« Je vous ai déjà parlé de cette collection qui associe Frémeaux & Associés et les Presses Universitaires de France et est recommandée par Historia. Elle peut rappeler les prestations des Decaux et Castelot, parce que les historiens qui racontent et commentent le font avec l’enthousiasme et le « parti pris » qui s’imposent. (…) Il me semble que Robespierre est de ces personnages qui fixent les jugements – pour ou contre et surtout sans nuances. Comme on peut penser que ce type d’appréciation repose à la fois sur une réaction épidermique et sur une certaine méconnaissance, écouter la vie commentée du personnage ne peut être que bénéfique. Rappelez-vous que Robespierre est un avocat et qu’il va lutter contre les privilèges et les droits féodaux. Il est élu député du « tiers état » de l’Artois et il sera envoyé à Versailles. Et c’est un très grand orateur. J’ai noté que le 30 mai 1791 il prononce un discours pour l’abolition de la peine de mort et que le 10 juin de la même année il est accusateur public du tribunal criminel de Paris. Je ne sais pas comment on vous a appris cette Révolution Française, mais je pense que dans votre mémoire ne subsistent que les grandes dates, les grands noms garants de grandes phrases…. Les conflits de personnes, les affrontements entre les individus dont on oublie les perdants ne sont guère restés dans nos mémoires. Dans ce Robespierre il me semble que l’on remet un peu à plat le bouillonnement de cette révolution où au-delà des hommes et de certains faits s’affrontent des conceptions différentes du monde et des lois… Rappelez-vous qu’elle met en place une première déclaration des droits de l’homme. Bonne écoute (…) »Par Noé GAILLARD – DAILY PASSIONS !