Réchauffez-vous le coeur et le corps auprès de cette compilation flamboyante par Biblionline.com

"Fin de la Guerre et de l’Occupation. Sur les gravats et le ventre creux, la France reprend goût à la vie. Le jazz est comme un étendard claquant au vente des libertés retrouvées, tout ce qui est chaud, sensuel et euphorisant est bon à prendre. Voilà dans quel contexte le mambo et en général les musiques caraïbéennes s ‘immiscent dans les clubs, les films ( Souvenez-vous du torride « Et Dieu créa la femme»), la radio… Pour guise d’aides-mémoires, pensez « Téquila ! » et le « Saint Thomas » de Gillespie. Les musiciens, si étonnants que cela puissent paraître sont français de souche, transfuges d’orchestres célèbres ( Jacques Hélian ex - Les collégiens de Ray Ventura), jazzmen à la recherche de subsides quand le bop ne fait plus recette : Aimé Barrelli; des âmes errantes ballottées par l’Histoire : Eddie Warner qui montera l’un des plus fameux big band tropical avec « Samba, samba » Grand Prix du Disque en 47. Henri Rossoti, son rival, créera un orchestre plus punchy dont les mambos enflammeront les parquets de danse de France. Benny Bennet lui nous vient des USA. Il y fréquentera les inventeur du bebop, lesquels n’auront jamais boudé, bien au contraire, les rythmiques tropicales. C’est sa femme cubaine qui lui transmettra le virus. Remplaçant un moment de Titi Puente dans l’orchestre de la star national Machito, il débarque en France en militaire blessé en 44 et y revient en 46 comme musicien enrôlé au club le Rève. On le soupçonne fortement d’être à l’origine de l’épidémie tropicale sur le Vieux Continent ! Parmi les musiciens notoires de cette époque, Eric Rémy a retrouvé le Sébastien Solari, ombre des studios Odéon, les chanteurs José Bartel, Ruddy Castell et Léopoldo Frances et Ben. Réchauffez-vous le cœur et le corps auprès de cette compilation flamboyante." Albi Bop - BIBLIONLINE.COM