« Un époustouflant voyage dans le passé » par Inter Forain

Un conte d’ Allain Bougrain Dubourg raconté par Philippe Noiret et Allain Bougrain Dubourg. « J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans », ce vers de Baudelaire me trotte dans la tête comme une souris verte rescapée du déluge…Parce que j’ai connu, en effet, aux côtés de mon ami Allain et de Philippe Noiret, la plus belle aventure qu’on puisse imaginer : celle qui enrichit la mémoire et le cœur de celui qui l’écoute et que vous pourrez vivre et revivre à l’envie, puisqu’elle est gravée dans un disque laser…Elle vous est racontée avec un tel talent que, sitôt qu’on l’entend, on se laisse embarquer dans l’Arche de Noé pour un époustouflant voyage dans le passé…Et c’est à la vitesse de la lumière qu’on est littéralement happé, quand tourne le CD, dans la spirale sonore qui abolit le temps et réduit les distances et propulsé, alors, en l’espace d’un éclair, dans le plus fabuleux bestiaire d’une époque où les bêtes vivaient en parfaite harmonie avec le genre humain. Une cohabitation légendaire qu’il nous faut retrouver si l’on veut sauver notre planète d’une catastrophe pire que le pire des déluges. Comme Jean de La Fontaine, Allain Bougrain Dubourg - qui se veut, avant tout, le député des bêtes – se fait leur interprète dans un récit biblique où tout les animaux, de toutes les espèces , témoignent que chacun est le maillon d’une chaîne  qu’on de doit jamais rompre sous peine de disparaître à jamais de la terre désertée par sa faune…Ce faisant, voyez-vous, elles nous donnent, les bêtes, une extraordinaire leçon d’écologie en nous démontrant que, du plus petit insecte à la baleine bleue, tous les êtres vivants ont leur utilité : sans la mouche, en effet, qu’elle gobe dans le ciel, il n’est point d’hirondelle qui annonce le printemps, ni de colombe blanche qui présage la paix en portant dans son bec un rameau d’olivier et, la chaîne rompue, faute d’un moucheron, la pyramide s’écroule comme un château de cartes. TOUS LES ÊTRES VIVANTS ONT LEUR UTILITÉ ! hormis les criminels qui déciment les espèces, polluent les océans et empoisonnent l’air en pensant, royalement, qu’il importe bien peu que survienne le déluge quand ils ne seront plus que des âmes damnées rôtissant en enfer. Aussi, il est grand temps que les Nations Unies instruisent le procès des « criminels de paix » et condamnent, sévèrement, les hommes d’aujourd’hui qui attentent à la vie des hommes de demain, plutôt que de compter sur la justice divine qui a déjà chassé du paradis terrestre les naufragés de l’Arche affrétée par Noé…
Robert PAPIN – INTER FORAIN