« Son et livret sont impeccables » par Le Cri du Coyote

J’avoue avoir oublié son existence depuis un bon moment et ce double CD rétrospectif est une bonne occasion de rafraîchir ma mémoire, car Dinah, surnommée la « Reine du Blues », est considérée comme la plus grande chanteuse de Jazz à chanter le blues. Ce serait Lionel Hampton, qui l’engagea comme chanteuse en 1942, qui lui aurait suggéré de changer de patronyme pour celui de Dinah Washington. C’est donc dans le domaine du jazz qu’elle connaît ses premiers succès. Ce n’est qu’en 1959 qu’elle sera considérée comme la reine du Blues. Mais elle connaîtra aussi un beau succès dans le domaine de la variété jazzy, ce qu’illustre bien la compilation : il faut, par exemple, savoir qu’il s’agit bien de Am I Blue ou Weeping Willow si on est familier avec les versions qu’en firent Eddie Cochran et Gene Vincent. Côté Rockin’ Blues/Rockin’R’n’B lent ou medium, l’amateur trouvera quand même de quoi satisfaire ses oreilles avec une bonne moitié des 42 titres relevant de ces styles. On retiendra I Don’t Hurt Anymore assez néo-orléanais, Big Long Slidin’ Thing qui peut-être pris à double sens (il s’agit, en principe d’un trombone à coulisse) et les Rischest Guy In The Graveyard et My Man’s An Undertaker au thème original. Comme d’habitude avec Frémeaux, son et livret sont impeccables. Bernard BOYAT – LE CRI DU COYOTE