Une Afrique en radio m’a remis en mémoire ce que j’ai vécu avec passion par L’inédit

Je ne sais comment qualifier le bel ensemble de voix proposées par la célèbre et si complète Encyclopédie sonore de amis Frémeaux en ce début d’année. Je commence par ce qui m’a touché le plus, au plus profond de mes souvenirs, lorsque pendant dix ans je me suis passionné (à Bruxelles) pour l’Afrique et le Congo qui n’était pas encore indépendant. Ce sont les archives de Robert Arnaut, que l’on appelait là-bas « le griot blanc » et qui a tant ramené d’échos de la vie africaine de la période 1967-1995. C’est un ensemble d’émissions radios où l’accompagne un fidèle Thomas Baumgartner. Arnaut aura presque tout vu de ce qui à l’époque était encore possible, car maintenant il aurait couru des dangers incroyables, comme lorsqu’il a interviewé Diane Fossey, dont les gorilles de montagne sont aujourd’hui chassés par des groupes de mutins des uns ou milice des autres. Et ce n’est qu’un exemple. La belle consolation, c’est la musique, traditionnelle enregistrée par lui ou par Radio France, contemporaine avec des compositeurs comme Martin Saint-Pierre, Alphonse-Marie Toukas ou Pascal N’Zonzi (à l’époque ils n’africanisaient pas encore totalement leurs noms). Une Afrique en radio m’a remis en mémoire ce que j’ai vécu avec passion sans jamais avoir mis le pied là-bas hélas !
Par L’INEDIT