« L’évolution d’un des créateurs de musique les plus décisifs » par Jazz Mag-Jazzman

A tout seigneur tout honneur, commençons pas le Godfather of Soul, «The Indispensable James Brown», anthologie trois CDs consacrée aux années 1956-1961 du natif de Barnwell, qui couvre une période qu’une compilation Polydor parue en Angleterre en 1984 avait résumée, à juste titre, sous celui de « Roots Of A Revolution ». Plus récemment, l’éminent «jamesbrownologue» et ancien manager de Mister Dynamite, Alan Leeds, a supervisé une déjà historique série de onze double CD, «The Singles», dont il a rédigé les forts savantes liner notes. Les deux premiers volumes étaient déjà largement dédiés à ces mêmes années formatives («The Federal Years 1956-1960 » et « Volume Two :1960-1963», sur Polydor/Hip-O Select). Cela dit, cette nouvelle collection appelée à suivre l’évolution d’un des créateurs de musique les plus décisifs de ces cinquante dernières années – les œuvres de J.B. commencent à tomber dans le domaine public, et dans deux ans les premiers grands chefs-d’œuvre seront libres de droits – est avant tout destinée au public français. La biographie rédigée avec sérieux et passion par Bruno Blum assistera idéalement les néophytes dans leur découverte du phénomène, même si le génie jamesbrownien ne s’épanoui pas encore de manière aussi flamboyante et décisive que dans toute la deuxième partie des années 1960. Reste que ces trois CDs regorgent suffisamment de pépites R&B (Please, Please, Please, Try Me, Think, Night Train…) pour qu’on s’y attarde, surtout si l’on n’a jamais goûté à cette période « pré-révolutionnaire ». JAZZMAG-JAZZMAN