« Une plantureuse sélection où le swing règne en maître » par Jazz News

Il fut longtemps de bon ton de railler ce lieu, pour sa programmation surannée et son refus de s’adapter au gré des évolutions récentes du jazz…Pourtant bien avant le succès de « La La Land », le film de Damien Chazelle dont Patrick Frémeaux n’a pas tort de sucer la roue et qui a mis la lumière sur ce lieu connu de par le monde (le Cavern Club de Liverpool où commencèrent les Beatles le prit pour modèle), il suffisait de se glisser parmi les Rats de caves pour savoir qu’on s’y amusait toujours aussi follement. Le vibraphoniste et actuel propriétaire des lieux Dany Doriz a su faire vivre un état d’esprit consubstantiel au jazz, tourné vers la danse et le dialogue des corps. Avant de (re)visiter ce temple de la musique, on passera donc par cette plantureuse sélection où le swing règne en maître et où l’on retrouve Manu Dibango, Memphis Slim, Lionel Hampton, Claude Luter, Maxime Saury et l’immarcescible batteur Michel Denis, qu’on devine la cigarette vissée au bec sur les nombreuses prises où il apparaît en taulier.
Par Bruno GUERMONPREZ – JAZZ NEWS