« Simplicité, détachement et lien avec la nature » par L’Ecole d’aujourd’hui

Comme un contrepoint de la voix grave de l’interprète Dani, les sons aigus d’un sifflet, d’une flûte, les chants des oiseaux et le clapotis de l’eau, les stridulations des insectes, ponctuent avec légèreté les courts poèmes. Basho, le grand poète du XVIIe siècles souvent édité en Français, a donné au Haïku sa forme traditionnelle, qui est aussi une attitude face à la vie : simplicité, détachement et lien avec la nature. Les poètes qui lui succèdent sont de même des moines et quelquefois des peintres, à l’instar de Buson Yosa. Dans cette délicatesse d’émotions et de perceptions, les enfants reconnaîtront leurs propres émois (la chenille transportant une goutte de rosée ou le cheval qui fait pipi). La force des images, décochées comme des flèches dans leur brièveté, est si grande qu’on peut imaginer commencer chaque journée avec l’un de ces poèmes choisis pour accompagner la saison. Ce rituel, outre l’attente qu’il créera, peuplera l’univers des enfants d’images qu’ils pourront aussi projeter dans un carnet du jour, calendrier poétique et témoin de l’écoulement du temps. Paru chez le même éditeur, Les Oiseaux du Japon (Ambiances naturelles du Japon) d’Olivier Prou complètent l’expérience poétique. L’ECOLE D’AUJOURD’HUI