« The Prophet of modern jazz » par Télérama

Dans cette collection de compils, The Quintessence, dirigée par le prolifique écrivain de jazz, essayiste et romancier Alain Gerber, surgissent des gemmes considérables. Comme celle, noire comme un diamant, consacrée à Thelonious Monk, qu’on comparerait volontiers à cet aérolithe qui hante 2001 : l’Odyssée de l’espace, de Stanley Kubrick, et émet une musique cosmique connue de tous. Supplique aux jeunes gens qui croit connaître Thelonious Monk : écoutez son premier "Round midnight", enregistré en quintet, en 1947, pour Blue Note. Suivront étonnements et émerveillements inquiets puis admiration définitive pour celui que la critique avait désigné de son vivant comme « The Prophet of modern jazz ».
Thelonious Sphere Monk (1917-1982), pianiste, compositeur, prophétise encore aujourd’hui un jazz qui bannit toute joliesse, toute complaisance.
Un jazz à venir avec cette « pureté de granit », comme le dit Alain Gerber, dont il ne faut pas manquer de lire chez Fayard, le dernier roman très réussi, Je te verrai dans mes rêves, enquête sur Emmet Ray, le guitariste du fim de Woody Allen Accords et désaccords, joué par Sean Penn.
Michel Contat – TELERAMA