« Une mélodie entêtante » par Jazz News

Vingt-cinq malheureux dollars. Voilà tout ce que le Portoricain Juan Tizol put tirer de sa composition, auprès de son employeur Duke Ellington et du manager Irving Mills. Un tarif courant pour les contributions au répertoire… Une fois « Caravan » devenu un hit, Tizol bénéficiera d’un pourcentage sur les royalties. Au départ, Duke fait sienne l’inspiration de son tromboniste et, selon ses habitudes, réécrit et arrange la pièce pour orchestre. En décembre 1936, Barney Bigard en enregistre une première version, puis Ellington inaugure les suivantes en mai 1937. Le scénario qui fera son succès est en place : un rythme calypso ancré dans les graves, une mélodie entêtante propice aux arabesques, le tout aiguisé par les riffs des souffleurs. « Caravan » a la carrure d’une Rolls que les successeurs de Duke vont roder sur toutes les pistes. Thierry LEPIN – JAZZ NEWS