Une page de l’histoire musicale qui vaut franchement la peine d’être réécoutée Répertoire

« Le western swing est une musique née dans les années 20 et 30 au Texas et dans l’Oklahoma. C’est le premier grand courant musical blanc de l’ouest, sorte de mélange de différentes influences blanches, noires et mexicaines : old time music, musique des bayous de la Louisiane, musique des chicanos ou Mexicains de la frontière entre Texas et Mexique, blues, jazz, swing, etc. ... » E.B. - REPERTOIRE

« Le western swing est une musique née dans les années 20 et 30 au Texas et dans l’Oklahoma. C’est le premier grand courant musical blanc de l’ouest, sorte de mélange de différentes influences blanches, noires et mexicaines : old time music, musique des bayous de la Louisiane, musique des chicanos ou Mexicains de la frontière entre Texas et Mexique, blues, jazz, swing, etc. L’apogée du western swing correspond à un moment où le Texas s’industrialise et s’urbanise, notamment par l’exploitation du pétrole. Musique hybride, c’est une sorte de melting pot entre différentes cultures attirées par le travail au Texas. Le western swing devient une musique jouée par de grands groupes comprenant souvent une dizaine de musiciens. Les instruments s’électrifient et le groupe offre souvent une place importante à la pédal steel guitar aux côtés de laquelle figurent des instruments aussi divers que violon, accordéon, guitare, basse, batterie, cuivres, etc. Le plus grand nom de cette musique et l’un de ses créateurs fut Bob Wills, violoniste, chanteur, chef d’orchestre, auteur d’une discographie écrasante dont le meilleur est ici en double CD. Wills a fait danser des milliers de gens entre 1929 et 1973, il a tout compris et out synthétisé. Sa musique, vivante, drôle, excitante, est une photographie exacte de la famille des musiques américaines au grand complet. Il ne manque personne ; on passe du blues au jazz, d’une rythmique déjà rockabilly à des stomps ou rags au violon et à la guitare. Ici, c’est le martèlement d’un piano ; là, ce sont des riffs des saxes et trompettes ou le chant d’une clarinette, les coups secs d’un banjo, les trémolos d’une mandoline, le yodel du chant, les interjections de Wills lui-même qui commente sans cesse le jeu des autres et le chant de Tommy Duncan, avec une voix pas possible. C’est un déferlement étonnant, une machine à danser. C’est une page de l’histoire musicale américaine qui vaut franchement la peine d’être ré-écoutée avec le recul et l’histoire des cinquante dernières années en mémoire. » E.B. - REPERTOIRE