A ranger au nombre des manifestations les plus parfaites de l’art vocal du 20 ème siècle Jazz Mag

« Après les chefs-d’œuvre de 1947, enregistrés déjà pour Apollo (Move On Up A Little Higher, Amazing Grace), Mahalia Jackson qui commence à connaître la gloire (elle vient de chanter à Carnegie Hall) demeure au sommet de son art. Ces faces Apollo de 1950-1951-1952, illustrent d’abord sa capacité à interpréter des cantiques non mesurés, dont la dynamique dérive d’un surge, d’un élan, d’une force, qui fusionne totalement au sens des paroles et cohérence de la phrase musicale sans s’appuyer sur une pulsation régulière.... » Denis-Constant MARTIN – JAZZ MAGAZINE

« Après les chefs-d’œuvre de 1947, enregistrés déjà pour Apollo (Move On Up A Little Higher, Amazing Grace), Mahalia Jackson qui commence à connaître la gloire (elle vient de chanter à Carnegie Hall) demeure au sommet de son art. Ces faces Apollo de 1950-1951-1952, illustrent d’abord sa capacité à interpréter des cantiques non mesurés, dont la dynamique dérive d’un surge, d’un élan, d’une force, qui fusionne totalement au sens des paroles et cohérence de la phrase musicale sans s’appuyer sur une pulsation régulière. Ces hymnes, qui rappellent l’importance que la psalmodie a toujours eue dans le chant religieux afro-américain, sont un domaine privilégié de l’ornementation mais ce qui frappe est la modération avec laquelle Mahalia Jackson (capable des broderies les plus extraordinaires, comme dans les Amazing Grace de 1947) en use. Le sens du message est premier, l’habileté musicale n’a d’emploi que si elle sert. D’autres plages font entendre des chants mesurés, interprétés avec un balancement rythmique dont la légèreté n’a d’égal que l’intensité : c’est le cas notamment de celles ou la soliste est accompagnée des Southern Harmonaires, excellent quartette vocal aux pseudonymes multiples qui leurs permirent de travailler également dans la musique profane. A City Called Heaven et le justement célèbre In The Upper Room en deux parties, passant justement du non mesuré au mesuré, sont à ranger au nombre des manifestations les plus parfaites de l’art vocal du 20 ème siècle, toutes catégories confondues. » Denis-Constant MARTIN – JAZZ MAGAZINE