« Pour la préservation de la planète » par Lire

Hubert Reeves est le savant qui a fait aimer la science – et une des plus exigeantes, l’astrophysique – aux Français, et à tous les francophones. Refusant de s’enfermer dans sa tour d’ivoire, refuge facile pour ceux qui estiment que leur discipline est trop ardue pour le grand public, ce natif du Québec aux allures de druide, avec sa barbe blanche et ses yeux très bleus, a toujours eu le goût de communiquer. Avec ses élèves et ses thésards, quand il était au Centre national de la recherche scientifique et à l’Observatoire de Meudon, planchant sur l’origine des éléments chimiques dans l’Univers, un des thèmes les plus captivants de ces dernières décennies. Avec les téléspectateurs, quand il commentait la vie cachée de notre galaxie, lors de La Nuit des Étoiles, ce show annuel du milieu du mois d’Août, qui a fait découvrir le ciel à des millions d’amateurs. Avec sa voix chantante – ce qui lui reste d’accent québécois – Hubert Reeves a su rendre familière la vie des planètes et des étoiles. Donner le goût de la culture scientifique à des gens qui ne croyaient ne jamais pouvoir y accéder. Ses livres sont des best sellers, ses émissions de radio attirent des foules d’auditeurs. C’est pourquoi, lorsqu’il a décidé de s’engager dans la défense de l’environnement, on a pris ses arguments au sérieux. A la tête du ROC, une des associations écologiques françaises qui ont opinion sur rue, il participe aux débats sur les politiques pour la préservation de la planète. Dans son dernier livre, il raconte son parcours et se livre comme il ne l’avait jamais fait. Enfance aux bords du fleuve mythique, le Saint-Laurent, rencontres avec les grands de l’astrophysique dans les universités américaines, découverte du monde ahurissant de la bureaucratie soviétique, aventures intellectuelles multiples. L’homme n’est pas seulement un scientifique de haut vol. C’est aussi un humaniste, qui a besoin de nature, de poésie et de musique pour se ressourcer, qui refuse les excès et les anathèmes. Bien sûr, il suit de près la recherche d’autres mondes et de données plus précises sur ce qui fait tourner le nôtre ; Mais la défense de la nature est devenue pour lui la dernière frontière à conquérir. Pour ne pas disparaître.
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