« La voix fut son premier instrument » par JazzMagazine-JazzMan

« Nous avons tous tendance a regretté que Louis Armstrong ait délaissé de plus ne plus la trompette au profit du seul chant. C’est pourtant lui faire un procès bien mal instruit  que de le considérer plus comme un trompettiste que comme un chanteur. La voix fut son premier instrument, qu’il pratiqua enfant dans les rues, avec un groupe de copains que Bunk Johnson signala à Sydney Bechet. Chez King Olivier, puis chez Fletcher, il n’eut de cesse d’obtenir l’autorisation de chanter, qui lui fut constamment refusée par ses employeurs. Mais dès qu’il enregistre pour son compte, il fait entendre la première grande voix noire masculine à s’élever dans l’histoire du jazz, nourrie de spiritual et de blues, portée par ce même feu du swing et de l’improvisation qui porte sa trompette. »

Franck Bergerot – JazzMagazine-JazzMan