« Entre musique savante européenne et swing américain » par Jazz News

Aux yeux de l’Histoire, Michel Warlop incarne au mieux la doublure lumière de Grappelli, au pire un musicien collaborateur, emporté par une tuberculose à l’âge de 36 an. Pourtant, celui qui grava quelques faces d’une sombre beauté en compagnie de Django Reinhardt vaut mieux que le costume que lui coupe la postérité. Par le goût très sûr qu’il mit à choisir ces comparses. Puis parce que le violoniste tenta de jeter un pont entre l’héritage de la musique savante européenne et la fièvre du swing américain. Ce double album de 40 plages rappelle qu’il parvint à la gageure, plus souvent qu’à son tour, même si Guy Lafitte évaluait que si « Grappelli était fait pour jouer avec Django …Warlop était fait pour souffrir seul ».
Par Christian LARREDE – JAZZ NEWS