« Les moments sublimes y sont nombreux » par Juke Box Magazine

Léo Ferré (1916-1993) se produit pour la première fois en public en février 1941 à Monaco d’où il est originaire. Il s’installe à Paris en 1946 et débute au Bœuf sur le Toit. Bien que fréquentant la Fédération Anarchiste, il signe un contrat avec Le Chant du Monde, éditions liées au Parti Communiste. En septembre 1947, Yvette Giraud enregistre « La Chambre », première musique due à Léo Ferré à paraître en disque. Les débuts d’une carrière pas ordinaire sont copieusement évoqués par ce CD triple (livret 20 p.). Les deux premiers volets sont consacrés à Léo Ferré interprétant ses œuvres pour Le Chant du Monde puis Odéon (47 titres, 1950-56). Les moments sublimes y sont nombreux, « La chanson Du Scaphandrier », « La Vie D’Artiste », « Monsieur William », « Le Pont Mirabeau », « Paris Canaille », « Le Piano Du Pauvre », « Pauvre Rutebeuf »… Le troisième CD propose d’apprécier le répertoire par d’autres voix (23 titres, 1947-56). Les enregistrements d’Edith Piaf (« Les Amants De Paris », Yves Montand (« Le Flamenco De Paris »), Michèle Arnaud, Frères Jacques, Patachou, etc. ont évidemment été importants pour établir Léo Ferré dans l’esprit du public. Avec fidélité, Juliette Gréco ou Catherine Sauvage (parfois surnommée la « Voix Ferré !) ont singulièrement milité pour sa reconnaissance. Le florilège inclut « The Heal », adaptation anglaise de « L’homme » par Eartha Kitt, et « Les Amoureux Du Havre », version inédite par Annabel.
Par Jean-William THOURY – JUKE BOX MAGAZINE