SYLVA BERTHE

SYLVA, Berthe (Berthe Faquet, 1885-1941) interprète

Née à Saint-Brieuc, Berthe Sylva monte sur les planches vers 1910 dans un petit music-hall de Saumur, puis à Angers avant de gagner la capitale vers 1914. Elle figure au programme de modestes caf’ conc’ comme le Casino de Montmartre, le Kursaal ou le Concert du XXe siècle. On l’entend également à Marseille.

L’accordéoniste Léon Raiter (le futur compositeur de ses grands succès Les Roses blanches et On n’a pas tous les jours vingt ans), la découvre au Caveau de la République en 1928 ; elle vient d’enregistrer ses premiers disques. Il la fait passer à Radio-Tour Eiffel et le succès est immédiat. Les émissions à la TSF se succèdent de même que les enregistrements pour Odéon : plus d’une centaine de 78 tours édités en dix ans. Berthe Sylva effectue des tournées en province, souvent avec son ami Fred Gouin, mais comme lui n’apparaît quasiment jamais sur une grande scène parisienne. Elle avait pourtant gagné le public de l’Alcazar de Marseille en 1935 ou en 37 et c’est dans la cité phocéenne qu’elle s’éteindra, dans la misère qu’elle avait si souvent chantée et dénoncée sans révolte ni revendication.  

Son immense répertoire, souvent mélo et faisant appel aux bons sentiments, était fait pour mettre la larme à l’œil d’un public populaire réceptif : Cœur de voyou, Le Raccommodeur de faïence, Mon vieux Pataud, Le P’tit Boscot, Le Tango des fauvettes, Fleur de misère, La Voix de maman et le “noir” Du gris, déjà chanté par Fréhel, Emma Liebel et Germaine Béria, dont elle a fait la version référence.

Jean Buzelin
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS BIOGRAPHIE (BIO BERTHE SYLVA)

Voir CD Berthe Sylva (FA 5037), L’Argent (FA 174), Paris (FA 5018),
Nice Côte d’Azur (FA 5083).