BOYER LUCIENNE

BOYER, Lucienne (Émilienne Henriette Boyer, 1901-1983) interprète

Elle pose dans les ateliers de Montparnasse, fait de la figuration au théâtre, apparaît dans des revues, prend des cours de chant, de danse, de théâtre et se fait engager à l’Eldorado et au Concert Mayol. Elle joue ensuite pendant sept mois dans une revue de Broadway. De retour en France, Lucienne Boyer passe à la Boîte à Fursy, Chez Fysher et enregistre son premier disque en 1926 : Tu me demandes si je t’aime. En 1928, elle ouvre son propre cabaret, Chez les Borgia, où elle lance Parlez-moi d’amour qui, gravée en 1930, recevra le tout premier Grand Prix du Disque de la revue Candide. Elle chante alors dans tous les music-halls, Bobino, Olympia, Apollo, Alhambra, Empire, ouvre un second cabaret, Chez Elle, et retourne à New York en 1934 mais refuse les propositions d’Hollywood. Les succès s’enchaînent : Si petite, Moi j’crache dans l’eau, Un amour comme le nôtre puis Parti sans laisser d’adresse, la première chanson de Pierre Dudan (40). Après la guerre, elle crée Que reste-t-il de nos amours de Charles Trenet (44) et Mes mains de Gilbert Bécaud (53). Elle effectue des tournées et chante au Carnegie Hall en 1953.         

Chanteuse d’amour à la voix troublante, sensuelle et mélancolique qui annonce un peu Juliette Gréco et Barbara, Lucienne Boyer s’est produite une dernière fois à l’Olympia en 1976, en compagnie de sa fille Jacqueline Boyer, née en 1941 de son union avec Jacques Pills.

Jean Buzelin
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS BIOGRAPHIE (BIO LUCIENNE BOYER)

Voir CD Lucienne Boyer (FA 5020), Chansons du Trottoir (FA 5026), CMH 39, 41.