Petit Dictionnaire de la Chanson Française
Petit Dictionnaire de la Chanson Française
Ref.: FA5142

ALIBERT, ANDREX, ARLETTY, AUBERT, AZNAVOUR ....

Ref.: FA5142

Direction Artistique : JEAN BUZELIN

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 4 heures 50 minutes

Nbre. CD : 4

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Présentation

Le dictionnaire des 100 plus grands interprètes de la chanson française de la première moitié du XXe siècle au service d’un répertoire qui appartient désormais à notre mémoire collective, est enfin édité dans le catalogue Frémeaux & Associés. Ce coffret de 4 CD est accompagné d’un livret de 80 pages réalisé par Jean Buzelin comprenant les biographies de chaque interprète. Cet ouvrage sonore permettra de réentendre ou de découvrir toutes les voix qui ont marqué l’histoire des cinq premières décennies de la chanson française enregistrée.
Patrick Frémeaux & Claude Colombini.

« Il existe, bien sûr, des dictionnaires de la chanson française, bien gros et fort documentés. Mais si l’on n’a pas un disque au moins de chacun d’eux, comment reconnaître tous ces chanteurs cités ? Comment les resituer dans leur époque ? Identifier leur style ? Bref, à quoi ressemble la musique de tel interprète, dont je connais le nom, mais qui ne figure pas dans ma discothèque ? L’ambition modeste de notre petit dictionnaire sonore est donc de proposer 100 illustrations musicales à travers une sélection de chanteurs parmi les plus connus et importants de l’histoire de la chanson française de 1905 à 1955. »
Jean Buzelin (directeur artistique chez Frémeaux & Associés)


Droits audio : Frémeaux & Associés - La Librairie Sonore (Notre mémoire collective - Le patrimoine sonore).

FRED ADISON (avec CHARLES et JOHNNY) Tout est au Duc • ALIBERT Le Plus beau tango du monde • ANDREX Bébert (le monte-en-l’air) • 4. ARLETTY La Femme est faite pour l’homme • JEANNE AUBERT C’est une petite étoile • CHARLES AZNAVOUR Viens pleurer au creux de mon épaule • BACH Avec l’ami Bidasse • JOSEPHINE BAKER J’ai deux amours • 9. ANDRÉ BAUGÉ Partir, c’est mourir un peu • GILBERT BÉCAUD Quand tu danses • BÉRARD Le Train fatal • THÉODORE BOTREL La Paimpolaise • BOURVIL La Tactique du gendarme • LUCIENNE BOYER Si petite • GEORGES BRASSENS La Chasse aux papillons • JACQUES BREL Il pleut (Les Carreaux) • ARISTIDE BRUANT Nini-Peau-d’chien • EUGÉNIE BUFFET La Sérénade du pavé • RÉDA CAIRE Le Plus beau refrain (de la vie) • JEAN-ROGER CAUSSIMON Barbarie, Barbara • ÉLYANE CÉLIS Piroulirouli • MAURICE CHEVALIER Le Chapeau de Zozo • ANDRÉ CLAVEAU Tout en flânant• PHILIPPE CLAY Le Noyé assassiné • Les COMPAGNONS de la CHANSON Mes jeunes années • EDDIE CONSTANTINE Un enfant de la balle • ANNIE CORDY Fleur de papillon • DAMIA La Mauvaise prière • JEAN-CLAUDE DARNAL Le Soudard • DANIELLE DARRIEUX Une charade • ANDRÉ DASSARY Ramuntcho • SUZY DELAIR Avec son tra la la • LUCIENNE DELYLE Sur les quais du vieux Paris • JACQUES DOUAI File la laine • DRANEM Je suis resté gamin• MARIE DUBAS Le Tango stupéfiant • PIERRE DUDAN Clopin clopant • ÉLIANE EMBRUN Si j’étais une cigarette • FERNANDEL Ignace • LÉO FERRÉ Le Pont Mirabeau • FLORELLE Le Roi d’Aquitaine • FORTUGÉ C’est jeune et ça n’ sait pas • FRAGSON Je connais une blonde • JACQUELINE FRANÇOIS Mademoiselle de Paris • FRÉHEL Où est-il donc ? • Les FRÈRES JACQUES À la Saint-Médard • JEAN GABIN Avec ma p’tite gueule• HENRI GARAT En parlant un peu de Paris • LYS GAUTY À Paris dans chaque faubourg • YVONNE GEORGE J’ai pas su y faire • GEORGEL Sous les ponts de Paris • GEORGIUS Au lycée Papillon • GILLES et JULIEN Faut bien qu’on vive • FRED GOUIN Ramona • JULIETTE GRÉCO Si tu t’imagines • GEORGES GUÉTARY Le P’tit bal du samedi soir • YVETTE GUILBERT Madame Arthur • JACQUES HÉLIAN La Samba brésilienne • JOHNNY HESS Ils sont zazous • ZIZI JEANMAIRE La Croqueuse de diamants • RINA KETTY Sombreros et mantilles• RENÉE LEBAS Tire, tire l’aiguille (Lai Lai Lai) • FÉLIX LECLERC Le Petit bonheur • RAYMOND LEGRAND (et IRÈNE de TRÉBERT) Mademoiselle Swing • ESTHER LEKAIN Ah ! Si vous voulez d’ l’amour • FRANCIS LEMARQUE Bal, petit bal • JEAN LUMIÈRE Fermons nos rideaux • LUIS MARIANO La Belle de Cadix • MARIE-JOSÉ Le Bar de l’Escadrille • LÉO MARJANE La Chapelle au clair de lune • MAYOL Elle vendait des p’tits gâteaux • GEORGES MILTON On se fait “Pouèt-Pouèt“ • MIREILLE Ce petit chemin • MISTINGUETT C’est vrai • YVES MONTAND Grands boulevards • GERMAINE MONTERO La Fille de Londres • MOULOUDJI Un jour tu verras • NOËL-NOËL La Nuit d’amour • MARIANNE OSWALD Mes sœurs n’aimez pas les marins • OUVRARD Je n’ suis pas bien portant • PATACHOU Le Bricoleur • ÉDITH PIAF La Vie en rose • PILLS et TABET Le Vieux château • POLIN La Boiteuse du régiment • ALBERT PRÉJEAN Sous les toits de Paris • YVONNE PRINTEMPS C’est la saison d’amour • Les QUATRE BARBUS Adèle • LINE RENAUD Ma cabane au Canada • TINO ROSSI Marinella • JEAN SABLON Je tire ma révérence • HENRI SALVADOR Maladie d’amour • CATHERINE SAUVAGE Paris canaille • SUZY SOLIDOR Escale • BERTHE SYLVA Du gris • JEAN TRANCHANT Ici l’on pêche • CHARLES TRENET L’Âme des poètes • GEORGES ULMER Pigalle • CORA VAUCAIRE Les Feuilles mortes • RAY VENTURA Qu’est-ce qu’on attend (pour être heureux) ? • MARCEL ZANINI Souvenirs que me veux-tu ?

Les ouvrages sonores de Frémeaux & Associés sont produits par les meilleurs spécialistes, bénéficient d’une restauration analogique et numérique reconnue dans le monde entier, font l’objet d’un livret explicatif en langue française et d’un certificat de garantie. La marque Frémeaux & Associés a obtenu plus de 800 distinctions pour son travail muséographique de sauvegarde et de diffusion du patrimoine sonore.

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Presse
ADISON, Fred (Albert Lapeyrère, 1908-1996) compositeur, chef d’orchestre 
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BREL, Jacques (1929-1979) auteur, compositeur, interprète et comédien 
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DELAIR, Suzy (Suzanne Delaire, née en 1916) interprète et comédienne 
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BOURVIL (André Raimbourg, 1917-1970) auteur, interprète et comédien
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DARNAL, Jean-Claude (né en 1929) auteur, compositeur, interprète        
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 DOUAI, Jacques (Gaston Tanchon, 1920-2004) compositeur et interprète
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AZNAVOUR, Charles (Shanoun Aznavourian, né en 1924) auteur, compositeur, interprète et comédien   
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BÉCAUD, Gilbert (François Silly, 1927-2001) compositeur et interprète
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FRAGSON, Harry (Léon Philippe Victor Pot, 1869-1913) auteur, interprète
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BAKER, Joséphine (Freda McDonald, 1906-1975) interprète        
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 CLAY, Philippe (Philippe Mathevet, né en 1927) interprète et comédien
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BACH (Charles Joseph Pasquier, 1882-1953) comédien et interprète
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NOËL-NOËL (Lucien Noël, 1897-1989) compositeur, chansonnier et comédien
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HÉLIAN, Jacques (Jacques Mikaelian, 1912-1986) musicien et chef d’orchestre
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MONTERO, Germaine (Germaine Heygel, 1909-2000) interprète et comédienne
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GILLES (Jean Villard, 1895-1982) auteur, compositeur, interprète         & JULIEN (Aman Maistre, 1903-2001) interprète 
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GILLES (Jean Villard, 1895-1982) auteur, compositeur, interprète         & JULIEN (Aman Maistre, 1903-2001) interprète 
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RENAUD, Line (Jacqueline Enté, née en 1928) interprète et comédienne
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MILTON, Georges (Georges Désiré Michaux, 1886-1970) interprète et comédien
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PRINTEMPS, Yvonne (Yvonne Wigniolle, 1894-1977) interprète et comédienne
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GARAT, Henri (Émile Henri Garassu, 1902-1959) interprète et comédien
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PILLS, Jacques (René Ducos, 1906-1970) interprète         & TABET, Georges (1905-1984) compositeur, interprète 
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LEMARQUE, Francis (Nathan Korb, 1917-2002) auteur, compositeur, interprète
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 PILLS, Jacques (René Ducos, 1906-1970) interprète         & TABET, Georges (1905-1984) compositeur, interprète 
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JEANMAIRE, Zizi (Renée Jeanmaire, née en 1924) danseuse et interprète
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LEGRAND, Raymond (1908-1974) compositeur, chef d’orchestreTRÉBERT, Irène de (1921-1996) interprète
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LEGRAND, Raymond (1908-1974) compositeur, chef d’orchestreTRÉBERT, Irène de (1921-1996) interprète
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GABIN, Jean (Jean Alexis Moncorgé, 1904-1976) interprète et comédien
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AUTEUR, COMPOSITEUR ET INTERPRETE Français (1917-2008)"Né en Guyane française, Henri Salvador arrive à Paris en 1924. Il découvre le jazz, commence à composer à la guitare en 1934 et joue en duo avec son frère André. En 1935, il chante et joue régulièrement en orchestre au Jimmy’s Bar. Survient la guerre. Alors qu’il est à Nice avec l’orchestre de Bernard Hilda, il rejoint Ray Ventura en 1941 et embarque pour le Brésil. Il “explose” tellement au milieu des Collégiens qu’il poursuit seul l’aventure sud-américaine jusqu’en 1945. De retour, il part à la conquête du public français (passages à Bobino, à l’ABC, aux Trois-Baudets, etc.) puis européen et devient bientôt une véritable vedette internationale. Ray Ventura l’invite à enregistrer, à jouer dans ses films “Mademoiselle s’amuse” et “Nous irons à Paris”, et il fait ses premiers disques sous son nom en 1948 : Clopin clopant, Maladie d’amour, Parce que ça me donne du courage (Grand Prix du Disque), puis en 49/50 Ma Doudou, Saint-Germain des Prés et Le Scaphandrier de Ferré, Le Loup, la biche et le chevalier (Une chanson douce)… Il écrit avec Boris Vian et enregistre sous le nom d’Henri Cording les premiers rock ‘n’ rolls français en 1956, dans un genre burlesque (Rock and roll mops), et, avec le même et le soutien du grand orchestre de Quincy Jones, Faut rigoler et le fameux Blues du dentiste en 58. Avec sa bouille constamment rigolarde (Avec la bouche), il aligne durant des années une série de “scies” (Minnie petite souris, Ma pipe, Zorro est arrivé, Le Travail c’est la santé, Juanita Banana…) qui se répandent dans tous les milieux et occultent un peu les autres facettes de son talent, le musicien et le crooner qui interprète avec sensibilité des “chansons douces” comme Le Lion est mort ce soir (du Sud-Africain Solomon Linda) et Le Petit indien, ou poétiques comme Cherche la rose ou Syracuse cosigné avec Bernard Dimey.            Animateur de radio et de télévision, créateur des premiers véritables “clips” dans lesquels il chante toutes les voix, affublé d’invraisemblables costumes masculins et féminins, Henri Salvador déclenche l’hilarité rien qu’avec son propre rire. Il effectue ensuite une carrière régulièrement ponctuée de passages dans les grands music-halls (Olympia, Zénith, Casino de Paris) avant d’effectuer un come-back retentissant avec Dans mon jardin d’hiver tiré de l’album “Chambre avec vue”. Comme cet éternel jeune homme, toujours aussi svelte sur scène à 85 ans passés, ses chansons n’ont pas pris une ride." Jean Buzelin, 2003Patrick Frémeaux, Henri Salvador et Claude Colombini, dans les bureaux de Frémeaux & Associés.Henri Salvador était ravi qu’une Intégrale de son œuvre phonographique soit entreprise et a soutenu Frémeaux & Associés dans ce projet. Bien que ces oeuvres soient dans le domaine public, Frémeaux & Associés verse une royalty à Henri Salvador sur cette intégrale. Sous la direction artistique de Daniel Nevers (auteur des Intégrale Django Reinhardt, Louis Armstrong, Charles Trenet et Yves Montand), cette série a permis de remettre à la disposition du public les premiers succès indémodables d’Henri Salvador. La chanson « Que si que no » est même devenue, en 2002 soit plus de 50 ans après sa première édition, « Chanson de l’été » sur France Inter. L’ensemble de l'œuvre d’Henri Salvador ainsi que son grand come-back avec le disque « Chambre avec vue » lui ont permis d’obtenir le Grand Prix de l’Académie Charles Cros. On se rappellera également sa prestation dans la version française des voix de « La Petite sirène » des studios Disney. L’Intégrale Henri Salvador a obtenu le Prix de l’Académie Charles Cros, le Diapason d’or, le Disque d’émoi Jazz Magazine, 4 étoiles du Monde de la Musique, ainsi qu’une presse très glorieuse dans la chanson française et les grands médias (Le Monde, Libération, Le Figaro). On n’oubliera pas non plus les débuts professionnels d’Henri Salvador, en tournée avec l’Orchestre de Ray Ventura pour fuir la France occupée (L'Aventure sud-américaine), ou jouant de la guitare avec son frère André, au « Jimmy’s ». L’auditeur curieux pourra d’ailleurs avoir accès à l’Intégrale phonographique d’André Salvador dans le coffret dédié à Ernest Léardée (le premier Oncle Ben’s !)Benjamin Goldenstein© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS BIOGRAPHIE (BIO HENRI SALVADOR)Voir CD Intégrale Henri Salvador Vol. 1 & Vol. 2 (FA 186 & 5010).« Maurice Chevalier m’avait tout appris du music-hall. Il me disait : « Ne regarde que les projecteurs, le public croit que tu rêve ». Henri SALVADOR« La France perd aujourd’hui un immense talent, dont les chansons, comme l’éclat de rire, resteront dans toutes les mémoires. Henri Salvador était un artiste hors pair qui aura marqué de son empreinte la chanson française en y introduisant des mélodies nouvelles, son amour du jazz et sa connaissance des musiques du monde. C’était également un homme de cœur, d’une grande sensibilité, généreux et attentif, d’un esprit vif et d’une joie de vivre communicative. » Jacques CHIRAC« Ses refrains et sa voix de velours continueront à nous bercer encore longtemps. » Nicolas SARKOZY« C’est mon aîné, un certain nombre de choses nous rapprochent : il est guitariste et comme moi il a amené du métissage dans la chanson. Ma mère écoutait beaucoup Henri, ses ballades. J’ai fini par travailler avec lui dans les années 1970. On m’avait demandé de réaliser des arrangements sur trois chansons, dont un morceau de jazz assez tarabiscoté. Comme j’avais un peu de mal, il m’a demandé si j’étais… pianiste ! » Laurent VOULZY« Henri Salvador, c’était Alexandre le bienheureux. Il a eu une vie où il s’est beaucoup amusé. Derrière ce rire tonitruant, il y avait un homme extrêmement timide. Il a lancé le rock et la bossa-nova en France. C’était aussi l’artiste favori du général de Gaulle qui ne ratait jamais aucune de ses émissions, notamment les Salves d’Or. » Michel DRUCKER« C’était un des derniers représentants du swing. Même si on a eu beaucoup de chance qu’il soit là aussi longtemps, on regrette toujours que les gens d’autant de talent n’aient pas donné plus. » Thomas DUTRONC
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Nous sommes tous d’accord : La connaissance du patrimoine nécessite, surtout pour les plus jeunes, une sélection doublée d’une dose de pédagogie. Rien à dire sur les 100 interprètes retenus qui résument bien la chanson de la première moitié du XXe siècle (1912 à 1954). Mais pourquoi a-t-on fait l’impasse sur Yvette Giraud et Patrice et Mario ? Copieux livret de 80 pages. PHONOSCOPIE
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Nada mejor que esta caja con cuatro CDs para disfrutar de un panorama de la etapa de oro de música popular francesa desde 1905 hasta 1955. En un esfuerzo discográfico sin precedente fueron incorporados y ordenados alfabéticamente cien de los màs populares intérpretes en cantando cine canciones que fueron verdaderos éxitos en sus voces y en su momento. Así, desfilan entre otros, Charles Aznavour (Viens pleurer au creux de mon épaule), Gilbert Becaus (Quand tu danses), Jacqueline François (Mademoiselle de Paris), Yves Montand (Grands boulevards), Edith Piaf (La vie en rose), Jean Sablon (Je tire ma révérence), Catherine Sauvage (Paris canaille), Charles Trenet (L’âme des poètes), George Ulmer (Pigalle), Ray Ventura (Qu’est-ce qu’on attend), etc.. La caja con los cuatro compactos viene acompañada de un libreto de 80 páginas en las que se encuentran ordenadas las biografías de los cien intérpretes de las caciones incluidas. Esta colección es un verdadero hallazgo en el mundo discográfico.    TANGO REPORTER
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"J'ai deux amours, mon pays et Paris, Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ?, La taca taca catique du gendarme... Retrouvez ces chansons éternelles sur ce Petit Dictionnaire de la Chanson française, une compilation de quatre CDs qui réunit, par ordre alphabétique, les 100 artistes essentiels de la première moitié du XXè siècle. Complète, tous les genres sont représentés : chanteurs à voix, comiques troupiers, interprètes de romances, meneuses de revue, acteurs-chanteurs, chansonniers, aucun ne manque ! Laissez-vous entraîner par les mélodies joyeuses du "fou chantant" Charles Trenet, de la Chanson douce d'Henri Salvador, sans oublier les plus grands succès de Charles Aznavour, Gilbert Bécaud, Jacques Brel, Yves Montand ou encore Edith Piaf ! 5 heures au rythme de refrains inoubliables et les souvenirs vont ressurgir comme l'envie de chanter ! Les 2 doubles CDs sont présentés dans un coffret avec un livret de 80 pages contenant les biographies de tous les artistes. Une belle idée de cadeau pour les amoureux de la chanson française." Marie-Ange Alvarez (L'Homme moderne)
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    TOUT EST AU DUC
    FRED ADISON
    CHARLES TRENET
    00:03:12
    1936
  • 2
    LE PLUS BEAU TANGO DU MONDE
    HENRI ALIBERT
    R SARVIL
    00:03:12
    1935
  • 3
    BEBERT
    ANDREX
    R VINCY
    00:02:41
    1942
  • 4
    LA FEMME EST FAITE POUR L HOMME
    ARLETTY
    R PUJOL
    00:03:07
    1934
  • 5
    C EST UNE PETITE ETOILE
    JEANNE AUBERT
    SAINT GRANIER
    00:03:21
    1935
  • 6
    VIENS PLEURER AU CREUX DE MON EPAULE
    CHARLES AZNAVOUR
    CHARLES AZNAVOUR
    00:03:14
    1954
  • 7
    AVEC L AMI BIDASSE
    BACH
    L BOUSQUET
    00:02:51
    1929
  • 8
    J AI DEUX AMOURS
    JOSEPHINE BAKER
    G KOGER
    00:03:12
    1930
  • 9
    PARTIR C EST MOURIR UN PEU
    ANDRE BAUGE
    A WILLEMETZ
    00:03:23
    1934
  • 10
    QUAND TU DANSES
    GILBERT BECAUD
    PIERRE DELANOE
    00:02:38
    1953
  • 11
    LE TRAIN FATAL
    BERARD DE L ELDORADO
    C L POTHIER
    00:03:13
    1931
  • 12
    LA PAIMPOLAISE
    THEODORE BOTREL
    THEODORE BOTREL
    00:03:08
    1923
  • 13
    LA TACTIQUE DU GENDARME
    BOURVIL
    E LORIN
    00:03:02
    1949
  • 14
    SI PETITE
    LUCIENNE BOYER
    PIERRE BAYLE
    00:03:00
    1932
  • 15
    LA CHASSE AUX PAPILLONS
    GEORGES BRASSENS
    GEORGES BRASSENS
    00:02:03
    1952
  • 16
    IL PLEUT (LES CARREAUX)
    JACQUES BREL
    JACQUES BREL
    00:02:35
    1954
  • 17
    NINI PEAU D CHIEN
    ARISTIDE BRUANT
    ARISTIDE BRUANT
    00:02:54
    1912
  • 18
    LA SERENADE DU PAVE
    EUGENIE BUFFET
    VARNEY
    00:03:11
    1933
  • 19
    LE PLUS BEAU REFRAIN
    REDA CAIRE
    SYAM
    00:02:28
    1937
  • 20
    BARBARIE BARBARA
    JEAN ROGER CAUSSIMON
    JEAN ROGER CAUSSIMON
    00:02:51
    1951
  • 21
    PIROULIROULI
    ELYANE CELIS
    H VARNA
    00:03:14
    1935
  • 22
    LE CHAPEAU DE ZOZO
    MAURICE CHEVALIER
    R SARVIL
    00:02:37
    1936
  • 23
    TOUT EN FLANANT
    ANDRE CLAVEAU
    LOUIS POTERAT
    00:03:00
    1942
  • 24
    LE NOYE ASSASSINE
    PHILIPPE CLAY
    CHARLES AZNAVOUR
    00:01:59
    1954
  • 25
    MES JEUNES ANNEES
    COMPAGNONS DE LA CHANSON
    M HERRAND
    00:03:17
    1949
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    L ENFANT DE LA BALLE
    EDDIE CONSTANTINE
    R ROUZAUD
    00:02:25
    1954
  • 2
    FLEUR DE PAPILLON
    ANNIE CORDY
    J DREJAC
    00:02:52
    1953
  • 3
    LA MAUVAISE PRIERE
    DAMIA
    R CHALUPT
    00:03:37
    1935
  • 4
    LE SOUDARD
    JEAN CLAUDE DARNAL
    JEAN CLAUDE DARNAL
    00:02:47
    1954
  • 5
    UNE CHARADE
    DANIELLE DARRIEUX
    A HORNEZ
    00:03:03
    1940
  • 6
    RAMUNTCHO
    ANDRE DASSARY
    J RODOR
    00:03:19
    1945
  • 7
    AVEC SON TRA LA LA
    SUZY DELAIR
    ANDRE HORNEZ
    00:02:35
    1947
  • 8
    SUR LES QUAIS DU VIEUX PARIS
    LUCIENNE DELYLE
    LOUIS POTERAT
    00:03:20
    1939
  • 9
    FILE LA LAINE
    JACQUES DOUAI
    R MARCY
    00:02:28
    1950
  • 10
    JE SUIS RESTE GAMIN
    DRANEM
    SERGE WEBER
    00:02:45
    1929
  • 11
    LE TANGO STUPEFIANT
    MARIE DUBAS
    RALPH CARCEL
    00:02:45
    1936
  • 12
    CLOPIN CLOPANT
    PIERRE DUDAN
    PIERRE DUDAN
    00:03:04
    1948
  • 13
    SI J ETAIS UNE CIGARETTE
    ELIANE EMBRUN
    LOUIS POTERAT
    00:03:06
    1949
  • 14
    IGNACE
    FERNANDEL
    J MANSE
    00:02:06
    1936
  • 15
    LE PONT MIRABEAU
    FERRE
    GUILLAUME APOLINAIRE
    00:02:57
    1953
  • 16
    LE ROI D AQUITAINE
    FLORELLE
    J DEVAL
    00:02:46
    1934
  • 17
    C EST JEUNE ET CA NE SAIT PAS
    FORTUGE
    JACQUES-CHARLES
    00:03:06
    1923
  • 18
    JE CONNAIS UNE BLONDE
    FRAGSON
    A N FYSHER
    00:03:10
    1912
  • 19
    MADEMOISELLE DE PARIS
    JACQUELINE FRANCOIS
    H CONTET
    00:03:03
    1948
  • 20
    OU EST IL DONC
    FREHEL
    A DECAYE
    00:03:12
    1937
  • 21
    A LA SAINT MEDARD
    FRERES JACQUES
    M VAUCAIRE
    00:02:56
    1953
  • 22
    AVEC MA P TITE GUEULE
    JEAN GABIN
    GLEIZE M
    00:03:12
    1934
  • 23
    EN PARLANT UN PEU DE PARIS
    HENRI GARAT
    A WILLEMETZ
    00:02:59
    1931
  • 24
    J AI PAS SU Y FAIRE
    YVONNE GEORGE
    E COSTIL
    00:02:49
    1928
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    SOUS LES PONTS DE PARIS
    GEORGEL
    J RODOR
    00:03:10
    1930
  • 2
    AU LYCEE PAPILLON
    GEORGIUS
    GEORGIUS
    00:03:19
    1936
  • 3
    FAUT BIEN QU ON VIVE
    GILLES ET JULIEN
    CAMILLE FRANCOIS
    00:02:51
    1935
  • 4
    RAMONA
    FRED GOUIN
    J LE SEYEUX
    00:02:51
    1928
  • 5
    SI TU T IMAGINES
    JULIETTE GRECO
    RAYMOND QUENEAU
    00:03:12
    1950
  • 6
    LE P TIT BAL DU SAMEDI SOIR
    GEORGES GUETARY
    J DREJAC
    00:03:04
    1946
  • 7
    MADAME ARTHUR
    YVETTE GUILBERT
    PAUL DE KOCK
    00:03:43
    1934
  • 8
    LA SAMBA BRESILIENNE
    JACQUES HELIAN
    R VINCY
    00:02:38
    1946
  • 9
    ILS SONT ZAZOUS
    JOHNNY HESS
    M MARTELIER
    00:03:20
    1942
  • 10
    LA CROQUEUSE DE DIAMANTS
    ZIZI JEANMAIRE
    RAYMOND QUENEAU
    00:02:32
    1951
  • 11
    SOMBREROS ET MANTILLES
    RINA KETTY
    CHANTY
    00:03:03
    1938
  • 12
    TIRE TIRE L AIGUILLE (LAI LAI LAI)
    RENEE LEBAS
    E MARNAY
    00:02:58
    1951
  • 13
    LE PETIT BONHEUR
    FELIX LECLERC
    FELIX LECLERC
    00:02:51
    1950
  • 14
    MADEMOISELLE SWING
    RAYMOND LEGRAND
    LOUIS POTERAT
    00:03:13
    1942
  • 15
    AH SI VOUS VOULEZ DE L AMOUR
    ESTHER LEKAIN
    W BURTEY
    00:02:24
    1931
  • 16
    BAL PETIT BAL
    FRANCIS LEMARQUE
    FRANCIS LEMARQUE
    00:02:54
    1950
  • 17
    FERMONS NOS RIDEAUX
    JEAN LUMIERE
    M BOUKAY
    00:02:32
    1932
  • 18
    LA BELLE DE CADIX
    LUIS MARIANO
    R VINCI
    00:02:33
    1946
  • 19
    LE BAR DE L ESCADRILLE
    MARIE-JOSE
    R TESSIER
    00:03:19
    1942
  • 20
    LA CHAPELLE AU CLAIR DE LUNE
    LEO MARJANE
    LEO LELIEVRE
    00:03:13
    1937
  • 21
    ELLE VENDAIT DES PETITS GATEAUX
    MAYOL
    J BERTHET
    00:02:32
    1921
  • 22
    ON SE FAIT POUET POUET
    GEORGES MILTON
    A BARDE
    00:01:57
    1928
  • 23
    CE PETIT CHEMIN
    MIREILLE
    MIREILLE
    00:02:46
    1933
  • 24
    C EST VRAI
    MISTINGUETT
    A WILLEMETZ
    00:02:48
    1933
  • 25
    GRANDS BOULEVARDS
    YVES MONTAND
    J PLANTE
    00:02:29
    1951
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    LA FILLE DE LONDRES
    GERMAINE MONTERO
    PIERRE MAC ORLAN
    00:03:16
    1952
  • 2
    UN JOUR TU VERRAS
    MOULOUDJI
    MOULOUDJI
    00:03:28
    1953
  • 3
    LA NUIT D AMOUR
    NOEL-NOEL
    NOEL-NOEL
    00:03:17
    1937
  • 4
    MES SOEURS N AIMEZ PAS LES MARINS
    MARIANNE OSWALD
    JEAN COCTEAU
    00:03:12
    1935
  • 5
    JE N SUIS PAS BIEN PORTANT
    GASTON OUVRARD
    G KOGER
    00:03:14
    1934
  • 6
    LE BRICOLEUR
    PATACHOU
    GEORGES BRASSENS
    00:02:18
    1953
  • 7
    LA VIE EN ROSE
    EDITH PIAF
    EDITH PIAF
    00:03:06
    1947
  • 8
    LE VIEUX CHATEAU
    JACQUES PILLS
    J NOHAIN
    00:02:41
    1932
  • 9
    LA BOITEUSE DU REGIMENT
    POLIN
    DELORMEL
    00:03:10
    1905
  • 10
    SOUS LES TOITS DE PARIS
    ALBERT PREJEAN
    R CLAIR
    00:03:15
    1930
  • 11
    C EST LA SAISON D AMOUR
    YVONNE PRINTEMPS
    L MARCHAND
    00:03:17
    1937
  • 12
    ADELE
    QUATRE BARBUS
    TRADITIONNEL
    00:02:36
    1948
  • 13
    MA CABANE AU CANADA
    LINE RENAUD
    M BROCEY
    00:02:52
    1948
  • 14
    MARINELLA
    TINO ROSSI
    R PUJOL
    00:03:09
    1936
  • 15
    JE TIRE MA REVERENCE (DITES LUI QUE JE L AIME)
    JEAN SABLON
    DE WISSANT
    00:03:03
    1939
  • 16
    MALADIE D AMOUR
    HENRI SALVADOR
    G SOIME
    00:01:50
    1948
  • 17
    PARIS CANAILLE
    CATHERINE SAUVAGE
    LEO FERRE
    00:03:25
    1953
  • 18
    ESCALE
    SUZY SOLIDOR
    J MAREZE
    00:02:51
    1938
  • 19
    DU GRIS
    BERTHE SYLVA
    E DUMONT
    00:03:03
    1931
  • 20
    ICI L ON PECHE
    JEAN TRANCHANT
    JEAN TRANCHANT
    00:02:58
    1934
  • 21
    L AME DES POETES
    CHARLES TRENET
    CHARLES TRENET
    00:02:42
    1951
  • 22
    PIGALLE
    GEORGES ULMER
    GEORGE ULMER
    00:02:58
    1946
  • 23
    LES FEUILLES MORTES
    CORA VAUCAIRE
    JACQUES PREVERT
    00:02:23
    1953
  • 24
    QU EST CE QU ON ATTEND (POUR ETRE HEUREUX)
    RAY VENTURA
    A HORNEZ
    00:03:08
    1938
  • 25
    SOUVENIR QUE ME VEUX TU
    MARCEL ZANINI
    MARCEL ZANINI
    00:03:17
    2002
Livret

Le petit dictionnaire de la chanson française


Jean Buzelin présente en 4 CD avec livret 80 pages : Le petit dictionnaire de la chanson française en 100 titres 
Il existe, bien sûr, des dictionnaires de la chanson française, bien gros et fort documentés. Mais si l’on n’a pas un disque au moins de chacun d’eux,  comment reconnaître tous ces chanteurs cités ? Comment les resituer dans leur époque ? Identifier leur style ? Bref, à quoi ressemble la musique de tel interprète, dont je connais le nom, mais qui ne figure pas dans ma discothèque ?  L’ambition modeste de notre petit dictionnaire sonore est donc de proposer 100 illustrations musicales à travers une sélection de chanteurs parmi les plus connus et importants de l’histoire de la chanson française de 1905 à 1955.
Jean Buzelin (directeur artistique chez Frémeaux & Associés) 
Fred Adison - Henri Alibert - Andrex - Arletty - Jeanne Aubert - Charles Aznavour - Bach - Joséphine Baker - André Baugé - Gilbert Bécaud - Bérard - Théodore Botrel - Bourvil - Lucienne Boyer - Georges Brassens - Jacques Brel - Aristide Bruant - Eugénie Buffet - Reda Caire - Jean-Roger Caussimon - Elyane Célys - Maurice Chevalier - André Claveau - Philippe Clay - Les Compagnons - de la Chanson - Eddie Constantine - Annie Cordy - Damia - Jean-Claude Darnal - Danielle Darrieux - André Dassary - Suzy Delair - Lucienne Delyle - Jacques Douai - Dranem - Marie Dubas - Pierre Dudan - Éliane Embrun - Fernandel - Léo Ferré - Florelle - Fortugé - Fragson - Jacqueline François - Fréhel - Les Frères Jacques - Jean Gabin - Henri - Garat - Lys Gauty - Yvonne George - Georgel - Georgius - Gilles et Julien - Fred Gouin Juliette Gréco - Georges Guétary - Yvette Guilbert - Jacques Hélian Johnny Hess - Zizi Jeanmaire - Rina Ketty - Renée Lebas - Félix - Leclerc - Raymond Legrand et Irène de Trébert - Esther Lekain - Francis Lemarque - Jean Lumière - Luis Mariano - Marie-José - Léo Marjane - Mayol - Georges Milton - Mireille - Mistinguett - Yves Montand - Germaine Montero - Mouloudji - Noël-Noël - Marianne Oswald - Ouvrard - Patachou - Édith Piaf - Pills et Tabet - Polin - Albert Préjean - Yvonne Printemps - Les Quatre Barbus - Line Renaud - Tino Rossi - Jean Sablon - Henri Salvador - Catherine Sauvage - Suzy Solidor - Berthe Sylva - Jean Tranchant - Charles Trenet - Georges Ulmer - Cora Vaucaire - Ray Ventura - et ses Collégiens - Marcel Zanini
Le dictionnaire des 100 plus grands interprètes  de la chanson française de la première moitié du XXe siècle  au service d’un répertoire qui appartient désormais à notre mémoire collective,  est enfin édité dans le catalogue Frémeaux & Associés. Ce coffret de 4 CD est accompagné d’un livret de 80 pages  réalisé par Jean Buzelin comprenant les biographies de chaque interprète. Cet ouvrage sonore permettra de réentendre ou de découvrir  toutes les voix qui ont marqué l’histoire des cinq premières décennies de la chanson française enregistrée.
Patrick Frémeaux & Claude Colombini 
CD 1 A-C 1. FRED ADISON (avec CHARLES et JOHNNY) - Tout est au Duc (C. Trenet - Arlys - P. Parès) 3’14 • 2. ALIBERT - Le Plus beau tango du monde (R. Sarvil - V. Scotto) 3’11 • 3. ANDREX - Bébert (le monte-en-l’air) (R. Vincy - H. Martinet) 2’40 • 4. ARLETTY - La Femme est faite pour l’homme (R. Pujol - C.L. Pothier - C. Oberfeld) 3’09 • 5. JEANNE AUBERT - C’est une petite étoile (Saint-Granier - J. Granier - J. Lenoir) 3’21 • 6. CHARLES AZNAVOUR - Viens pleurer au creux de mon épaule (C. Aznavour) 3’14 • 7. BACH - Avec l’ami Bidasse (L. Bousquet - H. Mailfait) 2’51 • 8. JOSEPHINE BAKER - J’ai deux amours (G. Koger - H. Varna - V. Scotto) 3’12 • 9. ANDRÉ BAUGÉ - Partir, c’est mourir un peu (A. Willemetz - H. Christiné - T. Richepin) 3’21 • 10. GILBERT BÉCAUD - Quand tu danses (P. Delanoë - F. Gérald - G. Bécaud) 2’38 • 11. BÉRARD - Le Train fatal (C.L. Pothier - C. Borel-Clerc) 3’13 • 12. THÉODORE BOTREL - La Paimpolaise (T. Botrel - E. Feautrier) 3’08 • 13. BOURVIL - La Tactique du gendarme (E. Lorin - Bourvil - L. Le Plat) 3’02 • 14. LUCIENNE BOYER - Si petite (P. Bayle - G. Claret) 3’00 • 15. GEORGES BRASSENS - La Chasse aux papillons (G. Brassens) 2’03 • 16. JACQUES BREL - Il pleut (Les Carreaux) (J. Brel - G. Powell) 2’35 • 17. ARISTIDE BRUANT - Nini-Peau-d’chien (A. Bruant) 2’54 • 18. EUGÉNIE BUFFET - La Sérénade du pavé (J. Varney) 3’11 • 19. RÉDA CAIRE - Le Plus beau refrain (de la vie) (Syam -A. Viaud - G. Claret) 2’29 • 20. JEAN-ROGER CAUSSIMON - Barbarie, Barbara (J.R. Caussimon) 2’51 • 21. ÉLYANE CÉLIS - Piroulirouli (L. Lelièvre - H. Varna -  Marc-Cab - V. Scotto) 3’18 • 22. MAURICE CHEVALIER - Le Chapeau de Zozo (R. Sarvil - C. Borel-Clerc) 2’36 • 23. ANDRÉ CLAVEAU - Tout en flânant (L. Poterat - A. Siniavine) 3’00 • 24. PHILIPPE CLAY - Le Noyé assassiné (C. Aznavour - F. Véran) 1’59 • 25. Les COMPAGNONS de la CHANSON - Mes jeunes années (M. Herrand - C. Trenet) 3’17
CD 2 C-G 1. EDDIE CONSTANTINE - Un enfant de la balle (R. Rouzaud - Philippe-Gérard - E. Barclay) 2’25 • 2. ANNIE CORDY - Fleur de papillon (J. Dréjac - J. Constantin) 2’52 • 3. DAMIA - La Mauvaise prière (R. Chalupt - L. Aubert) 2’40 • 4. JEAN-CLAUDE DARNAL - Le Soudard (J.C. Darnal) 2’47 • 5. DANIELLE DARRIEUX - Une charade (A. Hornez - H. Decoin - P. Misraki) 3’01 • 6. ANDRÉ DASSARY - Ramuntcho (J. Rodor - V. Scotto) 3’18 • 7. SUZY DELAIR - Avec son tra la la (A. Hornez - F. Lopez) 2’35 • 8. LUCIENNE DELYLE - Sur les quais du vieux Paris (L. Poterat - R. Erwin) 3’19 • 9. JACQUES DOUAI - File la laine (R. Marcy - J. Douai) 2’28 • 10. DRANEM - Je suis resté gamin (S. Weber - P. Parès - G. Van Parys) 2’44 • 11. MARIE DUBAS - Le Tango stupéfiant (H. Cor - P. Olive - R. Carcel) 2’45 • 12. PIERRE DUDAN - Clopin clopant (P. Dudan - B. Coquatrix) 3’04 • 13. ÉLIANE EMBRUN - Si j’étais une cigarette (L. Poterat - A. Salvador - H. Bourtayre) 3’06 • 14. FERNANDEL - Ignace (J. Manse - R. Dumas) 2’04 • 15. LÉO FERRÉ - Le Pont Mirabeau (G. Apollinaire - L. Ferré) 2’57 • 16. FLORELLE - Le Roi d’Aquitaine (J. Deval - K. Weill) 2’48 • 17. FORTUGÉ - C’est jeune et ça n’ sait pas (Jacques-Charles - A. Willemetz - C. Borel-Clerc) 3’06 • 18. FRAGSON - Je connais une blonde (A.N. Fysher - H. Christiné - R. Goetz - A. Baldwin Sloane) 3’10 • 19. JACQUELINE FRANÇOIS - Mademoiselle de Paris (H. Contet - P. Durand) 3’03 • 20. FRÉHEL - Où est-il donc ? (L. Carol - A. Decaye - V. Scotto) 3’11 • 21. Les FRÈRES JACQUES - À la Saint-Médard (M. Vaucaire - R. Révil) 2’56 • 22. JEAN GABIN - Avec ma p’tite gueule (N. Gleize - G. Van Parys) 3’13 • 23. HENRI GARAT - En parlant un peu de Paris (A. Willemetz - C.L. Pothier - R. Pujol - R. Moretti) 2’58 • 24. LYS GAUTY - À Paris dans chaque faubourg (R. Clair - M. Jaubert) 3’20 • 25. YVONNE GEORGE - J’ai pas su y faire (E. Costil - P. Cartoux - M. Yvain) 2’49 
CD 3 G-M 1. GEORGEL - Sous les ponts de Paris (J. Rodor - V. Scotto) 3’10 • 2. GEORGIUS - Au lycée Papillon (Georgius - R. Juel) 3’18 • 3. GILLES et JULIEN - Faut bien qu’on vive (C. François - J. Villard) 2’51 • 4. FRED GOUIN - Ramona (A. Willemetz - Saint-Granier - J. Le Seyeux - M. Wayne) 2’53 • 5. JULIETTE GRÉCO - Si tu t’imagines (R. Queneau - J. Kosma) 3’12 • 6. GEORGES GUÉTARY - Le P’tit bal du samedi soir (J. Dréjac - C. Borel-Clerc - J. Delettre) 3’04 • 7. YVETTE GUILBERT - Madame Arthur (Y. Guilbert - P. de Kock) 3’43 • 8. JACQUES HÉLIAN - La Samba brésilienne (R. Vincy - F. Lopez) 2’37 • 9. JOHNNY HESS - Ils sont zazous (M. Martellier - J. Hess) 3’16 • 10. ZIZI JEANMAIRE - La Croqueuse de diamants (R. Queneau - J.M. Damase - R. Petit) 2’32 • 11. RINA KETTY - Sombreros et mantilles (Chanty - J. Vaissade) 3’04 • 12. RENÉE LEBAS - Tire, tire l’aiguille (Lai Lai Lai) (E. Marnay - E. Barclay - E. Stern) 2’58 • 13. FÉLIX LECLERC - Le Petit bonheur (F. Leclerc) 2’51 • 14. RAYMOND LEGRAND (et IRÈNE de TRÉBERT) - Mademoiselle Swing (L. Poterat  M. Lanjean - R. Legrand) 3’11 • 15. ESTHER LEKAIN - Ah ! Si vous voulez d’ l’amour (W. Burtey - V. Scotto) 2’24 • 16. FRANCIS LEMARQUE - Bal, petit bal (F. Lemarque) 2’54 • 17. JEAN LUMIÈRE - Fermons nos rideaux (M. Boukay - P. Delmet) 2’32 • 18. LUIS MARIANO - La Belle de Cadix (R. Vinci - M. Vandair - Marc-Cab - F. Lopez) 2’33 • 19. MARIE-JOSÉ - Le Bar de l’Escadrille (R. Tessier - J. Simonot) 3’18 • 20. LÉO MARJANE - La Chapelle au clair de lune (L. Lelièvre - H. Varna - Marc-Cab - G. Brown) 3’12 • 21. MAYOL - Elle vendait des p’tits gâteaux (J. Berthet - V. Scotto) 2’32 • 22. GEORGES MILTON - On se fait “Pouèt-Pouèt“ (A. Barde - M. Yvain) 1’56 • 23. MIREILLE - Ce petit chemin (J. Nohain - Mireille) 2’46 • 24. MISTINGUETT - C’est vrai (A. Willemetz - C. Oberfeld) 2’48 • 25. YVES MONTAND - Grands boulevards (J. Plante - N. Glanzberg) 2’30
CD 4 M-Z 1. GERMAINE MONTERO - La Fille de Londres (P. Mac Orlan - V. Marceau) 3’16 • 2. MOULOUDJI - Un jour tu verras (Mouloudji - G. Van Parys) 3’28 • 3. NOËL-NOËL - La Nuit d’amour (Noël-Noël) 3’17 • 4. MARIANNE OSWALD - Mes sœurs n’aimez pas les marins (J. Cocteau) 3’14 • 5. OUVRARD - Je n’ suis pas bien portant (G. Koger - V. Scotto - G. Ouvrard) 3’14 • 6. PATACHOU - Le Bricoleur (G. Brassens - E. Météhen) 2’18 • 7. ÉDITH PIAF - La Vie en rose (E. Piaf - Louiguy) 3’08 • 8. PILLS et TABET - Le Vieux château (J. Nohain - Mireille) 2’41 • 9. POLIN - La Boiteuse du régiment (L. Delormel - E. Poncin - L. Del) 3’09 • 10. ALBERT PRÉJEAN - Sous les toits de Paris (R. Nazelles - R. Clair - R. Moretti) 3’13 • 11. YVONNE PRINTEMPS - C’est la saison d’amour (L. Marchand - A. Willemetz - O. Straus) 3’17 • 12. Les QUATRE BARBUS - Adèle (Traditionnel - arr. J. Trisch) 2’36 • 13. LINE RENAUD - Ma cabane au Canada (M. Brocey - L. Gasté) 2’52 • 14. TINO ROSSI - Marinella (E. Audiffred - G. Koger - R. Pujol - V. Scotto) 3’08 • 15. JEAN SABLON - Je tire ma révérence (P. Bastia) 3’01 • 16. HENRI SALVADOR - Maladie d’amour (M. Lanjean - H. Salvador - G. Soime) 1’57 • 17. CATHERINE SAUVAGE - Paris canaille (L. Ferré) 3’25 • 18. SUZY SOLIDOR - Escale (J. Marèze - M. Monnot) 2’47 • 19. BERTHE SYLVA - Du gris (E. Dumont - F.L. Bénech) 3’03 • 20. JEAN TRANCHANT - Ici l’on pêche (J. Tranchant) 2’59 • 21. CHARLES TRENET - L’Âme des poètes (C. Trenet - P. Misraki) 2’42 • 22. GEORGES ULMER - Pigalle (G. Koger - G. Ulmer - G. Luypaerts) 2’57 • 23. CORA VAUCAIRE - Les Feuilles mortes (J. Prévert - J. Kosma) 2’23 • 24. RAY VENTURA - Qu’est-ce qu’on attend (pour être heureux) ? (A. Hornez - P. Misraki) 3’06 • 25. MARCEL ZANINI - Souvenirs que me veux-tu ? (M. Zanini) 3’16 
“UN PETIT DICTIONNAIRE DE LA CHANSON FRANÇAISE” ? 
Dans la continuité de son excellent travail pour un Petit Dictionnaire du Jazz classique en 80 musiciens récompensé par les meilleures distinctions de la presse spécialisée (Evénement Télérama - Classica Répertoire), Jean Buzelin a replongé dans les archives de Frémeaux & Associés pour concocter une formidable somme raisonnée de la chanson française avant 1955. Les cent interprètes sélectionnés par Jean Buzelin représentent un demi-siècle de chanson française dans toute la richesse de sa diversité. Ainsi, Andrex pousse-t-il la chansonnette au même titre que Brassens, Lucienne Delyle, Mistinguett ou Yvonne George dans un grand feu d’artifice auditif où chaque inter­prète occupe la même place que son voisin pour délivrer le moment de succès qu’il a connu en son temps. L’éditeur tient à prévenir les éventuels critiques qui lui écriraient pour discuter les choix de l’auteur que toute son équipe a suivi un intense stage de préparation psychologique et saura résister aux pressions les plus basses sans jamais renier le choix, aléatoire mais raisonné, de Jean Buzelin."
Patrick Frémeaux & Claude Colombini Les éditeurs. 
PLAIDOYER DE JEAN BUZELIN
La chanson de A à Z : ou comment faire chanter un demi-siècle de couplets et de refrains français par cent interprètes. Car si l’on peut fabriquer un bon dictionnaire (1) en retrouvant les noms – auteurs, compositeurs, interprètes – de quelque importance qui ont compté, laissé des traces, sont passés à la postérité ou, au contraire, ont connu la célébrité de leur vivant puis sont tombés dans l’oubli, il est beaucoup plus difficile d’associer une chanson à un interprète et de la faire entendre. Parce que la chanson, art populaire, circule. Elle passe de bouche en bouche, d’un interprète à l’autre, de la scène à la salle, de la salle à la rue. Une bonne chanson se transmet et, avec un peu de bonne volonté, elle entre dans les mémoires. D’ailleurs elle échappe bien souvent à son auteur ou à son créateur et devient la propriété de chacun. Comment rendre alors sa chanson à son interprète ? Pour les auteurs-compositeurs, c’est assez facile : une chanson de Brassens restera une chanson de Brassens, même chantée par Tartempion. Mais une chanson choisie par un, ou plusieurs interprètes, doit au seul talent de ceux ou de celles-ci de rester attachée à un nom. On dit alors une chanson de Dranem, une chanson de Piaf, une chanson des Frères Jacques, car leur voix, leur style, leur qualité propre d’interprétation leur permet de s’approprier un air et quelques paroles dont ils n’ont pas écrit le moindre mot. (2) En fait, c’est ici le disque qui, finalement, nous aide à attribuer un nom, une voix, à une chanson. Il y a, mettons cent ans, une chanson était lancée par trente-six interprètes à la fois à Paris comme en province, enregistrée par une dizaine mais pas toujours par le créateur : Paulus, Thérésa, Ouvrard père, Paul Delmet, morts trop tôt avant d’avoir saisi l’intérêt du phonographe, ont hélas disparu avec leur voix, tandis que Mayol a rapidement compris l’impact de ce nouveau vecteur de communication. D’énormes vedettes de l’époque, Polaire, Montel, Victor Lejal, Max Dearly n’ont laissé que des miettes dans les pavillons alors que les galettes tournées par Charlus, Maréchal ou Paul Lack se comptent par centaines. On n’imagine pas ça de nos jours où l’on commence à enregistrer un disque avant de monter sur scène ou même de… savoir chanter ! Grâce à l’enregistrement, à la diffusion (par le disque et par la radio – la TSF), la chanson française de 1900 à 1955 connaît sans doute son âge d’or. Des cafés concerts (caf’ conc’) et des cabarets de chansonniers jusqu’aux auteurs-compositeurs-interprètes de la Rive Gauche, en passant par les opérettes, les revues des grands music-halls et le cinéma – le cinéma “sonore” doit beaucoup à la chanson –, on assiste à une suite d’évolutions et de bouleversements sans équivalent avant ou après. En 1955, lorsque notre dictionnaire se referme, toutes les pistes sont ouvertes. Toutes sauf une : le rock, qui bientôt va constituer le dernier, radical et ultime changement en l’infiltrant par ses rythmes, puis en s’incrustant dans la chanson, bien aidé par le business de l’industrie des “variétés“. On sait, depuis, que le phénomène dépassait l’Hexagone et que le rock et ses avatars ont colonisé le monde entier, faisant perdre beaucoup de couleurs aux traditions locales en les uniformisant largement. (3)  Parlons peu, chantons bien. Commençons donc par prendre l’une derrière l’autre toutes les lettres de l’alphabet et tâchons de répartir chanteuses, chanteurs et même duos et quatuors vocaux – si nous n’avions pas eu les Quatre Barbus, comment aurions-nous illustré la lettre Q ? En tenant compte de la notoriété, passée et présente, de chacun, de sa place dans l’Histoire et du souvenir qui nous en reste, de la qualité technique et sonore des disques d’époque et de nos subjectivités conjuguées, Marc Monneraye et moi-même nous nous sommes bien amusés. Tout en nous arrachant quelques cheveux lorsque des choix, cornéliens il va de soi, nous ont fait éliminer à contrecœur tous ceux qui se bousculaient aux lettres B, C, D, F, G, M, S, etc., les Marie Bizet, Bordas, Charpini et Bancato, Lyne Clevers, Lily Fayol, Yvette Giraud, Emma Liebel, Annette Lajon, Marc et André, Lina Margy, André Pasdoc, Germaine Sablon, Andrée Turcy… Alors que pour les lettres E, J, K, N, O ou U, Éliane Embrun, Zizi Jeanmaire, Rina Ketty, Noël-Noël, Ouvrard fils et George Ulmer ne craignaient guère la concurrence. Par contre, impossible d’illustrer les lettres I, W, X et Y avec Élie Imbert, Henri Weber, Léon Xanroff (4) ou Yvonneck qui ne peuvent guère prétendre à entrer dans le Top 100… Marcel Zanini venant in extremis à notre secours pour nous éviter de refermer l’alphabet avec Jean Zedd ! Et il ne fallait oublier aucun genre : les chanteurs à voix, les réalistes, les comiques troupiers, les interprètes de romances et de mélodies, les chanteurs de rengaines, les meneurs ou meneuses de revues, les fantaisistes, les chansonniers, les drôles, les tristes, les gais, les romantiques, les poétiques, ceux qui ont fait entrer les airs d’opérette dans le répertoire de la chanson, les acteurs-chanteurs (nombreux), les chefs d’orchestre de variétés, etc. Pour cause de vétusté sonore ou de manque de témoignages convaincants, il nous a bien fallu nous séparer de Boucot, de Polaire, d’Anna Thibaud, de Mercadier, de Jeanne Marnac, de Dalbret, de Gaby Deslys et autres vedettes des temps anciens qui pouvaient revendiquer leur place parmi les cent. L’ordre alphabétique autorise aussi des juxtapositions savoureuses : Aznavour et Bach, Bécaud et Bérard, Jacques Douai et Dranem, Fernandel et Léo Ferré, Juliette Gréco et Georges Guétary, Mistinguett et Montand… Voilà de quoi assurer une écoute vivante et contrastée, pleine d’imprévus, de retrouvailles et, nous l’espérons, de découvertes. Ainsi, à côté des plus grands noms qui ont fait l’Histoire de la chanson au XXe siècle, chacun pourra dé­couvrir des interprètes de valeur, des vedettes un peu oubliées ou qui n’ont connu qu’un succès, parfois énorme mais éphémère. Et, à partir de là, avoir envie d’en écouter un peu plus, par exemple en se plongeant dans le catalogue Frémeaux qui regorge de trésors. (5) Mais peut-être avant tout, et au-delà des noms, l’intérêt n’est-il pas de retrouver cent chansons (6) merveilleusement interprétées par leurs créateurs ou par ceux qui en ont donné, au disque, les versions de notre mémoire, cent chansons que nous croyons éternelles et qui seront toujours écoutées avec le même plaisir.  Jean Buzelin  (1) Comme le Dictionnaire de la Chanson française de France Vernillat et de Jacques Charpentreau (Larousse, 1968) qui n’a, hélas, jamais été mis à jour ni remplacé. (2) Exception faite d’Édith Piaf qui a écrit quelques chansons. (3) Ne soyons pas sectaires, les musiques rock ont également enrichi et renouvelé la chanson ; c’est leur exploitation commerciale unilatérale et à outrance qui l’a appauvri. (4) Léon Xanroff est évidemment fort connu, mais avant tout comme auteur-compositeur. On pourrait dire la même chose de Boris Vian par exemple. (5) La majeure partie des œuvres figurant dans ces quatre CD est issue du fonds de catalogue Frémeaux & Associés, le complément provenant de la collection de Marc Monneraye. (6) Nous n’avons pas forcément choisi le plus gros tube, comme on dit, de tel ou tel chanteur, que chacun connaît par cœur et qui trop souvent s’est transformé en rengaine.  Ont été consultés en particulier les textes de Jean-Christophe Averty, André Bernard, Martin Pénet, Marc Robine et le Dictionnaire de Vernillat-Charpentreau (cf. note 1), Dany Lallemand et Christian Plume m’ayant aimablement communiqué de nombreuses informations. Mes remerciements les plus vifs s’adressent évidemment à Marc Monneraye qui a fait équipe avec moi durant toute cette aventure chansonnière. "
Jean Buzelin
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ADISON, Fred (Albert Lapeyrère, 1908-1996) compositeur, chef d’orchestre
Après des études musicales, il s’intéresse au jazz et réunit un orchestre où les musiciens jouent, chantent et proposent un véritable spectacle. L’orchestre tourne en Europe, au Moyen-Orient, et donne une première représentation à la Salle Pleyel en 1935. La même année, ils enregistrent Avec les pompiers, chanson-sketch, qui restera la plus grosse vente de toute l’histoire des 78 tours en France. On les entend Chez Harry Pilcer, à l’ABC, à Bobino, à l’Européen tandis qu’ils gravent de nombreux succès : En cueillant la noisette (34), Le Petit train départemental (35), Quand un gendarme rit (36), On va se faire sonner les cloches (37) et Tout est au duc où ils accueillent en invités le duo Charles et Johnny. Pendant la guerre, Fred Adison se produit en zone libre et, à la Libération, reprend ses galas et ses tournées, inaugurant le Central Avenue en 1948. En 1952, la vogue des grands orchestres chantants déclinant, Adison prend la direction de l’orchestre du cirque Pinder où il restera de longues années avant de devenir lui-même entrepreneur de spectacles et directeur de cabarets. Il met fin à ses activités artistiques dans les années 60. Voir CD Jazz Dance Music (FA 037), Intégrale Charles Trenet 1 (FA 081), Amour, Bananes et Ananas (FA 5079), Les Cinglés du Music-hall (CMH 34, 39). 
ALIBERT, Henri (1889-1951) auteur, interprète 
Il débute vers ses 15 ans avec difficultés à Monteux et à Avignon, et monte à Paris en 1908 où il commence par imiter Mayol. En 1913, il passe à l’Alcazar de Marseille mais sa carrière débute réellement en 1920 au Concert Mayol à Paris. Il enchaîne avec l’Eldorado, l’Alhambra, l’Empire, les Ambassadeurs, le Petit Casino, l’Olympia, les Folies-Bergère (“La Folie du jour” avec Joséphine Baker en 26) et, jusqu’en 1932, grave (sans accent !) 150 disques dont Mon Paris, Ah qu’il était beau mon village et Dans ma péniche. Puis, profitant de la “vogue marseillaise” que suscite le triomphe à Paris de la pièce de Marcel Pagnol, “Marius”, Alibert change complètement l’orientation de sa carrière. Il monte une “Revue marseillaise” au Moulin de la Chanson puis, sur des musiques de Vincent Scotto, écrit les lyrics de “Au pays du soleil” (32) qu’il présente à Paris puis à Marseille. Il crée ensuite de nombreuses opérettes en collaboration avec Scotto dont “Trois de la Marine” (Sur le plancher des vaches) en 33, “Zou, le Midi bouge” (Adieu, Venise provençale) en 34 et “Un de la Canebière” (Le Plus beau tango du monde, Cane… Cane… Canebière) en 35. Il obtient le Grand Prix du Disque en 1936 avec Le Noël des petits santons.  “La voix ensoleillée d’Alibert a été un élixir de jouvence, un enchantement de simplicité et de bonne humeur sans le moindre atome de vulgarité pour atteindre le cœur de son auditoire”. Jovial et hâbleur en vrai Méridional, il meurt des suites d’un accident de voiture. Voir CD Alibert (FA 5044), Vincent Scotto (FA 5009), Marseille (FA 5022), Nice Côte d’Azur (FA 5083), La Fête foraine et le Cirque (FA 5124), CMH 29, 31, 45. 
ANDREX (André Jobert, 1907-1989) interprète et comédien
Camarade d’école de Fernandel, ce Marseillais capable d’adopter la gouaille parisienne a suivi son vieux copain durant toute sa carrière. Il débute à l’Alcazar de Marseille en 1925 et sur disques moins de deux ans plus tard (on dit qu’il aurait enregistré 400 faces !). Il apparaît en 1932 sur la scène du Casino de Paris (“Paris Sex-appeal”) et dans d’autres grandes revues. Andrex incarne à l’écran des rôles de mauvais garçons : “Angèle” de Pagnol (34), “Toni” de Renoir (35), “Circonstances atténuantes” et “Fric-Frac”(39). Il se produit à l’ABC en 1941 et 43 et enchaîne plusieurs succès comme Antonio, Y a des zazous et Bébert, chanson tirée du film “Fou d’amour”. Il poursuit une longue carrière dans les music-halls et au cinéma avec des apparitions remarquées dans “Manon” de Clouzot, “Si Paris nous était conté” de Guitry où le populaire “La Cuisine au beurre” où il côtoie Fernandel et Bourvil. Très à l’aise dans tout l’éventail du répertoire fantai­siste, des “galéjades“ marseillaises avec Fernandel aux grands titres de l’opérette, Andrex enregistre encore avec succès dans les années 60 : Chacun son truc, La Samba brésilienne. Voir CD Vincent Scotto (FA 5009), Chansons du Trottoir (FA 5026), Guinguettes et Caboulots (FA 5068), Amour, Bananes et Ananas (FA 5079), La Banlieue (FA 5094), La Fête foraine et le Cirque (FA 5124), CMH 42. 
ARLETTY (Léonie Bathiat, 1898-1992) comédienne et interprète Après avoir été mannequin chez le grand couturier Paul Poiret, elle débute dans des revues au Théâtre des Capucines où on lui trouve son nom d’artiste. Elle joue au théâtre puis chante Chez Fischer et dans plusieurs opérettes dont “Yes” et “Le cochon qui sommeille” (28). Après avoir tourné son premier film en 1930, Arletty effectue des allers-retours continus entre théâtre, cinéma et opérette (“Azor” en 33). Elle interprète Cocteau à l’ABC et Sacha Guitry lui offre “Ô mon bel inconnu” sur une musique de Reynaldo Hahn avant de tourner pour lui au cinéma dans “Faisons un rêve” et dans “Désiré”. Mais c’est “Hôtel du Nord” (38) puis “Le Jour se lève” (39) de Marcel Carné qui la consacrent grande vedette. Pendant l’Occupation, elle tourne, toujours avec Carné, ces monuments que sont devenus “Les Visiteurs du soir” (42) et “Les Enfants du paradis” (44). Après un passage à l’Empire en 1950, Arletty joue essentiellement au théâtre.   Avec une gouaille héritée de Mistinguett (dont elle reprendra des chansons en 1956). “J’ai chanté, dit-elle, mais c’est, chez moi, plutôt une façon de parler que du vrai chant. Je disais un texte sur de la musique”. Voir CD Ciné Stars (FA 063), Paris (FA 5018).  AUBERT, Jeanne (1900-1988) interprète   Elle débute en 1920 dans la revue “Miousic” au Vaudeville puis enchaîne avec “La Reine ardente” au Théâtre de l’Abri. Cette opérette “très“ légère l’amène aux Folies-Bergère : “C’est de la Folie” (21), au Casino de Paris : “En douce” (22), au Concert Mayol : “Toute nue” (24) avec Si tu voix ma tante avant de figurer sur la scène du Moulin Rouge “Paris aux Étoiles” (27) et du Palace : “Bonnes nouvelles” (29). Chantant dans un anglais parfait, elle se produit à Londres et à New York où elle épouse en 1928 le “roi du corned beef“ qui la couvre de présents mais exige qu’elle mette un terme à sa carrière. Elle le fuit à travers l’Europe et en Amérique avant d’obtenir le divorce en 1933. Elle rentre à l’ABC où elle crée C’est une petite étoile en 1935. En 1937, elle lance Sur la commode au Théâtre des Nouveautés dans la revue “V’là l’ travail” de Rip. Elle joue également aux Folies-Bergère dans “Madame la Folie” (38) et aux Bouffes-Parisiens dans “Boléro” (41). Aux côtés de Jacques Jansen, Jeanne Aubert donnera 630 représentations de “La Veuve joyeuse” en 1942/43. Voir CD CMH 30, 36, 37. 
AZNAVOUR, Charles (Shanoun Aznavourian, né en 1924) auteur, compositeur, interprète et comédien Fils d’immigrés arméniens, il rencontre Pierre Roche en 1941 et écrit avec lui J’ai bu (Grand Prix de la Chanson en 1947 avec Georges Ulmer). À la Libération, ils montent ensemble un duo de duettistes fantaisistes que Piaf inscrit à son spectacle de l’Étoile en 1945 avant de les emmener en tournée l’année suivante au Canada et aux Etats-Unis. Le duo prend fin en 1950 et seul, Aznavour a du mal à percer. Il écrit pour Édith Piaf Il pleut, Il y avait, Jezebel et Je hais les dimanches qu’elle refuse mais qu’accepte Juliette Gréco. Il collabore ensuite avec le jeune Gilbert Bécaud (Viens, Donne-moi) et se produit dans les cabarets en 1952 avec peu de succès. Dans les années 54/55, il apparaît sur les scènes de music-hall (Moulin Rouge, Olympia) et obtient un bon succès radio avec Sur ma vie. Après plus de dix ans d’efforts, il commence réellement à être connu et conquiert progressivement un public de plus en plus vaste tant en France qu’à l’étranger. Il entame à la même époque une carrière de comédien au cinéma (“Un taxi pour Tobrouk”). Il écrit La Bohème que lance Georges Guétary, puis un nombre considérable de succès, parfois mondiaux, comme Tu t’laisses aller, Je m’voyais déjà, Les Comédiens, Sa jeunesse et, en 1966, La Mama. Aznavour a été programmé à plus de vingt reprises à l’Olympia.  Sa voix comme blessée, éraillée, peu appréciée au début (comme son physique d’ailleurs), s’est révélée, grâce à un travail et une maîtrise constants, un exceptionnel véhicule des passions, du pathétique et du malheur du monde. Il est, depuis Edith Piaf, le seul artiste français de variétés à bénéficier d’une reconnaissance et d’un statut internationaux. 
BACH (Charles Joseph Pasquier, 1882-1953) comédien et interprète Après des débuts assez miteux dans des bouis-bouis de province qui manquent de le conduire au suicide, il prend le nom de Fernand Bach en 1901 et commence à se produire dans les casinos. En 1904, il adopte le genre comique troupier et, en 1906, est engagé à l’Eldorado ; il y participera aux revues, tours de chants, vaudevilles et opérettes jusqu’en 1914 où il passe au Moulin Rouge. Vers 1910, juste en dessous de Polin (qu’il n’imite pas), il est devenu l’un des troupiers les plus en vogue et se produit, pendant les mois de relâche de l’Eldorado, aux Ambassadeurs et à l’Alcazar d’été. En 1911, il crée Avec Bidasse, dont le nom, depuis, a détrôné celui de troufion dans toutes les casernes. Il l’enregistre une première fois en 1914 en même temps que Quand Madelon, rengaine marche qui n’accroche pas le public. La guerre arrive et Bach est affecté au Théâtre aux Armées où, après avoir lancé La Caissière du Grand Café, il fait reprendre en chœur la Madelon aux poilus. L’air se répand comme une traînée de poudre et devient une sorte d’hymne officieux durant tout le temps que durera ce désastreux conflit. Après la guerre, Bach ne cherche pas à exploiter son succès de comique troupier et se reconvertit en intégrant en 1918 la troupe des Folies-Bergère. Il est de toutes les revues et y côtoie le comédien Henry-Laverne en 1923. En 1928, il est au Casino de Paris dans la revue “Tout Paris” où, avec le même partenaire, il entonne chaque soir Dans les magasins. Les deux compères ont alors l’idée de monter un duo de sketches comiques : “Le Petit théâtre phonographique”. Et, de 1928 à 1938, les disques de Bach et Laverne vont se vendre comme des petits pains (360.000 exemplaires pour Le Baptême des z’ osiaux). Pensionnaire du Châtelet de 1929 jusqu’à la seconde guerre, Bach est également la vedette de nombreux films comme “Le Train de 8 h 47” (34) avec Fernandel en second rôle. Après la guerre, Bach se consacre au théâtre et c’est sur les planches ou presque qu’il s’éteindra. 
BAKER, Joséphine (Freda McDonald, 1906-1975) interprète  Née à Saint-Louis (Missouri), elle participe à des spectacles ambulants dès l’âge de 10 ans. À 16 ans elle est à Broadway et la chance se présente lorsqu ‘elle remplace sur scène Ethel Waters, la plus grande chanteuse noire de l’époque. En 1925, elle débarque à Paris avec la Revue Nègre qui crée l’événement au Théâtre des Champs-Elysées. Joséphine y fait sensation en chantant et en dansant le charleston vêtue de haillons et d’un short noir. Paris découvre sa plastique, son entrain, sa grâce et une voix acidulée de soprano légère qui, après des disques gravés d’abord en anglais, vont donner un accent typique à la chanson française. Dès 1926, elle est embauchée aux Folies-Bergère en vedette des revues “La Folie du jour” puis “Un Vent de folie” (27) avec une ceinture de bananes comme unique costume. À cette époque, elle possède son propre cabaret, Chez Joséphine. Elle relance La Petite Tonkinoise de Scotto, créée plus de vingt ans auparavant par Polin et Esther Lekain et, surtout, crée sur la scène du Casino de Paris en 1930 dans “Paris qui remue” l’immortel J’ai deux amours. Suit “La Joie de Paris” en 1932. Son succès est considérable, elle tourne dans plusieurs films dont “Zouzou” avec Jean Gabin, et chante “Ma Créole” d’Offenbach (34). De retour aux Folies-Bergère, elle mène la revue “En Super-folies” (36) puis partage la vedette avec Maurice Chevalier de “Paris-London” au Casino de Paris. À la déclaration de la guerre, Joséphine s’engage, puis rejoint la France Libre et lutte jusqu’à la victoire. Malgré plusieurs tournées aux Etats-Unis durant les années 50 et 60, elle se consacre essentiellement à des actions contre le racisme et adopte une douzaine d’enfants de toutes origines qu’elle installe dans sa maison des Mirandes avec son mari Jo Bouillon. En 1956, 59 puis 66 elle effectue des retours triomphaux à l’Olympia. En 1975, elle entame un nouveau show à Bobino qui, hélas, n’ira pas jusqu’à son terme, la chanteuse tombant malade au bout de plusieurs représentations avant de mourir quelques jours plus tard. Voir CD Joséphine Baker (FA 156), George Gershwin (FA 152), L’Argent (FA 174), La Mer (FA 197), Paris (FA 5018), CMH 39, 40. 
BAUGÉ, André (1893-1966) interprète  Né à Toulouse et fils de la grande cantatrice Tarriol-Baugé, il revient de la guerre de 14-18 qu’il a effectuée en entier avec un poumon en moins ! Ce qui ne va pas l’empêcher d’accomplir une immense carrière de baryton tant à l’Opéra que, surtout, à l’Opéra-Comique où il a débuté dans les années 20. Il grave à partir de 1924 de nombreuses mélodies chères au public, profitant de l’enregistrement électrique et des pistes sonores du cinéma chantant naissant. Il tourne ainsi dans “La Route est belle” (29), “La Ronde des heures” (30), qui sont les premiers films français mis en scène autour d’un chanteur. Suivent “Un Caprice de la Pompadour”, “L’Ange gardien”, “Le Roman d’un jeune homme pauvre”, etc. Il chante “La Veuve joyeuse” à l’Opéra-Comique (30) puis “Nina-Rosa” au Châtelet, “Beaumarchais” (31), “Rose de France” et “Au Temps des Merveilleuses” dont est tiré Partir c’est mourir un peu. On l’entend également dans les opéras “Le Barbier de Séville” de Rossini et “Monsieur Beaucaire” de Messager.  Surnommé le “Prince de l’opérette”, André Baugé a été, souvent en compagnie de célèbres cantatrices comme Ninon Vallin, une sorte de “vulgarisateur” du bien chanter et nombre d’airs inoubliables lui doivent une fière chandelle (La Ronde des heures, J’ai toujours cru qu’un baiser, Le Comte de Luxembourg…). Il fut un temps marié avec Lucienne Dugard, la première à interpréter “Blanche Neige” en français, et sa fille Annick fit aussi carrière dans l’opérette (“La Belle Arabelle”). Voir CD L’Amour fou (FA 155), La Gloire de l’Opérette (FA 189), CMH 32. 
BÉCAUD, Gilbert (François Silly, 1927-2001) compositeur et interprète  Prix de piano au conservatoire de Nice, il accompagne Jacques Pills en tournée aux USA et en profite pour observer la manière des shows américains. Il compose quelques chansons pour Edith Piaf : Je t’ai dans la peau, Les croix, Ça gueule ça madame et, dès 1946, met en musique des textes de Pierre Delanoë : Mes mains (53), créé par Lucienne Boyer. En 1952 il rencontre Louis Amade, qui devient son autre parolier pré­féré. C’est le début d’une ascension vertigi­neuse. En 1954, à l’Olympia, il fait la réouverture au même programme que Lucienne Delyle et, l’année suivante au même endroit, un jeune public déchaîné casse les carreaux et les fauteuils. Rapidement surnommé “Monsieur 100.000 volts”, il devient le nouveau symbole du rythme en chansons. Tout en se situant encore dans une certaine tradition, il an­­nonce la génération suivante. Pour preuve, deux de ses chansons, Salut les copains et Âge tendre et tête de bois deviendront les titres de deux émissions de radio et de télévision emblématiques de la “nouvelle vague“ et des yéyés.  Chanteur qui déborde d’énergie, Gilbert Bécaud a effectué une grande carrière au music-hall. Il a écrit des chansons populaires qui ont marqué leur époque : Les Marchés de Provence, Dimanche à Orly, L’Orange, L’important c’est la rose, Nathalie… sans oublier Et maintenant et Je t’appartiens qui, reprises par les plus grands artistes américains et d’ailleurs, sont devenus deux des gros succès mondiaux de la chanson française. En 1997, ce fidèle abonné de l’Olympia – il y est passé une trentaine de fois – faisait la réouverture de l’établissement à neuf reconstruit. Voir CD La Fête foraine et le Cirque (FA 5124). 
BÉRARD, Adolphe (1870-1946) interprète  Originaire de Carpentras, Bérard, après des débuts dans les salles de quartier, est engagé en 1899 à l’Eldorado, l’un des deux ou trois plus grands caf’ conc’ de Paris où il restera jusqu’en 1928 ! Petit, légèrement bossu et, pour tout dire, pas beau, il compensait ces handicaps par une voix de ténor d’une puissance impressionnante qui déchaînait des foules d’admirateurs. Spécialisé dans les chansons mélodramatiques, les romances et les drames populaires à la Zola (Le Loup de mer, J’ai vendu mon âme au Diable, Le Train fatal, Le Cœur tzigane, Le Clown), il triompha pendant la “grande guerre” avec des refrains patriotiques et revanchards : La Valse bleu horizon, Chargez, Verdun, on ne passe pas, L’Étendard étoilé. Il enregistra encore abondamment après la guerre puis, après le décès de sa femme, la belle Madame Gaudet (Charlotte), spécialiste des chansons lestes, prendra une retraite paisible à Paris. Voir CD La Grande Guerre (FA 171), La Mer (FA 197).
BOTREL, Théodore (1868-1925) auteur, compositeur, interprète Un monument historique de la chanson française. Venu de sa Bretagne natale à Paris à l’âge de 7 ans, il est d’abord attiré par le théâtre puis écrit quelques chansons qui sont interprétées dans de petits cafés-concerts. Il débute modestement en 1894 au Chien Noir, engagé par Victor Meusy et Paul Delmet qui avait mis deux de ses textes en musique. Décidant de se consacrer à la chanson d’inspiration bretonne, il fait éditer La Paimpolaise que lance, après Kam-Hill, Mayol au Concert Parisien en 1895. C’est le premier grand succès du Toulonnais Félix qui reprendra plus tard Le Petit Grégoire et Lilas Blanc, autres œuvres immortelles de Botrel avec Le couteau, qu’il crée en 1902 à la Boîte à Fursy, et Le Mouchoir rouge de Cholet qu’Eugénie Buffet met à son répertoire en 1897. Vêtu en costume “folklorique”, Théodore Botrel lance le genre “barde breton” aux Quat’z-Arts et aux Noctambules. En 1898, son premier recueil, “Chansons de chez nous”, est couronné par l’Académie française. Il effectue de nombreuses tournées avec sa femme Lena (avec laquelle il grave quelques disques en duo) en Europe et au Canada où il est très populaire. Il évolue vers un répertoire royaliste et patriotique et, en 1914, le ministère l’envoie chanter pour les troupes.  Botrel, qui a écrit plus de 500 chansons, a peu enregistré lui-même : une série de faces en 1906/1909 puis une autre en 1922/23. Il avait fondé le mensuel La Bonne chanson. Voir CD La Grande Guerre (FA 171), La Mer (FA 197). 
BOURVIL (André Raimbourg, 1917-1970) auteur, interprète et comédien Pur Normand admirateur de Fernandel (!), ce fils de cultivateur passionné par le music-hall entre dans la musique à l’armée en 1937. Ayant gagné un crochet l’année suivante, il passe à Radio-Cité en 1939 et commence à se produire dans quelques cabarets de Montmartre, sans grand succès. Il doit attendre 1946 pour triompher avec Les Crayons et autres “chansons idiotes”, renouvelant le genre autrefois représenté par Dranem puis Fortugé dont il prolonge un peu le personnage naïf et benêt. Il entame rapidement une car­rière au cinéma et nombre de ses chansons célèbres sont tirées de ses films : La Tactique du gendarme, Pour sûr, La Rumba du pinceau… Il fait également salle comble avec son partenaire Georges Guétary, dans l’opérette “La Route fleurie” qui tiendra l’affiche de 1952 à 1956. À partir de “La Traversée de Paris”, il tourne dans des films plus consistants et son registre s’élargit également dans la chanson avec la Ballade irlandaise (Un oranger) (58), Salade de fruits et Ma petite chanson (59).  Resté immensément populaire parmi les jeunes générations qui se délectent de voir et revoir “Le Corniaud” et “La Grande vadrouille”, Bourvil reste l’un des plus grands acteurs du cinéma français (“Les Grandes gueules”, “Le Cercle rouge”). Voir CD Bourvil (FA 5131), Amour, Bananes et Ananas (FA 5079), La Banlieue (FA 5094). 
BOYER, Lucienne (Émilienne Henriette Boyer, 1901-1983) interprète  Elle pose dans les ateliers de Montparnasse, fait de la figuration au théâtre, apparaît dans des revues, prend des cours de chant, de danse, de théâtre et se fait engager à l’Eldorado et au Concert Mayol. Elle joue ensuite pendant sept mois dans une revue de Broadway. De retour en France, Lucienne Boyer passe à la Boîte à Fursy, Chez Fysher et enregistre son premier disque en 1926 : Tu me demandes si je t’aime. En 1928, elle ouvre son propre cabaret, Chez les Borgia, où elle lance Parlez-moi d’amour qui, gravée en 1930, recevra le tout premier Grand Prix du Disque de la revue Candide. Elle chante alors dans tous les music-halls, Bobino, Olympia, Apollo, Alhambra, Empire, ouvre un second cabaret, Chez Elle, et retourne à New York en 1934 mais refuse les propositions d’Hollywood. Les succès s’enchaînent : Si petite, Moi j’crache dans l’eau, Un amour comme le nôtre puis Parti sans laisser d’adresse, la première chanson de Pierre Dudan (40). Après la guerre, elle crée Que reste-t-il de nos amours de Charles Trenet (44) et Mes mains de Gilbert Bécaud (53). Elle effectue des tournées et chante au Carnegie Hall en 1953.  Chanteuse d’amour à la voix troublante, sensuelle et mélancolique qui annonce un peu Juliette Gréco et Barbara, Lucienne Boyer s’est produite une dernière fois à l’Olympia en 1976, en compagnie de sa fille Jacqueline Boyer, née en 1941 de son union avec Jacques Pills. Voir CD Lucienne Boyer (FA 5020), Chansons du Trottoir (FA 5026), CMH 39, 41. 
BRASSENS, Georges (1921-1981) auteur, compositeur, interprète Né à Sète, il vient à Paris en 1939 et, pendant la guerre, est envoyé au STO à Berlin. La paix revenue, il collabore au journal “Le Libertaire” et écrit ses premières chansons (Le Gorille). Mort de trac, il essaie sans succès de se produire au Lapin Agile et autres lieux et doit attendre 1952 pour être lancé Chez Patachou, le cabaret de la chanteuse qui croit en lui et interprète ses œuvres. Il enregistre lui-même ses premières chansons et passe au Trois-Baudets puis au Concert Pacra. En 1954, il obtient le Prix de l’Académie Charles-Cros et fait, deux ans plus tard, sa seule apparition au cinéma dans “Porte des Lilas” de René Clair. Fréquemment programmé à Bobino, il se produit également à l’Olympia en 1958, 63 et 66, et la même année son récital au TNP attire 90000 spectateurs en un mois. L’année suivante, il obtient le Grand Prix de Poésie de l’Académie française.
Dès son premier disque, La Mauvaise réputation, Brassens annonce la couleur : le non-conformisme et un anarchisme, certes bien français, mais depuis les chansons traditionnelles des siècles précédents rarement exprimés aussi généreusement avec une verve, un goût de la langue et de la poésie, et une écriture ciselée, bien que truculente et volontiers gauloise, qui le situent d’emblée complètement à part dans l’évolution de cet art populaire. S’appuyant par surcroît sur des mélodies parfaitement construites, que l’on fredonne instantanément et qui restent dans les mémoires (Les Sabots d’Hélène, Chanson pour l’Auvergnat, Le Parapluie, Les Copains d’abord et tant d’autres), Georges Brassens a de la même façon rendues immortelles des poésies de Victor Hugo, Paul Fort, Francis Jammes ou Aragon. Ayant été à côté des modes durant toute sa carrière, Brassens, dont les chansons ne sont aucunement datées, demeure le chanteur français le plus connu parmi les plus jeunes générations et leurs enfants. 
BREL, Jacques (1929-1979) auteur, compositeur, interprète et comédien Né à Bruxelles, il commence à composer vers 1950 avant de débarquer, trois ans plus tard, à Paris chez Jacques Canetti. Il enregistre bientôt ses premières chansons (Le Diable, Il pleut, Grand Jacques…) et débute dans les petites salles et les cabarets sous les critiques du public comme des gens du métier. En 1954, il passe en première partie de Damia à l’Olympia. Il commence à bénéficier d’une certaine popularité à partir de 1957 (Quand on a que l’amour) notamment auprès des jeunes qui reconnaissent en lui une inspiration généreuse, exigeante et poétique. En même temps, Brel apporte un grand vent de liberté. Après une nouvelle première partie (de Philippe Clay) à l’Olympia en 1958, Jacques Brel est programmé à Bobino l’année suivante (La Valse à mille temps) puis à nouveau à l’Olympia, désormais en vedette, en 1961 (Les Bourgeois) et en 1964 où il impose sa présence scénique nerveuse et totalement investie. À la fois poète et satiriste, il chante avec une même et bouleversante sincérité Le Plat pays tandis qu’il fustige Les Flamandes et peint merveilleusement des petits tableaux de genre et des scènes féroces de la comédie humaine (Les Bonbons, Ces gens-là) sans parler de l’amour non partagé (Madeleine, Ne me quittes pas). Après un dernier et triomphal tour de chant en 1967 (Amsterdam), il crée “L’Homme de la Mancha” l’année suivante puis renonce à la chanson pour entamer une carrière d’acteur de cinéma (“Les Risques du métier”, “Mon oncle Benjamin”). 
BRUANT, Aristide (Aristide Bruand, 1851-1925) chansonnier  Il commence à chanter des refrains comiques dans les goguettes et les petits cafés-concerts des barrières et de la banlieue avant de faire ses débuts à l’Époque (futur Pacra). Durant une période militaire, il compose le 113e de Ligne puis se produit à la Scala et à l’Horloge. En 1883, Le chansonnier Jules Jouy l’introduit au Chat Noir et c’est dans ce lieu qu’il trouve sa véritable personnalité en même temps que son fameux costume, immortalisé par Toulouse-Lautrec. En dehors du célèbre refrain Le Chat Noir, il crée dans ce lieu mythique sa série de chansons sur les quartiers de Paris : À Batignolles, À Saint-Lazare, À la Villette, À la Bastoche, À la Glacière… Le cabaret déménageant, Bruant reprend les locaux qu’il baptise à l’enseigne du Mirliton et s’y fait une réputation en apostrophant les clients. Son premier recueil, “Dans la Rue”, illustré par Steinlen, paraît en 1889 et, en 1892, il se produit aux Ambassadeurs. En 1895, Bruant abandonne la direction du Mirliton, part en tournée en Afrique du Nord et se retire chez lui à Courtenay. Mais il ne délaisse pas la chanson et continue à écrire. Il dirige le Concert de l’Époque (1899), achète le Lapin Agile (1903) et se produit avec sa femme, Mathilde Tarquini d’Or, de temps en temps à Paris au Théâtre Royal (1904) et au Little-Palace (1905). Entre 1905 et 1914, il enregistre enfin ses plus grands succès. En 1924, Aristide Bruant, qui a écrit plusieurs romans-feuilletons dont certains mis à la scène, fait une dernière apparition à l’Empire. Voir CD Toulouse-Lautrec (FA 5074). 
BUFFET, Eugénie (1866-1934) interprète En son pays natal, l’Algérie, elle débute en 1883 puis tente de percer à Marseille en 1886, sans succès. Montée à Paris, elle tient de petits rôles obscurs au Bataclan, puis, en 1890, débute à la Cigale où elle crée le type de “la pierreuse“. Elle est lancée. Eugénie Buffet interprète Bruant, Botrel et devient célèbre avec Les Gueux et La Sérénade du pavé qu’elle chante dans les rues pour récolter des fonds en faveur des blessés de l’expédition de Madagascar en 1895. En 1902, elle fonde le cabaret de la Purée, tourne en Europe et en Amérique du Sud jusqu’en 1914 où, patriote convaincue, elle chante à nouveau dans les rues et fonde “La Chanson aux blessés”. Après guerre, elle retourne en Amérique (Nord et Sud et Antilles), tourne en Europe, au Maroc, se produit aux Noctambules en 1921, à l’Eldorado et à l’Empire en 1924, à la Scala en 1925 avant de jouer, la même année, dans le “Napoléon” d’Abel Gance. Au seuil d’une carrière bien remplie, elle grave heureusement, à la toute fin de sa vie, quelques-unes de ses chansons dans la cire. Voir CD Toulouse-Lautrec (FA 5074). 
CAIRE, Reda (Joseph Gandhour-Bey, 1905-1963) interprète Né d’un père égyptien, bilingue franco-arabe, le bien surnommé Reda Caire apporte à la chanson un esprit moyen-oriental qui sera incarné plus tard par Georges Guétary, Dario Moreno, Dalida, Nana Mouskouri ou Rika Zaraï. Il arrive à Marseille en 1923 et étudie le chant. Ses vrais débuts ont lieu dans l’opérette, à Lyon en 1927. Après quelques tournées, il se retrouve à l’Eldorado avec Yvette Guilbert entre autres et, en 1932, enregistre ses premiers disques. Il joue “Azor” aux Bouffes-Parisiens, participe à des revues aux Théâtres Daunou et des Champs-Elysées, et donne des tours de chant au Bœuf sur le Toit et Chez Suzy Solidor. Après des passages à Bobino, à l’Européen et aux Variétés de Marseille où il triomphe, Reda Caire est devenu l’un des chanteurs français les plus populaires avec des airs comme Les Beaux dimanches de printemps et Le Plus beau refrain. Il tourne plusieurs films, passe six mois sur la scène du Casino de Paris en 37/38 dans la revue “Féries de Paris” où il chante Ma banlieue pendant que le petit format de sa chanson Si tu reviens se vend à 800.000 exemplaires, un record. Il se produit à Mogador, à l’ABC et s’envole pour le Canada. Après guerre, ses activités se réduisent et il crée une école de chant à Marseille. En 1955, Reda Caire dément sa réputation de “chanteur léger” en interprétant Ferré, Aznavour, Brel, Lemarque, Dimey, Darnal, Caussimon, etc. En 1962, il donne une dernière série de récitals au Théâtre du Gymnase de Marseille. Voir CD Reda Caire (FA 178), La Mer (FA 197), Vincent Scotto (FA 5009), Marseille (FA 5022), Guinguettes et Caboulots (FA 5068), CHH 32, 42.
CAUSSIMON, Jean-Roger (1918-1985) auteur, interprète et comédien Après un Prix de Comédie au Conservatoire de Bordeaux en 1938, il entame une carrière de co­médien qui, de Jouvet à Dullin (en 1944), le mènera à la radio et au cinéma. Prisonnier pendant la guerre, Caussimon est libéré fin 1942 et débarque au Lapin Agile où chante sa tante, Yvonne Darle. Le soir même, il dit ses premiers poèmes et commence à les interpréter en s’accompagnant à la guitare. Il enregistre un 78 tours en 1946 qui passe inaperçu mais dont la chanson Barbarie, Barbara est lancée par Maurice Chevalier. En 1947, c’est la rencontre avec Léo Ferré et le début d’une longue amitié et d’une fructueuse collaboration. Ferré met en musique et chante les poèmes de Caussimon : Comme à Ostende, Mon camarade, Monsieur William, Mon Sébasto, Nous deux, Le Temps du tango, Ne chantez pas la mort… que reprennent également d’autres interprètes comme Marc et André, Philippe Clay, Catherine Sauvage, Les Frères Jacques, Gainsbourg, Barbara, etc. Jean-Roger Caussimon, qui a délaissé le cabaret dès 1952 pour se consacrer au théâtre, au cinéma et à la télévision, n’entame une véritable carrière de chanteur qu’en 1970. Il enregistre alors ses propres chansons (Les Cœurs purs) sur plusieurs 33 tours et se produit sur les meilleures scènes de Paris et de province. Voir CD Les Années Saravah (FA 5060). 
CÉLIS, Elyane (Éliane Célis, 1914-1962) interprète   Née près Bruxelles, elle arrive à Paris en 1928 en souhaitant devenir professeur de piano. Mais elle intègre un quatuor vocal et prend alors des leçons de chant. Mariée au librettiste Marcel Delmas, elle débute au cabaret El Garron en 1935. La même année elle crée Piroulirouli au Casino de Paris dans la revue “Parade du Monde” et obtient le Grand Prix de la Chanson Candide. Handicapée de naissance à une jambe, elle chante dans une longue robe, assise sur le grand piano, accompagnée par son mari. Ce qui l’empêchera peut-être d’effectuer une grande car­rière sur les scènes même si, surmontant son infirmité, elle fréquente les cabarets “haut de gamme” : le Bagdad, le Pigall’s, l’Impératrice… sans négliger les grands music-halls : Alhambra, Bobino, Européen (36) et l’Empire où, à partir de 1937, elle revient souvent.. Elle se rattrapera sur disque en enregistrant beaucoup : Vous n’êtes pas venu dimanche, Ciribiribin, Baisse un peu l’abat-jour… En 1947, elle joue dans “Un soir à Vienne” de son mari et Georges Carry.  Sa voix très haute lui permettait de chanter les grands airs de “Lakmé”, du “Barbier de Séville” et de “Lucie de Lamermoor”. Élyane Célis disparaît prématurément à l’âge de 48 ans. Voir CD Vincent Scotto (FA 5009). 
CHEVALIER, Maurice (1888-1972) interprète et comédien Ce “gars de Ménilmontant” débute à 12 ans dans les cafés-concerts de quartier. En 1904, il est au Parisiana puis, trois ans plus tard, à l’Alcazar de Marseille. De retour à Paris, il commence à se faire apprécier au Concert Parisien, au Casino de Montmartre et à l’Alhambra où il rencontre Pervenche, future Fréhel… En 1909, il a l’occasion de remplacer Dranem à l’Eldorado et, la même année devient le partenaire de Jane Marnac aux Folies-Bergère où il restera trois saisons. Suivront Gaby Deslys, Polaire et, bien entendu, Mistinguett, rencontrée en 1911. Blessé et prisonnier de guerre, il est rapatrié et retrouve Mistinguett aux Folies-Bergère en 1917. Dès 1919, il est au Casino de Paris avec “La Grande revue”. En 1920, il grave ses premiers disques (Oh ! Maurice) et retourne l’année suivante au Casino de Paris dans “Avec le sourire”, arborant pour la première fois son célèbre canotier. Les grandes années de Maurice Chevalier commencent avec les opérettes à succès : “Dédé” (21), avec Dans la vie faut pas s’en faire, “Là-haut” (23) aux côtés de Dranem. Puis c’est à nouveau le Casino de Paris : “Paris en fleurs”(1925), “Paris” avec son épouse Yvonne Vallée (26), “Les Ailes de Paris” (27) avant le départ pour l’Amérique en 1928. Il tourne à Hollywood une douzaine de films parmi lesquels les comédies musicales “Parade d’amour” et “La Veuve joyeuse”. Chevalier impose mondialement sa silhouette élégante et canaille, son sourire et son accent parigot. De retour à Paris en 1935, il triomphe sur la scène du Casino de Paris avec “Parade du Monde”. Ses rengaines, qu’il détaille d’une voix gouailleuse et faubourienne, sont passées dans le “patrimoine” : Valentine, Prosper, Donnez-moi la main Mamzelle, Quand un vicomte… Ma pomme et Y a d’ la joie (“Paris en Joie” au Casino de Paris en 37), Le Chapeau de Zozo et Ah si vous connaissiez ma poule (“Amour de Paris”, 39). Maurice est d’ailleurs la tête d’affiche de presque toutes les revues du Casino : “Paris-London” (39), “Bonjour Paris” (41) et “Pour toi, Paris” (42). La même année il est aux Folies-Bergère avec “La revue des trois millions”. Après la seconde guerre, il chante Fleur de Paris à l’ABC, tourne “Le Silence est d’or” de René Clair (47) et, devenu “monument national”, fait ses derniers adieux au Théâtre des Champs-Elysées en 1968. Voir CD Maurice Chevalier Vol. 1 & 2 (FA 162, 163), Son dernier concert (FA 5113), Le Front Populaire (FA 049), Ciné Stars (FA 063), George Gerschwin (FA 152), Paris (FA 5018), Chansons du Trottoir (FA 5026), La Banlieue (FA 5094), CMH 30, 31, 32, 36, 40. 
CLAVEAU, André (1911-2003) interprète Parisien, il fait l’école Boulle. D’abord décorateur des plus grandes vedettes de l’écran et affichiste, il se voit confier les décors de la pre­mière pièce de Jean Anouilh, “L’Hermine”, au Théâtre de l’Œuvre en 1932. il s’amuse à chanter Venez donc chez moi et se présente à des concours d’amateurs. Il gagne un radio-crochet au Poste Parisien et enregistre Chez moi, premier disque d’une éblouissante carrière. Il obtient le Prix de la 1re chance et commence une carrière radiophonique qui se pro­longe par les disques, les revues et le music-hall. On l’entend au cabaret (la Boîte à Sardines) et chez les chansonniers (la