BAKER JOSEPHINE

BAKER, Joséphine (Freda McDonald, 1906-1975) interprète        

Née à Saint-Louis (Missouri), elle participe à des spectacles ambulants dès l’âge de 10 ans. À 16 ans elle est à Broadway et la chance se présente lorsqu ‘elle remplace sur scène Ethel Waters, la plus grande chanteuse noire de l’époque. En 1925, elle débarque à Paris avec la Revue Nègre qui crée l’événement au Théâtre des Champs-Elysées. Joséphine y fait sensation en chantant et en dansant le charleston vêtue de haillons et d’un short noir. Paris découvre sa plastique, son entrain, sa grâce et une voix acidulée de soprano légère qui, après des disques gravés d’abord en anglais, vont donner un accent typique à la chanson française. Dès 1926, elle est embauchée aux Folies-Bergère en vedette des revues “La Folie du jour” puis “Un Vent de folie” (27) avec une ceinture de bananes comme unique costume. À cette époque, elle possède son propre cabaret, Chez Joséphine. Elle relance La Petite Tonkinoise de Scotto, créée plus de vingt ans auparavant par Polin et Esther Lekain et, surtout, crée sur la scène du Casino de Paris en 1930 dans “Paris qui remue” l’immortel J’ai deux amours. Suit “La Joie de Paris” en 1932. Son succès est considérable, elle tourne dans plusieurs films dont “Zouzou” avec Jean Gabin, et chante “Ma Créole” d’Offenbach (34). De retour aux Folies-Bergère, elle mène la revue “En Super-folies” (36) puis partage la vedette avec Maurice Chevalier de “Paris-London” au Casino de Paris. À la déclaration de la guerre, Joséphine s’engage, puis rejoint la France Libre et lutte jusqu’à la victoire. Malgré plusieurs tournées aux Etats-Unis durant les années 50 et 60, elle se consacre essentiellement à des actions contre le racisme et adopte une douzaine d’enfants de toutes origines qu’elle installe dans sa maison des Mirandes avec son mari Jo Bouillon. En 1956, 59 puis 66 elle effectue des retours triomphaux à l’Olympia. En 1975, elle entame un nouveau show à Bobino qui, hélas, n’ira pas jusqu’à son terme, la chanteuse tombant malade au bout de plusieurs représentations avant de mourir quelques jours plus tard.

Jean Buzelin

© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS BIOGRAPHIE (BIO JOSEPHINE BAKER)

Voir CD Joséphine Baker (FA 156), George Gershwin (FA 152), L’Argent (FA 174), La Mer (FA 197), Paris (FA 5018), CMH 39, 40.