FREHEL

FRÉHEL (Marguerite Boulc’h, 1891-1951) interprète

Cette enfant du pavé croise un jour la Belle Otéro qui la fait débuter à l’Univers (futur Empire) sous le nom de Pervenche. Elle a 15 ans, interprète des chansons de Montéhus et enregistre un disque en 1909. En 1910, elle épouse le comédien et chanteur Roberty qui lui trouve son nom, Fréhel, et l’oriente vers un répertoire du genre Le Chanteur de la Riviera (créé par Gaby Montbreuse). Obtenant beaucoup de succès au caf’ conc’ et au music-hall, elle entame une liaison tumultueuse avec Maurice Chevalier, qu’elle tente de tuer après l’avoir surpris dans les bras de Mistinguett. Elle manque ensuite de se suicider et quitte la France. On la retrouve en 1914 à Saint-Pétersbourg puis à Bucarest. Elle mène ensuite une existence errante et difficile qui la conduit à Constantinople où elle sombre dans la drogue (La Coco, À la dérive). Lorsqu’elle est de retour à Paris, en 1923, la jolie chanteuse est méconnaissable. C’est massive et gouailleuse qu’elle apparaît à l’Olympia en 1925. Elle reconquiert le public avec un répertoire de chansons réalistes et “populo” (Tel qu’il est, La Valse à tout le monde, Sans lendemain, La Môme Catch-Catch, Je n’attends plus rien, Où sont tous mes amants, La Java bleue…) auxquelles elle donne une dimension puissante et émouvante (Chanson tendre de Carco). Elle tourne dans plusieurs films dont “Pépé le Moko” de Duvivier en 1936 (Où est-il donc ?).          

Toujours populaire pendant la guerre, elle chante dans les stalags mais aussi au Théâtre Pigalle et à l’ABC. Mais son état se dégrade et Fréhel ne pousse plus la goualante que dans les goguettes de quartier avant de mourir dans la pauvreté.

                                                                                                                       Jean Buzelin
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS BIOGRAPHIE (BIO FREHEL)


Voir CD Fréhel (FA 165), La Mer (FA 197), Accordéon Vol. 1 (DH 002).