Accordéon Vol. 1
Accordéon Vol. 1
Ref.: DH002

MUSETTE - SWING / PARIS 1913-1941

Ref.: DH002

Direction Artistique : DIDIER ROUSSIN

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 2 heures 20 minutes

Nbre. CD : 2

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Présentation

Aux sources de la création, les plus grands classiques du musette par les créateurs et les virtuoses de l’époque enfin réédités. Ce coffret de 2 CD avec livret 32 pages est devenu la légende de l'histoire de la World music Française que la variété s'est réappropriée au début des années 90.  L'une des meilleures ventes de Frémeaux & Associés qui à l'instar de "Paris Musette" chez La Lichère relança l'accordéon en France avec cette fois ci, une reconnaissance historique.
Patrick Frémeaux

Didier Roussin, guitariste et auteur d’une somme sur le piano à soufflets (Histoires de l’accordéon, Ed. Climats/Ina) est le grand ordonnateur de cette sélection puisée dans les trésors de la Discothèque des Halles et de ce coffret de deux CD produit par la Mairie de Paris. Preuve que, porté par la vague world music, le mouvement de reconnaissance du musette, folklore parisien aux racines auvergnates et italiennes, n’était pas un caprice de modes passagères.
Eliane Azoulay - Télérama

Droits audio : Frémeaux & Associés - La Médiathèque musicale de Paris (Mairie de Paris).

Les ouvrages sonores de Frémeaux & Associés sont produits par les meilleurs spécialistes, bénéficient d’une restauration analogique et numérique reconnue dans le monde entier, font l’objet d’un livret explicatif en langue française et d’un certificat de garantie. La marque Frémeaux & Associés a obtenu plus de 800 distinctions pour son travail muséographique de sauvegarde et de diffusion du patrimoine sonore.

This album, issued by the world-famous publishers, Frémeaux & Associés, has been restored using the latest technological methods. An explanatory booklet of liner notes in English and a guarantee are included.



FLAMBÉE MONTALBANAISE • L'ACCORDÉONISTE • VALSE DE MINUIT • ALHAMBRA • MILIANA • JOYEUSE POLKA • ALLÉGRESSE • LA PIÉMONTAISE • ENIVRANTE • PERLES DE CRISTAL • EL FERRERO • JE NE SAURAI JAMAIS DIRE ÇA • SUPRÊME ÉTREINTE • QUAND ON SE PROMÈNE AU BORD DE L'EAU • ÇA GAZE • STRANGE HARMONY • VALSE DE L'ABBAYE • MADO • JEANNETTE • MATELOTTE • CHRISTOPHER COLOMBUS • PÉPÉE • NOSTALGIA GITANA • APRÈS LA RAFLE • MUSETTE • BRISE NAPOLITAINE • LA VALSE NINI • GALLITO • MÉFIANCE • GERMAINE • COEUR VAGABOND • SWING VALSE • SWING 39 • MA RÉGULIÈRE • ESPOIR PERDU • MÉLANCOLIE • CAPRICE D'OISEAU • PINSONNETTE • RETOUR DES HIRONDELLES • AUBADE D'OISEAUX • LE CHARMEUR DE SERPENTS • SPORTING JAVA • PLAISANCE FOX • LES TRIOLETS • MAZURKA FANTAISIE • SOIR DE DISPUTE •ROSETTA • MANDOLINETTE • REINE DE MUSETTE • LA GUINGUETTE A FERMÉ SES VOLETS.

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Presse
LA GRIFFE DU PASSE« Frémeaux & Associés, maison de disques indépendante, effectue un véritable travail d’archéologie. Ses impressionnantes recherches, son pointilleux didactisme et l’excellence musicale de ses coffrets thématiques en font une maison très estimable au charme résolument passéiste. Tour du propriétaire. Petit problème de planning. On téléphone à Patrick Frémeaux pour avancer notre entrevue. Ca n’a pas trop l’air de le faire marrer. Il accepte, sur un ton plus réservé qu’enthousiaste. La rencontre promet de ne pas être une partie de claques dans le dos, champagne et petits fours, « j’aime-beaucoup-ce-que-tu-fais-moi-aussi-trop-génial ». On s’attend à tomber sur un prof à l’image des disques qu’il édite : rustique, franc du collier, pas trop dégrossi. On a auparavant lu sa déclaration d’intention dans son catalogue : « A l’heure où les technologies dictent les programmes grâce à de vastes empires verticaux, ce sont des dizaines de millions d’auditeurs sur la planète qui écoutent au même moment le même Michael Jackson en buvant le même Coca-Cola. Dans cet univers culturel, souvent nivelé au plus bas, et réduit au plus commun dénominateur, l’édition indépendante (seule se révèle) encore soucieuse d’innovation et de diversité …» « Bigre ! Ca vous change du mielleux marketing « consommez et poilez-vous » des multinationales culturelles. Combat anachronique ? Au contraire : vision politique fatalement lucide d’un certain aspect du music-bizness. Un manifeste franchement vivifiant par les temps qui courent, d’autant plus qu’il s’accompagne d’actes à la hauteur. Et puis Patrick Frémeaux n’a rien du vieux barbon – même s’il est barbu : dans sa galerie de Vincennes, c’est avec un affable gaillard de 29 ans qu’on échange une solide poignée de main ; le jeune boss passionné d’une irréductible boîte d’archéologie musicale : « Je suis éditeur indépendant dans le sens plein du terme, je n’ai de compte à rendre à aucun conseil d’administration. Je jouis d’une liberté totale. Si je décide de faire l’anthologie de Pierre Louiss, le père d’Eddy Louiss, qui est un obscur chanteur créole des années 50, c’est un choix délibérément artistique. Si je fais ça dans une major, je suis licencié. L’objet d’une major, ce n’est pas de défendre la musique, mais de réaliser des bénéfices. Le nivellement par le bas se fait surtout au niveau du déclin de la diversité. Nous, on vend entre cinq cents et vingt mille copies par disque. En théorie, vu l’évolution actuelle, on ne devrait pas exister. Heureusement, il y aura toujours quelqu’un, au centre de la France, qui désirera l’anthologie de Charles Péguri, ou une société japonaise qui voudra absolument acheter deux cents anthologies chronologiques de Stellio – le grand clarinettiste martiniquais du début du siècle. Ce besoin de diversité, ce refus d’une culture monothéiste, fait qu’à la fin on peut vendre annuellement deux cent mille phonogrammes dans le monde, en étant négligé du schéma «économique du disque.» Claude Colombini et Patrick Frémeaux chez les HMong NoirsGrâce à son père, amateur de jazz averti, Patrick Frémeaux s’est tout jeune gavé de musique des années 50, de blues des sixties,des disques de Memphis Slim, Otis Redding, Mahalia Jackson, Al Jarreau… A 17 ans, il organise des concerts. A 19 ans, il crée une société de production de spectacles, faisant tourner Dick Annegarn, Salif Keita, Michel Legrand… A 23, objecteur de conscience, il gère les revues Ecouter Voir et Trad Magazine, préside aux destinées des éditions La Lichère, travaille pour le distributeur de jazz OMD. En 92, il monte une galerie d’estampes qui propose des lithos et gravures originales de Matisse, Alechinsky et Schiele, mais aussi de Charlélie Couture ou Henri Guédon. Enfin, début 93, Noël Hervé lui propose d’éditer un premier ouvrage musical : une anthologie de l’accordéon. « J’ai alors constaté peu à peu que tous les grands genres populaires, de toutes les cultures, n’avaient jamais été réédités scientifiquement. En les réécoutant, avec une oreille actuelle, j’ai vraiment découvert une richesse et des trouvailles importantes : on a donc lancé toute la collection de coffrets thématiques qui analysait les grands genres populaires, en restaurant les enregistrements d’époque, et en faisant des livrets très minutieux, en restituant la musique dans son contexte historique, social et culturel. Pour chaque genre, je déniche son spécialiste. Quelqu’un qui a généralement passé sa vie sur le sujet. Pour les musiques country ou blues, c’est par exemple Gérard Herzhaft, qui a écrit les Que sais-je ? ou Seghers correspondants, Jean Buzelin pour le gospel, Alain Gerber pour le jazz, Jean-Christophe Averty pour la variété française… A chaque fois, on a donc pris le spécialiste en France. Chacun amenait des éléments de sa collection personnelle, complétés par des apports d’amis tout aussi passionnés… Ca se fait essentiellement à partir de leurs 78t, ou parfois des gravures directes, ou encore des enregistrements sur câble, avant la bande. C’est un travail scientifique. Un coffret thématique nous coûte 150 000 F, c'est-à-dire le budget d’une production à part entière. »Ce qui différencie Frémeaux & Associés du label moyen, c’est un souci de la perfection et de la qualité impressionnant, où la musique prime sur le commerce – et tant pis pour le cliché du passionné David opposé au mercantile Goliath. « Pour le nouveau coffret Gospel, il aurait été raisonnable de faire un « simple » livret seize pages. On en a fait soixante-quatre, avec cinquante photos. Parce qu’on voulait que tous les guitaristes évangélistes d’avant-guerre aient leur photo dans le coffret. Maintenant, quelqu’un qui veut faire un bouquin sur ces guitaristes ne peut pas faire mieux : tout est dedans. Pour nos coffrets thématiques ou nos intégrales, notre travail est comparable à ce que le CNRS ferait si demain il ouvrait ce type de département. Il y a donc des découvertes, parfois au moment de la gravure : quand on a préparé l’intégrale de Mireille, on a retrouvé un test-pressing, c’est-à-dire un enregistrement directement fait dans la cire, refusé à l’époque par la compagnie, existant à un unique exemplaire. Il a été découvert aux puces ! L’intégrale Jean Gabin représente des années de travail, de collectage, avec collectionneur à l’autre bout du monde qui a la matrice qui manque, et à qui il faut écrire pendant deux ans avant qu’il n’accepte de lâcher le morceau. On a dégoté une version anglaise de Maintenant je sais qui est incroyable… Pareil pour l’intégrale Django Reinhardt, qui a nécessité un véritable travail d’archéologue. On fait régulièrement des découvertes renversantes.» Quatre salariés bossent chez Frémeaux & Associés, aidés par soixante-cinq intermittents. Un boulot relayé dans trente pays par autant de distributeurs. Parallèlement à sa vocation d’explorateur du temps perdu, Patrick Frémeaux a lancé une branche « production », signant Baden Powell, Screaming Jay Hawkins, et développant un important département gospel. L’essentiel – et le meilleur – du catalogue se situe cependant dans ses passionnantes et miraculeuses rééditions, où cohabitent jazz, variété française et musique du monde – dans le sens large du terme : des chants de Papouasie au flamenco, en passant par les voix bulgares. On tombe ébahi sur le coffret de musique tzigane (Paris/Berlin/Budapest 1910-1935), divin flacon où Goran Bregovic a pu puiser l’essence du Temps des gitans. Ou sur l’anthologie de musique yiddish, regroupant klezmer, prières solennelles, folklore ashkénaze et fox-trot juif… La country bénéficie de quatre doubles CD thématiques, remontant aux sources de la country proprement dite (Nashville/Dallas/Hollywood 1927-1942), du Western cowboy, du Swing texan et des Folksongs – ici s’abreuver avec inspiration Palace et Beck. Cet imposant inventaire des origines de la musique américaine, complétant les disques de blues, jazz et gospel, auxquels il faut aussi ajouter les excellentes anthologies sur la musique cajun et hawaiienne, sera encore complété par un coffret sur la naissance du rythm’n’blues. Ce catalogue, volontairement électrique, possède un dénominateur commun : la date des enregistrements exhumés, généralement comprise entre 1910 et 1940. « On choisit la période en fonction de l’âge d’or de la musique pour les grands genres de musique populaire, ça se situe à l’avant-guerre. Après-guerre, l’industrie phonographique a nivelé les mouvements, pour en faire des produits de marché. On veut saisir le caractère historique et la genèse de sons, sonorités et musiques qu’on connaît tous comme des hymnes et qu’on veut retraduire dans le mouvement socio-historique dans lequel elles ont été créées. Il y a aussi un côté de conservation patrimoniale, parce que les gens qui avaient ces disques-là appartiennent à une génération qui disparaît, et les disques avec. Si on était arrivés dix ans plus tard, des pans entiers de mouvements musicaux seraient passés à la trappe. Il y a cependant un problème au niveau de la perception du son : les gens aujourd’hui ne comprennent pas qu’un son ne puisse être parfait, alors que la retranscription d’un 78t des années 30 ne sera jamais parfaite… » Il faut donc accepter un certain crachotement, un son pas aussi pro que sur le dernier Céline Dion, et se laisser littéralement saisir par la force de ces granuleuses chansons populaires, de leur tangible sincérité, de leur créativité brute, rocailleuse et saisissante. Il y a un aspect Louis Lumière dans beaucoup de ces rééditions, un frisson lié au côté originel des chansons, en une même émotion à l’écoute des interprétations de Papa Harvey Hull ou Joseph Szigeti qu’à la vision de L’Arrivée d’un train en gare de La Ciotat. Une absence de préméditation et de frime irremplaçable.» Benoît SABATIER – LES INROCKUPTIBLES
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FREMEAUX ET ASSOCIES, LA MEMOIRE A L’OREILLEEntreprendre : pour cet éditeur indépendant d’archives sonores, la réussite est passée par la création d’un modèle économique original.Quel est le rapport entre Django Reinhardt, le pape Jean-Paul II et le général De Gaulle ? Tous sont référencés chez Frémeaux et Associés, éditeur indépendant d’archives sonores. Trois exemples puisés dans l’impressionnant catalogue de plus de 700 références qui constitue la véritable richesse de l’entreprise. En une douzaine d’années, cette PME de six personnes basée à Vincennes s’est fait une spécialité de la protection et de la diffusion d’enregistrements des sons du XX ème siècle. Un panorama sonore impressionnant qui englobe aussi bien le jazz que le musette d’avant-guerre, le folklore Rom ou yiddish, en passant par les discours radiophoniques du général De Gaulle, les œuvres poétiques du pape Jean-Paul II et les sons de la nature ! Blue-jean, chemise à carreaux et brodequins, les yeux bleus qui rient dans un visage rond et barbu, Patrick Frémeaux, 36 ans, PDG-fondateurde la société éponyme est fou : fou d’art, fou de musique, fou de travail. « J’ai toujours eu un problème avec l’écriture ! », annonce-t-il sans complexe pour expliquer sa passion pour la musique et l’oralité. A 17 ans, lycéen, il monte une association qui organise des concerts de jazz. Un bilan mitigé puisque, s’il gagne la reconnaissance du milieu du jazz, Patrick Frémeaux redouble sa première. L’année suivante, il obtient son bac d’extrême justesse et s’inscrit dans une école de commerce. Il en claquera la porte. Motif : sa conception du commerce ne correspond pas à celle de l’établissement. Aujourd’hui, Frémeaux et Associés, avec un chiffre d’affaires de près de 7 millions d’euros, une marge brute de 500 000 euros et un bénéfice de 200 000 euros fait partie des 40 premiers éditeurs de disques sur les 500 éditeurs français. Diffusé dans 32 pays, Frémeaux et Associés détient le record du label le plus primé, avec près de 35 distinctions – dont le prestigieux Grand Prix de l’académie Charles-Cros en 2001 – pour son travail éditorial. Frémeaux et Associés voit le jour en 1991. L’entreprise édite et vend, dans un premier temps, des lithographies d’art contemporain. « Une névrose de collectionneur qui veut faire partager sa passion pour l’art » , explique-t-il. Parallèlement, la société s’occupe d’ingénierie culturelle, en assurant la gestion de la régie publicitaire de Trad’Mag, un magazine spécialisé d’ethnomusicologie. Mais c’est dans l’édition d’archives sonores que Frémeaux et Associés va remporter ces plus beaux succès. L’aventure commence il y a une douzaine d’années, avec la réalisation pour la ville de Paris d’un coffret de CD sur l’histoire de l’accordéon musette. Au-delà des flonflons, l’objectif était de montrer toute la richesse d’une world-music avant l’heure, finalement mal connue. L’opération est un succès commercial et Patrick Frémeaux prend conscience de l’extraordinaire richesse des musiques populaires du monde.Dès le départ, l’idée est de fédérer les collectionneurs d’ethnomusique, sélectionner les meilleurs directeurs de collections, leur demander de réaliser un livret pédagogique complet, utiliser les meilleures technologies de nettoyage et d’enregistrement tout en respectant au maximum le son du support d’origine, que ce soit cylindre, 78 tours ou bande magnétique. Une conception éditoriale de niche dont la finalité est de préserver le patrimoine musical du XX ème siècle. Parallèlement à la musique, le concept s’élargit à toutes les archives sonores existantes. Ainsi, tout récemment c’est une anthologie de la pensée française du XX ème siècle, rassemblant les interventions de dix-huit philosophes : dont Louis Althusser, Jean-Paul Sartre, Vladimir Jankélévitch, Gilles Deleuze et Michel Foucault. Un coffret de six CD réalisé en partenariat avec l’INA, sous la direction de Christine Goémé. « Longtemps la parole a été le support privilégié de la pédagogie, martèle Patrick Frémeaux. On est au début d’un combat pour faire rentrer dans la pédagogie tout ce patrimoine sonore. » Une tâche ardue qui bute sur des problèmes de propriétés intellectuelles. En effet, à la différence des œuvres musicales qui sont déposées à la Sacem, ou qui sont tombées dans le domaine public, l’édition d’un ouvrage de diction, nécessite l’autorisation de tous les ayants droit. Ainsi pour la conception et la réalisation de six heures d’anthologie sonore de la pensée française, six années auront été nécessaires. Patrick Frémeaux  met sa réussite sur le compte d’un modèle économique original : « Normalement, le retour sur investissement d’une major company met entre deux et trois ans. Nous, nous sommes sur cinq à huit ans, avec une pointe à dix-huit ans pour l’intégrale de Django Reinhardt. Notre philosophie va à l’encontre de la civilisation de l’immédiat. Nous misons sur la durée. » Concrètement, Frémeaux et Associés ne fait aucun déréférencements, même si la vente reste très petite. Résultat : un catalogue riche de plus de 700 références, gratuit, et diffusé auprès d’un réseau de 850 libraires et de 650 disquaires. « On a observé que certains disques que l’on avait sorti il y a dix ans se vendaient mieux aujourd’hui. » Les vertus du bouche à oreille… Philippe MARTINOT – LE FIGARO ENTREPRISE
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PERCHE’FREMEAUX & ASSOCIES ? Esiste una bella collezione di cofanetti CD prodotti dall’etichetta francese Frémeaux, nei quali probabilmente vi siete già imbattuti. Ogni titolo mira ad essere una fonte di riferimento nei campi della cultura musicale, storica e geografica. Il fondatore dell’etichetta, Patrick Frémeaux, è un pragmatico visionario che ha costruito un catalogo considerevole documentando la cultura audio. Il concept che sta dietro al raggruppamento di una tale collezione appartiene all’ambito del controllo editoriale; alcuni progetti sono accuratamente scelti, altri derivano da ghiotte proposte. Il filo conduttore comune che lega il catalogo è la memoria collettiva, sia essa sotto forma di musica o di “spoken word”, e ogni proposta viene considerata in base alla sua rilevanza con il concept base. L’intero catalogo ammonta a circa 800 titoli, un risultato considerevole per un business attivo da 20 anni, il cui fonda-tore ha appena 38 anni. Le vendite annuali complessive di tutto il catalogo ammontano a circa un milione di unità, con un grande divario di successo commerciale a seconda dei titoli: si passa da titoli che vendono diverse migliaia di copie l’anno ad altri che ne vendono poche centinaia in un decennio. Tutto ciò è tutt’altro che trascurabile ed è in debito di gratitudine con i retailers che hanno supportato nel tempo l’impresa apprezzando la qualità dei contenuti proposti e la loro rilevanza in termini di patrimonio culturale. Anche l’utente finale può ritenersi soddisfatto, avendo fatto in moltissimi casi un saggio investimento. Testi, oratorie, musica… Le fonti da cui si attinge sono numerosissime: collezioni fonografiche, registrazioni pubbliche e private. La banca dati dell’I.N.A. (French National Library for the Audiovisual Works) è enormemente significativa dal punto di vista sociale, culturale e musicologico. Infatti spoken word e discorsi hanno lo stesso spazio della musica all’interno delle produzioni della Frémeaux. Incisioni come L’Etranger di Camus letto dallo stesso Camus, o le registrazioni storiche di Celine, o i discorsi del Generale De Gaulle, o la Contre histoire de la Philosophie di Michel Onfray (200.000 copie vendute) offrono un tipo di approccio sensoriale radicalmente differente da quello che si può evincere da un semplice testo scritto. Riporta alla maniera in cui riceviamo le informazioni da bambini, attraverso racconti, tramite la tradizione orale. L’etichetta ha iniziato le publicazioni con un box set intitolato The accordion vol. 1, coprodotto con la «Discothèque des Halles», la più importante Biblioteca Civica parigina. L’incisione fu una pietra miliare della storia musicale e culturale della capitale francese, rappresentando qualcosa di simile al modo in cui la Samba si relaziona con Rio de Janeiro o il Tango con Buenos Aires. Il progetto fu immediatamente un grande successo, tant’è che le maggiori compagnie discografiche ne seguirono l’esempio attraverso la pubblicazione di compilation analoghe. Ciò fu solo l’inizio della Frémeaux & Associés e, da allora, la crescita è stata organica e graduale. Da parte della compagnia c’è l’intenzione di privilegiare l’attenzione nei confronti di culture scarsamente rappresentate. Per esempio negli Stati Uniti, per quanto strano possa sembrare, la storia del patrimonio storico americano registrato non è sufficientemente documentato dagli stessi americani, nonostante l’esistenza di alcune importantissime raccolte in tal senso. Patrick Frémeaux : “Gli Stati Uniti sono un paese che non presta molta attenzione alla propria storia, specialmente quella più recente. Molte delle raccolte tematiche da noi prodotte hanno ottenuto un maggior successo proprio negli Stati Uniti.E questo è sempre stato per noi motivo di grande sorpresa. Grazie al lavoro di ricercatori e collezionisti a noi associati, abbiamo potuto produrre volumi ben documentati. Infatti tutti i nostri cofanetti sono accompagnati da esaurienti libretti e strumenti di documentazione critica che sono concepiti per essere dei veri e propri studi su temi specifici o rappresentare dei punti di osservazione originali”. La musica tradizionale e popolare necessita di un supporto più ampio e di una più approfondita conoscenza delle proprie origini, influenze ed evoluzione… Traduzione : Franco RATTI
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« La voix de ses maîtres » par La Tribune  Patrick Frémeaux "Avec plus de 25 000 titres de documents sonores édités, Patrick Frémeaux a bâti une véritable librairie du patrimoine sonore. Il redonne voix à ces maîtres – anciens ou non – qui ont marqué l’histoire, politique ou culturelle, française mais pas seulement. Des voix qui auraient pu rester, sans vie, sur des bandes magnétiques empilées dans des salles d’archives, ou sur des disques vinyles sortis depuis longtemps des circuits commerciaux pour cause de déréférencement. Lui, c’est Patrick Frémeaux, créateur de Frémeaux & Associés, une maison d’édition que l’on peut présenter comme la librairie du « patrimoine sonore ».    À tout juste 17 ans et son bac en poche, Patrick Frémeaux se lance dans la production de spectacles. Organise des tournées, notamment pour le jazzman Claude Bolling. À 24 ans, il crée sa société, Frémeaux & Associés. Associés au pluriel. Parce qu’il y a Claude Colombini, cofondatrice. Parce qu’il y a aussi tout un réseau d’associés, des chercheurs, des collectionneurs et des institutions comme l’INA, Institut national de l’audiovisuel. Aujourd’hui, installé à Vincennes (94) non loin du château, le tout jeune quadra Patrick Frémeaux règne sur ses piles de documents et ses milliers de titres gravés sur CD (il compte plus de 25 000 titres édités), des œuvres qui valident le patrimoine sonore de l’humanité – français mais pas seulement, sa démarche est mondiale – dans ce qui relève de l’histoire (la Grande Guerre et ses quelque 180 témoignages dont les voix de Foch, Lénine ou encore de simples Poilus, etc.), de la politique (les entretiens de Pierre Mendès France avec Jean Lacouture…), de la littérature (l’Étranger lu par Albert Camus), de la musique (du jazz à la world en passant par le classique et autres gospel ou country), de la jeunesse et même des enregistrements de sons de la nature. Claude Colombini et Patrick Frémeaux présentent le meuble Frémeaux - GallimardPlonger dans le catalogue Frémeaux & Associés, c’est prendre un sacré coup de modestie quant à la culture que l’on croit posséder. Parce que si ces disques renvoient bien à l’histoire, cette histoire-là est quasiment en direct puisque ce qui est gravé sur le disque vient, souvent, de la naissance même du premier enregistrement. C’est une autre dimension que le livre, évidement. Entendre Michel Bouquet donnant son cours au Conservatoire national passionne. Marcel Pagnol interprétant lui-même la Gloire de mon père surprend. On comprend les succès rencontrés par de nombreux titres comme les volumes Contre-histoire de la philosophie, de Michel Onfray (plusieurs centaines de milliers vendus), ou l’Intégrale Django Reinhardt. Des prix, l’éditeur en reçoit à la pelle, Académie Charles-Cros et autres. Ce qui lui permet d’afficher une force tranquille quand on aborde le sujet de documents surtout destinés aux malvoyants : « Ce sont des produits culturels à part entière. Le son fait partie de notre patrimoine. Ils ne sont donc pas des destinés spécialement aux malvoyants. » Et il ne cache pas son plaisir quand des maisons comme Gallimard se lancent sur ce créneau. Patrick Frémeaux est très organisé. Toute sa culture d’entreprise fait l’objet d’un document en 25 points rappelant sa philosophie et les politiques afférentes : son ambition muséographique française avec sa politique de non-déréférencement ou sa vision de la diversité culturelle avec sa politique du principe économique de l’indépendance. Un vrai programme de politique internationale. Rare." Jean-Pierre Bourcier – La Tribune       -----------Par Jazz Hot"Votre oeuvre donne en effet le vertige : parce que c'est un travail infini (ivresse de l'altitude), mais aussi parce qu'il est rare et qu'on craint toujours qu'elle puisse disparaître (peur du vide)."Yves SPORTIS - JAZZ HOT
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Entre 1930 et 1950, la vogue de l’accordéon  parisien est à son zénith. Succédant au musette, le « swing à soufflet » fait rage dans les couches populaires ! Alors même qu’en « Amérique », mère-patrie du jazz, la « squeeze-box » syncopée est bien loin de connaître un tel succès. Il est vrai qu’avec l’arrivée des musiciens tziganes dans le monde fermé du bal musette se profile, dès le début des années trente, un jazz bien français ! Les manouches, traditionnellement rompus à l’improvisation, vont amener dans leur sillage « Sa Majesté le Swing et son cortège de chorus et de syncopations ». Un véritable vent de tempête va souffler sur les guinches de Paris et de sa proche banlieue ! De plus ; rappelons-le, depuis presque une décennie, bon nombre d’artistes noirs américains (dont la musique est souvent plus appréciée  en France que dans leur pays d’origine) viennent  régulièrement se produire dans la Capitale, quand ils n’y sont pas déjà installés. Effluves de jazz et bruits de paixC’est à la toute fin de la Première Guerre Mondiale que les premières bouffées de cette nouvelle musique née dans les moiteurs louisianaises viennent flotter sous le ciel de Paris. Dès son apparition sur le continent américain, ce jazz avait donné naissance à une multitude de pas de danse parmi lesquels le fox-trot (trot du renard), appellation plus policée de Bunny Hug (étreinte du lapin) plus rarement employé, sans doute en raison de sa connotation plus directement sexuelle. Son arrivée dans notre beau pays lui vaudra d’ailleurs, dans un premier temps, de gagner, à l’écrit, un « t » supplémentaire disparu sur les étiquettes de 78 tours de la décennie suivante. Dans son bel ouvrage « Les bals de Paris », André Warnod, flâneur, écrivain et chroniqueur le décrit ainsi : « Il y a de la marche triomphale, de la charge à la baïonnette et du combat de boxe dans un fox-trott bien enlevé ! » A cette époque, riche d’une nouvelle musique née au tournant du siècle d’entre les plis de son soufflet, le musette, l’accordéon est bien implanté dans les quartiers populaires. Agé de près de quatre-vingt-dix ans et pourtant loin d’être au faîte de sa gloire, il a déjà produit ses grandes stars (Emile Vacher, les frères Péguri, Casimir Coïa, Guérino…) mais il faudra attendre le début des années vingt pour que cette première vague de « musique sauvage » en provenance des U.S.A. fasse ouvrir aux « laborieux du dépliant » une oreille d’abord curieuse, puis enfin intéressée. La Préhistoire ou quand swinguent les lames de Cro-MagnonL’industrie du disque naissante s’étant très vite mise au service de la mode, les grands créateurs du musette, inféodés aux labels Pathé, Idéal, Perfectaphone, durent enregistrer des fox-trot à tour de bras. Ainsi, les Péguri, Vacher et quelques autres, en gravèrent avec plus ou moins de bonheur. Ce fut, en fait, avec les deux plus grandes vedettes « médiatiques » de l’époque, Maurice Alexander et Fredo Gardoni, que le fox-trot connut sa plus grande popularité. Nés respectivement en 1898 et 1900, ces deux accordéonistes étaient loin, tant s’en faut, s’être des monstres de swing. Ils surent cependant se choisir des accompagnateurs  dotés d’une solide formation musicale, et dont les oreilles avaient, de toute évidence, traîné du côté des dancings et des boîtes de nuit où les sons discordants du jazz-band faisaient la conquête d’un public grandissant. Un certain « Jiungo Renard » (Django Reinhardt) gravera ainsi deux titres au banjo derrière Alexander, pour la firme Henry en 1928. La même année, on le retrouve sur dix titres derrière Marceau et quatre au côté de Vaissade. Virtuoses, ces deux grands accordéonistes ne maîtrisèrent pas plus que les autres ce swing mystérieux. Ni Jean Vaissade (1911-1979), qui restera toute sa vie fidèle au répertoire du bal musette, ni Marceau Verschueren, alias V. Marceau (1902-1990) qui, pourtant, jouait des ragtimes et des cake-walk, ayant très tôt écouté les premiers disques de fox-novelty (succédané populaire du ragtime), des premiers grands accordéonistes américains comme Pietro Frosini, les frères Pietro et Guido Deiro. Quelques autres, toutefois, parvinrent à balancer d’assez jolie façon tel Albert Carrara (1903-1968), notamment dans « Je ne saurai jamais dire ça » accompagné par le banjoïste Roger Chaput, futur guitariste du Quintette du Hot Club de France, ou Georges Sellers, au sein de l’orchestre d’Eudore Rancurel dans « Accordéon Marmelade ». Les pionniers ou la « Ruée vers l’Hot »Il faut attendre les années 1930 pour voir apparaître les premiers accordéonistes swinguants. Curieusement, ceux-ci ne vont pas forger leur style sur le modèle américain, ignorant complètement qu’il puisse même y avoir des accordéonistes de jazz Outre-Atlantique, mais vont donc développer un type spécifique de « Swing à la Française » qu’on pourra qualifier de jazz-musette. Les premiers à jouer « hot », comme on disait alors, seront Raymond Marquet, dont on ne connaît aucun enregistrement à ce jour, et Jean Salimbeni, dit « Jean le Boutonneux », dont on peut saisir, bien que très brièvement, le sens certain du swing dans « Si j’aime Suzy » et « Hot Accordéon ». Ils ouvraient la voie aux grands accordéonistes de swing qui allaient marquer les décennies suivantes. Louis Richardet : du soufflet à la gachette Né en 1911, ayant débuté par l’apprentissage du piano classique, il se tournera définitivement vers le jazz et la variété quelques neuf ans plus tard. Pionnier du Swing français, s’exprimant dans un style inspiré d’Earl Hines, ce sera en même temps le premier pianiste parisien à se produire avec les Cubains et les Antillais, (sous le pseudonyme de Louis de Riquez). Tombant par hasard sur un accordéon à clavier piano, lors d’un remplacement, il s’y initie en autodidacte, s’inspirant des disques des vedettes du moment. Dès 1932, il forme un quintette swing. En 1935, il grave trois titres, « Strange Harmony », « Sérénade » et « Double Trouble », au côté du violoniste de jazz Michel Warlop. Il y dispense un swing tranquille, se montrant néanmoins fort inspiré et prodiguant un phrasé décontracté « à l’américaine ». Il continuera à enregistrer pour les firmes Brunswick, Polydor, Swing et Decca jusqu’au début de la Seconde Guerre Mondiale qui mettra fin à sa carrière musicale. Désabusé, il quittera progressivement le métier pour se consacrer à des activités sportives et journalistiques. Promoteur du Ball-trap en France, il en sera longtemps un des arbitres internationaux et s’éteindra en 1988.Charley Bazin : Corde et lameNé en 1912, René « Charley » Bazin (« d’Arcachon », titre de noblesse que son ami Jo Privat aime à lui donner) démarre très jeune sur un modèle diatonique puis passe au chromatique, s’initie à la guitare, à la trompette et finalement entre au Conservatoire de Nice. Il en sortira pour mener une double carrière d’accordéoniste et de guitariste. Ayant commencé le métier dès 1928, il écumera les bals musette de Paris et sa banlieue ainsi que nombre de cabarets et dancings. Il travaillera un temps au sein de grands orchestres de variété, tels ceux de Ray Ventura, Raymond Legrand ou Jacques Hélian. En 1935, il monte un quartette swing et se produit dans les boîtes de nuit. En 1950, sorti vainqueur du tournoi radiophonique « Swing contre musette », il acquiert une audience plus médiatique et entame une seconde carrière, animant galas et soirées dansantes dans toute la France. Marginal ayant longtemps refusé d’enregistrer les tubes de l’époque, sa discographie est sensiblement réduite par rapport à celle des autres accordéonistes de sa génération. Subtil improvisateur et arrangeur de grand talent, son style rageur et inspiré est à rapprocher de celui de son cadet Gus Viseur.Gus Viseur : les anches du swingBelge par son père, marinier et accordéoniste amateur, Gustave, Joseph « Gus » Viseur, dit « Tatave » est assurément le plus virtuose des accordéonistes du swing français. Dès sa sixième année, il fait l’apprentissage de l’instrument. Très vite il fait la manche sur les marchés de la banlieue parisienne, puis se produit dans les cafés de Ménilmontant et entre enfin au bal musette. Il débute sa carrière discographique en 1935 tenant le second accordéon dans l’orchestre de « Médard Ferrero & ses Clochards ». En 1937, il enregistre ses deux premiers standards de jazz : « Some of these days » et « Dinah » pour la marque Pagode. C’est le début d’une longue série de disques de swing sous les labels les plus divers : Pathé, Columbia, Swing, Polydor, La Voix de son Maître, Decca, Pacific, Ducretet-Thomson, Barclay, Vogue, etc… Avec ses amis Murena et Privat, il sera un des grands créateurs de la valse swing. On lui doit : « Flambées montalbanaises » et « Swing valse ». Gus Viseur élève l’accordéon-swing à son plus haut niveau. Il est à l’accordéon ce que Django Reinhardt est à la guitare.     Tony Murena (1916-1970) : la passion du swingNé en Italie, le petit Antonio viendra très tôt à Paris. Exceptionnellement doué, il n’a que neuf ans lorsqu’il commence à se produire en public. Bientôt, de bals musette en cabarets et casinos, il se taille une solide réputation de swingman. Dès 1939, il enregistre pour a firme Odéon. Plus que les standards, il jouera des swings de sa composition, tels « Kiwi », « Etude swing », « Ciro’s », « Pré Catelan », etc… Paradoxalement, la couleur dominante de ses enregistrements tient davantage que ceux de ses collègues, du swing américain, notamment par l’emploi du piano et de la clarinette qui le rapprochent de l’univers d’un Benny Goodman, alors très en vogue en Europe. Improvisateur inspiré, son jeu reste plus aéré que celui de Viseur. Jo Privat : lame tziganeBenjamin du lot, Georges Privat est né en 1919 en plein quartier de Ménilmontant. Gosse de la rue et grand argotier devant l’éternel, celui que l’on appellera désormais « Jo », deviendra, au-delà de sa musique, un personnage haut en couleur et une figure emblématique du monde du bal musette, des mauvais garçons et des truands de haute volée qui composent une grande partie de sa clientèle. Compositeur du célèbre Balajo, du nom du bal où il restera près de cinquante années consécutives, il écrira certaines des plus belles valses manouches. Elles auront pour titre « Mystérieuse », « Rêve bohémien », « Sa préférée », « Brise sablaise », « Impression gitane », etc…Swingman accompli, plus que les autres il puisera son inspiration dans le terreau tzigane. Amoureux du couple accordéon/guitare, cette formule fera chez lui figure de symbole. Amis de guitaristes manouches, il les emploiera presque tous. Toujours en activité, il se produit et enregistre encore abondamment, tant dans le domaine du swing que celui du musette et de la variété. La swing (suite)A l’aube de la seconde guerre mondiale, alors que Bazin, Viseur, Murena et Privat sont les maîtres incontestés de l’accordéon swing, les émules apparaissent. Né en 1915, Emile Carrara, dit « Milo », fait son premier bal à neuf ans. A partir de 1941, il grave de nombreux swings pour la firme Pathé. Ce n’est pourtant pas là, malgré tout, qu’il donne le meilleur de lui-même, plus à l’aise dans un répertoire traditionnel de valse musette à couleur manouche telle que « Volubilis », une de ses plus belles compositions, ou encore dans « Mon amant de St Jean » qu’il a si joliment popularisé. Ayant  joué dans nombre de bals, cabarets, dancings et brasseries, il s’éteindra en 1973. Les ignorés du swingNé en 1923, Georges Dalibon, alias Géo Daly, fera swinguer son accordéon jusqu’en 1946, date à laquelle il deviendra le grand vibraphoniste que l’on sait. Charles Verstraete, né en 1924, est plus connu à l’heure actuelle comme tromboniste au sein des orchestres de jazz et de variété. Pourtant, en 1945, on pouvait l’apprécier à la tête d’un quartette « à la Viseur » s’y exprimant avec fougue et imagination. Né en 1924, lui aussi, au sein d’une famille de musiciens itinérants, le tzigane Tony Fallone, de même que son cousin Tieno, sera parmi les rares accordéonistes d’une ethnie dont les membres ont préféré de tout temps le violon et la guitare. Le premier est actuellement directeur d’une école d’accordéon  en Bourgogne, tandis que l’on perd la trace du second après un disque supposé en compagnie du guitariste Tchan-Tchou. Restent les plus obscurs, tels Jean Fréber, né en 1918, qui mena une bonne partie de sa carrière dans l’orchestre de Bernard Hilda, et dont on saura apprécier la fougue dans certains de ses très rares enregistrements, et Pierre Thiébat qui dirigeait un bon orchestre swing en 1941. Tous ces défricheurs de la jungle des anches de la syncopation firent école et nombre d’accordéonistes des générations suivantes n’allaient pas manquer (ô combien !) de s’en inspirer. Le jazz américain est à présent plus solidement implanté et les disques circulent plus facilement. Les nouveaux jazzmen de l’instrument s’en imprègnent d’autant plus que les enregistrements d’accordéonistes américains tels ceux de Joe Mooney, Art Vandamme, Charlie Magnante, et d’autres encore ont commencé à circuler. Hormis Marcel Fréber, né en 1926 et frère cadet de Jean qui, évoluant dans le circuit des cabarets tziganes, s’est toujours exprimé dans le plus pur style swing hérité de Gus Viseur, les nouveaux venus mâtinent leurs chorus d’une touche toujours plus grande de modernité. Jean-Pierre Coustillas, né en 1927, fera une carrière on ne peut plus discrète tant à l’accordéon qu’à la contrebasse et au bandonéon. Notamment dans l’orchestre de gala de Marcel Azzola. Né en 1929, Jean Cortinovis, alias Jean Corti, surnommé « Nany », suivra un chemin aussi discret, accompagnant toutefois le grand Jacques Brel durant près de sept années. Armand Lassagne, né en 1934, travaillera au sein d’orchestres de variété, tel celui de Raymond Legrand, puis accompagnera les vedettes de la chanson des années cinquante et soixante. Jo Maurage, né en 1931, se dit à la fois influencé par Viseur et Murena, tandis que Tony Jacques, Jacques Faivre de son vrai nom, se réclame de Privat, qu’il aura souvent l’occasion de remplacer. Reste quelques marginaux comme Marc Favot, mort en 1992, jouant swing et musette dans les bars et les cafés proches du marché aux Puces, et entrevu dans un festival Django Reinhardt à Samois, en 1983. Raymond Siozade, compte de Vergerac (1930-1986) mènera, pour sa part, une carrière de vedette de l’accordéon, sillonnant la France au gré des galas. On le remarquera au sein d’un quartette de swing manouche, en compagnie des guitaristes Patrick Saussois et Didier Roussin, ainsi que du défunt contrebassiste Pascal Chebel, aux « Bastille Days » de Milwaukee (Wisconsin) en 1984. Tous ces ignorés du swing ont en commun la particularité de n’avoir jamais, malgré leur talent incontestable en ce domaine, enregistré de disque de jazz dignes de ce nom. Certains, bien que confidentiellement, furent plus heureux, sans toutefois « faire exploser les bacs ». Quelques traces de swingMarginal et ne se réclamant de personne, Fernand Verstraete (1925-1992), réputé par sa technique foudroyante et son sens harmonique très développé, a surtout été connu comme trompettiste, en dépit d’un 33 tours mythique car introuvable à l’heure actuelle. Roger Etlens, quant à lui, gravera quelques faces chez Polydor dans les années quarante. Louis Corchia et Marcel Azzola sont, quant à eux, élèves de Marco Ferrero virtuose et professeur réputé qui, en 1942, s’était par ailleurs essayé au swing lors d’une séance chez Polydor en gravant « Je voudrais manger du swing » accompagné par l’Orchestre Rawson. Le premier, né en 1935, mène une carrière fructueuse dans la variété et n’a laissé qu’un 45 tours enregistré sous le nom de Lewis Corson, qui témoigne d’une belle veine improvisatrice dans le style middle jazz. Quant au seconde, né en 1927, ce n’est qu’en 1982 pour qu’il enregistrera un disque de jazz (avec Marc Fosset et Patrick Caratini), se retrouvant ainsi parmi les artisans du renouveau du jazz à l’accordéon. La mort du swing (suivie de sa renaissance…)La vague « yéyé » surgie d’outre-Atlantique avait sonné le glas de l’accordéon en général et de son « excroissance swing » en particulier. Il faudra attendre les années quatre-vingts pour que la bête se réveille, et que surgissent les jeunes loups du jazz moderne, tels que Richard Galliano, Françis Varis, Daniel Colin… mais nous sortons là du domaine du swing pour entrer dans celui du jazz moderne qui n’est pas notre propos dans cet article. L’accordéon swing : le RetourCependant, certains jeunes accordéonistes nés dans les années quarante, cinquante et soixante sont restés attachés à un style proche de celui de la grande époque. Parmi eux, une femme Claudine Valadier, excellente « swingwoman », Gaston Michel, (né en 1948), dans le quartette du manouche Chela Weiss. D’autres, sous la double influence du « revival » de l’accordéon et de la musique manouche apparue à la fin des années quatre-vingt, se sont trouvé séduits par cette esthétique déjà bien oubliée, une bonne dizaine d’années avant leur naissance, tels que Jean-Claude Laudat du groupe « Swing Valse », François Parisi (né en 1962), que l’on peut apprécier dans les CD « Paris-Musette-Volumes 1 et 2 », Thierry Borne, réunionnais membre du collectif « La Soufflette », François Belleau (né en 1958) au côté du guitariste Patrick Saussois ou Jean-Luc Chanroux, adepte du clavier-piano, à la tête de son propre trio. Du folk au swing. Suite à cette sorte de « Django craze », évoquée plus haut, on constante qu’une partie grandissante des accordéonistes du monde de la musique trad. se risque, souvent avec bonheur, dans l’univers manouche. C’est la cas de Serge Desaunay passant de plus en plus du diatonique au chromatique pour « rabouiner » au sein de son « Cocktail swing » ou de Frédéric « Gazman » Lambierge qui « fait craquer les bois » à la fois de sa guitare manouche et de son diatonique trafiqué. Sous le swing des manouchesOn a vu que les guitaristes tziganes, Django Reinhardt en tête, étaient les grands responsables du passage du banjo à la guitare dans les bals musette. Devenus de ce fait, les tout premiers artisans de la rénovation du répertoire accordéon, ils surent inspirer tous les grands stylistes des années trente et quarante. Adeptes inconditionnels de cette fameuse guitare à pan coupé de modèle « Selmer », ils en firent leur instrument-roi. Peu d’entre-eux pratiquèrent d’autres instruments. Hormis Guérino, dont les origines tziganes restent toutefois contestées, et, plus tard les Fallons, aucun accordéoniste manouche n’émarge vraiment de cette première moitié du siècle. Il faut attendre les années soixante pour voir se profiler quelques individualités isolées. Citons Pipy et Laté Adel, qui n’ont malheureusement jamais enregistré, Knike Lagrène et Marcel Loeffler, tous deux de l’est de la France,  et Fred Grünigel, de la « Tribu Grünigel ».Coda (provisoire)Après presque trente ans d’une immense popularité, l’accordéon swing tombera en désuétude pendant près de vingt ans. Depuis une dizaine d’années environ, il repointe le pli de son soufflet pour reprendre sa place au milieu des autres instruments de musique en faisant bien attention de ne pas gêner ses petits camarades. Touchons du bois… ou de la nacre, il apparaît qu’une nouvelle génération de musiciens de jazz aimerait l’accordéon  sans arrière pensée : c’est bon swing !Dider ROUSSIN - TRAD MAG
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GABIN, Jean (Jean Alexis Moncorgé, 1904-1976) interprète et comédien
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« Sous les auspices de la Mairie de Paris, la Discothèques des Halles vient tout juste, à la bienheureuse initiative de son conservateur, Michel Suneux, d’éditer, sous la savante houlette de Didier Roussin — musicien professionnel émérite,  par ailleurs auteur, avec François Billard, d’un ouvrage passionnant, Histoires d’accordéons — et de Noël Hervé, directeur artistique de la compagnie Harmonie, une remarquable anthologie –compilation : Accordéon : Musette-Swing 1913-1941. Un double album que les nostalgiques (ils sont légion), les amoureux, les zélateurs…Intégristes de la « zizique » dispensée depuis près d’un siècle par les virtuoses de l’instrument le plus populaire qui jamais fut (il l’est encore) au monde (oui !), doivent se procurer d’urgence. Ce « must » est trouvable, dans votre quartier, à chaque coin de rue, n’en doutons pas ! Rarement à notre humble ignorance, choix rétrospectif a été mieux pratiqué, même si par mégarde (dûment préméditée). Pour « mieux évoquer les séries » du bal-musette, les sélectionneurs, bien aidés en leur méritoire entreprise par la « crème de la crème » des collectionneurs français, ont volontairement (mais coupablement bousculé la sacro-sainte (elle ne l’est jamais trop !) chronologie des rarissimes modulations qu’ils proposaient à la gloutonnerie de nos « oreilles ». Et aussi (deux fois, héla !) négligé (pour quelle raison inexcusable ?) de nous informer avec une précision maniaquement discologique sur les origines et les dates des enregistrements – 50 ! Comptez-les ! 50 ! — des titres admirablement « repiqués » par le magique savoir-faire de Lionel Risier (notre Robert Parker ?), grand manieur de cires fragiles, gorgées à pleins sillons d’émouvants souvenirs. Une plaquette, au texte concocté par Didier Roussin, nous rappelle, à coups de soufflet lyrique, en jalonnant de boutons de nacre comme autant de pierres blanches, l’histoire pittoresque de ce « malentendu du bourgeois », parce que « trop vagabond », « inventé » paraît-il, en 1863 par un facteur d’orgue italien de Castelfidardo. Charly Plaigneau n’a-t-il pas affirmé dans son merveilleux bouquin malheureusement épuisé L’accordéon joue et gagne (J.Dagnan Editeur, Paris 1972) que l’accordéon était tout d’abord destiné à suppléer, dans les églises de maigres ressources, aux orgueilleuses et monumentales « commodes » chère à Jean-Sébastien Bach ? De courtes biographies des artistes « invoqués » — à quelques exceptions près, tous de souche italienne, auvergnate ou belge ! — ont la bénéfique sagesse de nous en apprendre cependant « beaucoup » sur les obscures carrières de ces « sans grades », dont la dextérité, les capacités d’invention, d’improvisation (ah ! ces variations !), et aussi l’indispensable force musculaire (un accordéon, ça,’est pas léger, savez-vous ?) réjouirent des générations de publics qui n’allaient point chercher midi à quatorze heures pour se distraire honnêtement. Et puis, pour nous ravir, Didier Roussin a su forger cette phrase, à la fois bien venue et définitive : « Oui la rue de Lappe et le quartier de la Bastoche furent pour nos ancêtres et « Basin Street » et le « French Quarter » néo-orléanais » S’il vous plaît, ne vous lassez pas de rejouer sur votre lecteur laser Mandolinette, photographié en 1913 par son compositeur Charles Feguri (1879-1930), et ce, bien sûr, en vous répétant, amateurs endurcis de jazz ancien et de musette antique, qu’un autre Charles (Charles «  Buddy » Bolden, 1877-1931), natif de La Nouvelle Orléans, avant que de devenir vers 1900, le premier roi rag-timant du cornet à piston, tâta des années durant de la « boîte à frissons »… Jazz et Java, même combat ! »Jean-Christophe Averty — LE FIGARO
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« Cette compilation donnera à l’auditeur curieux une belle approche de ce que fut l’accordéon durant cette première moitié du XXe siècle. Avec des morceaux introuvable, repiqués d’on ne sait où, nous donnant l’occasion d’entendre des musiciens qu’on connaissait surtout jusqu’ici de réputation, Comme Peguri, Emile Vacher ou Robert Trognée. Avec des succès archi-connus comme «  l’accordéoniste » d’Edith Piaf, ou le « Quand on se promène » de Jean Gabin. Avec des airs où le jazz arrive (Gus Viseur, ou Guérino, par exemple, qui ont pour guitariste, selon les morceaux, Django Reinhardt, Baro Ferret, Challain Ferret, Matelo Ferret, Sarrane Ferret, Oscar Aleman, Gusti Malha et je ne vous parle pas de l’accordéoniste Jean Vaissade qui a pour guitariste un certain Jiango Renard dont le jeu est identique à… devinez donc.). Cela dit, il nous faut prévenir l’amateur de jazz que certains morceaux le confirmeront dans cet adage d’André Hodeir selon lequel « l’accordéon, c’est l’anti-jazz ». Mais l’esprit curieux qui veut savoir d’où nous vient en France cette émotion particulière quand on entend un morceau de piano à bretelles, sera content d’entendre ce double CD qui contient quelques pépites (« Strange Harmony » par Louis Richardet et Michel Warlop). Ces morceaux, notamment ceux où jouent Gus Viseur, Tony Murena ou Guérino, dégagent un charme nostalgique étonnant et éclairent cette période de l’accordéon. Indispensable pour ce numéro de Jazz Hot. »Par Michel Bedin — JAZZ HOT
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« Il avait l’humilité de ses gens de la rue, lumineux, qui marchent sous le soleil de leur dignité et ne courbent pas l’échine. Il nous a quittés avec trop discrétion. Didier Roussin, guitariste unique en son genre (régulier compagnon musical de Jo Privat), était amoureux d’un autre instrument (l’accordéon) et figurait parmi les plus éminents connaisseurs de musette. Il a été emporté par un cancer le 5 juillet 1996, à l’âge de quarante-six ans. Nous l’avions programmé à la Fête de l’Humanité dans le cadre de l’espace jazz (1). Son groupe maintient sa  participation, car il tient à rendre hommage à celui qui était aimé autant pour ses qualités humaines que musicales. « C’est la mémoire du musette qui s’envole , parce qu’il en était le seul véritable historien, nous rappelle avec émotion Franck Bergerot, journaliste et spécialiste du genre. C’est une médiathèque anéantie, celle qu’il avait rassemblée autour de lui : disques (du 78 tours au Cd), livres et correspondance. Elle est réduite au silence maintenant qu’il n’est plus là pour en commenter le contenu. Puisse-t-elle ne pas être dispersée aux quatre vents. Madeleine Juteau, sa compagne et collaboratrice, en possède encore les clés à travers les nombreuses notes laissées par Didier, déchiffrables par elle seule, dans le cadre d’une histoire du musette à laquelle ils travaillaient ensemble depuis plusieurs années. » Franck Bergerot avait sollicité Didier Roussin comme conseiller artistique, lorsqu’il s’était attelé à la réalisation de « Paris Musette » (La Lichère Night and Day), remarquable (et indispensable) album qui a incontestablement contribué au renouveau de ce style  (et dont nous avion salué la sortie dans nos colonnes). Roussin a travaillé avec le journaliste François Billard au livre « Histoire d’accordéon » (éditions Climats), un ouvrage de référence également ; traitant de l’accordéon à travers son histoire et ses représentants dans le monde entier. Dès sa tendre enfance il a baigné dans la musette, grâce à son oncle, notamment, qui jouait de l’harmonica et que le garçonnet a commencé à accompagner lors des réunions familiales. Adolescent, Didier s’est accroché à sa  passion malgré les rigolades de ses copain qui trouvaient le musette ringard, et auquel ils préféraient le rock’n’roll. Il s’est toujours moqué des modes, des ragots et des égards suspects. Il se revendiquait de la rue, dont il possédait à la perfection, le langage coloré. Une science savoureuse dont on retrouve la substantifique moelle dans « l’Argot des musiciens » (éditions Climats), livre écrit avec Madeleine Juteau et Alain Bouchaux. Didier Roussin était curieux de toute musique et avait une culture d’un incroyable éclectisme. Il pouvait jouer aussi du blues, du be bop, des standards manouches. Dans le mensuel « Trad Magazine » (2), il déclare : « Je pense qu’un de mes grands préférés à l’accordéon, bizarrement, c’est Bernard Lubat. Il ne s’affirme pas comme un accordéoniste. C’en est un à la base, mais il a tellement laissé l’instrument de côté que, quand il le reprend, il est désintoxiqué ; donc, en fin de compte, il en fait quelque chose qu’un autre accordéoniste ne peut faire ; c’est très bizarre. Lubat, c’est le seul qui ait réussi à sortir du schéma accordéonistique : c’est peut-être ce qui m’excite le plus. »Par FARA.C — L’HUMANITE
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"A la demande de la chaîne nord-américaine des cafés Starbuck et de Sony BMG US, Bob Dylan a réalisé une compilation de ses 20 titres « World » et « Roots » préférés parmi lesquels figure « Flambée Montalbanaise » de Gus Viseur, réédité par Frémeaux & Associés dans les collections dirigées par Didier Roussin. André Minvielle réenregistrera le titre pour les célèbres « Paris Musette » produits par Patrick Tandin, Frank Bergerot et Didier Roussin (disponibles chez Frémeaux & associés sous la référence LLL137)"
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Réédition. D'un folklore parisien, d'ascendance auvergnate, l'accordéon, né avec l'ère industrielle, fait son apparition dans le paysage sonore parisien vers les années 1860. Les Auvergnats, jouant de leur musette vont côtoyer les Italiens qui s'installent dans la capitale avec leur accordéon. La musette ou cabrette, fort prisée à la Cour au XVIIème et XVIIIème siècle, était tombée en disgrâce et adoptée depuis par les populations rurales du centre de la France. Les Auvergnats l'adoptèrent et la réimplantèrent, pour ainsi dire, en ouvrant des cafés et charbons (boufants) et organisèrent des bals à la musette ( puis après le bal musette) dont on pratique encore le répertoire. De la naissance du XXème siècle à l'annnée 1941, Paris et ses faubourgs compteront plus de trois cents bals musette auxquels prennent part les classes populaires et des musiciens d'origines variées ( les Manouches s'adjoindront à la communauté dans les années 1930 en ajoutant la guitare comme instrument accompagnateur de l'accordéon). On trouvera sur ce CD les accordéonistes Emile Vacher, Gus Viseur, Tony Murena, Guerino et Médard Ferrero mais aussi Fréhel et Piaf qui firent leur débuts au musette, dans des airs qui constituent le patrimoine musical de l'accordéon musette.Jean-Nicolas DE SURMONT-ECOUTERVOIR
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“« Quaaand oon sprooo’mène au bord de l’eau / Comme tout est beau / Quel renouveau... » En 1936, Julien Duvivier tourne La Belle Equipe et Jean Gabin chante une valse qui fait gambader les coeurs. Tous les pionniers du musette sont présents dans ce choix de 78 tours des années 1913 à 1941. On y savoure également une version de L’Accordéoniste par Edith Piaf et Gus Viseur (1940), un magnifique Musette interprété par Fréhel avec Charles Péguri en 1928, et une sublime La guinguette a fermé ses volets enregistré par Fréhel et Adolphe Deprince en 1935. Ça crachote et ça crépite, mais comme au bal de la rue de Lappe, la succession des valses, mazurkas, polkas, paso-dobles et fox-trot, très vite imprégnés de guitares manouches et de swing jazzy, invite aux frous-frous vaporeux et dansants. Didier Roussin, guitariste et auteur d’une somme sur le piano à soufflets (Histoires de l’accordéon, Ed. Climats/Ina) est le grand ordonnateur de cette sélection puisée dans les trésors de la Discothèque des Halles et de ce coffret de deux CD produit par la Mairie de Paris. Preuve que, porté par la vague world music, le mouvement de reconnaissance du musette, folklore parisien aux racines auvergnates et italiennes, n’était pas un caprice de modes passagères.” Eliane AZOULAY, TÉLÉRAMA
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****Le Guide du CD Un vrai bonheur que de retrouver ces grands classiques du musette et les virtuoses que furent Gus Viseur, Emile Vacher, Charles Péguri et autres Jo Privat. Avec en prime, ici ou là, les voix d’Edith Piaf, Gabin, Fréhel, Damia. Un véritable régal, sans nostalgie ; cette belle et longue compilation nous paraît alors trop courte… » LE GUIDE DU CD
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    FLAMBEE MONTALBANAISE (VALSE SWING)
    GUS VISEUR
    00:02:39
    1940
  • 2
    L ACCORDEONISTE (VALSE)
    EDITH PIAF
    00:03:06
    1940
  • 3
    VALSE DE MINUIT (VALSE)
    GUS VISEUR
    00:02:32
    1939
  • 4
    AHLAMBRA (PASO DOBLE)
    ALBERT HUARD
    00:02:45
    1936
  • 5
    MILIANA (MAZURKA)
    MEDARD FERRERO
    00:03:01
    1935
  • 6
    JOYEUSE POLKA (POLKA)
    MEDARD FERRERO
    00:02:34
    1933
  • 7
    ALLEGRESSE (VALSE)
    CHARLES PEGURI
    00:02:39
    1920
  • 8
    LA PIEMONTAISE (MAZURKA)
    LOUIS PEGURI
    00:03:11
    1933
  • 9
    ENIVRANTE (VALSE)
    FRERES PEGURI
    00:03:02
    1931
  • 10
    PERLES DE CRISTAL (POLKA)
    MEDARD FERRERO
    00:03:01
    1932
  • 11
    EL FERRERO (PASO DOBLE)
    MEDARD FERRERO
    00:03:06
    1935
  • 12
    JE NE SAURAI JAMAIS DIRE CA (FOX TROT)
    ROGER CHAPUT
    00:02:48
    1931
  • 13
    SUPREME ETREINTE (VALSE)
    ROGER CHAPUT
    00:03:07
    1931
  • 14
    QUAND ON SE PROMENE (VALSE)
    JEAN GABIN
    00:03:16
    1936
  • 15
    CA GAZE (JAVA)
    VICTOR MARCEAU
    00:02:37
    1929
  • 16
    STRANGE HARMONY (SWING)
    MICHEL WARLOP
    00:02:34
    1935
  • 17
    VALSE DE L ABBAYE (VALSE)
    EMILE VACHER
    00:02:54
    1927
  • 18
    MADO (VALSE)
    EMILE VACHER
    00:02:41
    1930
  • 19
    JEANETTE (VALSE)
    GUS VISEUR
    00:02:26
    1938
  • 20
    MATELOTTE (SWING)
    GUS VISEUR
    00:03:17
    1940
  • 21
    CHRISTOPHER COLOMBUS (SWING)
    TONY MURENA
    00:02:33
    1941
  • 22
    PEPEE (VALSE)
    TONY MURENA
    00:02:49
    1940
  • 23
    NOSTALGIA GITANA (VALSE MANOUSHE)
    TONY MURENA
    00:02:31
    1940
  • 24
    APRES LA RAFLE (VALSE)
    LOUIS FERRARI
    00:03:02
    1932
  • 25
    MUSETTE (VALSE)
    FREHEL
    00:02:39
    1926
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    BRISE NAPOLITAINE (VALSE)
    V GUERINO
    00:02:45
    1933
  • 2
    LA VALSE A NINI (VALSE)
    V GUERINO
    00:02:52
    1933
  • 3
    GALLITO (PASO DOBLE)
    V GUERINO
    00:02:56
    1932
  • 4
    MEFIANCE (FOX TROT)
    ORCH MUSETTE GEORGES PRIV
    00:02:04
    1936
  • 5
    GERMAINE (VALSE)
    JOSEPH COLOMBO
    00:03:07
    1937
  • 6
    COEUR VAGABOND (VALSE)
    ORCH MUSETTE VICTOR
    00:02:22
    1939
  • 7
    SWING VALSE (VALSE)
    GUS VISEUR
    00:02:29
    1940
  • 8
    SWING 39 (SWING)
    GUS VISEUR
    00:02:40
    1941
  • 9
    MA REGULIERE (POLKA)
    JEAN VAISSADE
    00:02:57
    1928
  • 10
    ESPOIR PERDU (VALSE)
    JEAN VAISSADE
    00:02:58
    1932
  • 11
    MELANCOLIE (VALSE)
    TONY MURENA
    00:02:29
    1940
  • 12
    CAPRICE D OISEAU (POLKA FANTAISIE)
    ADOLPHE DEPRINCE
    00:02:50
    1933
  • 13
    PINSONNETTE (POLKA A VARIATION)
    EMILE PRUD HOMME
    00:02:48
    1937
  • 14
    RETOUR DES HIRONDELLES (VALSE)
    ROBERT TROGNEE ET SES VIRTUOSE
    00:02:58
    1935
  • 15
    AUBADE D OISEAUX (VALSE)
    ORCH MUSETTE MAX FRANCY
    00:03:09
    1934
  • 16
    LE CHARMEUR DE SERPENTS (SWING)
    LE QUARTETTE SWING EMILE CARRA
    00:03:05
    1941
  • 17
    SPORTING JAVA (JAVA)
    EMILE VACHER
    00:02:50
    1930
  • 18
    PLAISANCE FOX (POLKA A VARIATIONS)
    EMILE VACHER
    00:02:51
    1926
  • 19
    LES TRIOLETS (POLKA)
    MEDARD FERRERO
    00:03:03
    1936
  • 20
    MAZURKA FANTAISIE (MAZURKA)
    MEDARD FERRERO
    00:03:08
    1932
  • 21
    SOIR DE DISPUTE (VALSE)
    GUS VISEUR
    00:02:24
    1938
  • 22
    ROSETTA (SWING)
    GUS VISEUR
    00:02:35
    1940
  • 23
    MANDOLINETTE (POLKA)
    CHARLES PEGURI
    00:02:26
    1913
  • 24
    REINE DE MUSETTE (VALSE)
    ORCH MUSETTE MICHEL PEGUR
    00:02:45
    1934
  • 25
    LA GUINGUETTE A FERME SES VOLETS (VALSE)
    DAMIA
    00:02:59
    1935
Livret

ACCORDEON 1913-1941 DH002

ACCORDEON
1913-1941

VOLUME 1
1. Flambée Montalbanaise
2. L’accordéoniste
3. Valse de Minuit
4. Alhambra
5. Miliana
6. Joyeuse Polka
7. Allégresse
8. La Piémontaise
9. Enivrante
10. Perles de cristal
11. El Ferrero
12. Je ne saurai jamais dire ça
13. Suprême étreinte
14. Quand on se promène au bord de l’eau
15. ça gaze
16. Strange Harmony
17. Valse de l’Abbaye
18. Mado
19. Jeannette
20. Matelotte
21. Christopher Colombus
22. Pépée
23. Nostalgia Gitana
24. Après la rafle
25. Musette
VOLUME 2
1. Brise Napolitaine
2. La valse nini
3. Gallito
4. Méfiance
5. Germaine
6. Cœur vagabond
7. Swing valse
8. Swing 39
9. Ma régulière
10. Espoir Perdu
11. Mélancolie
12. Caprice d’oiseau
13. Pinsonnette
14. Retour des hirondelles
15. Aubade d’oiseaux
16. Le charmeur de serpents
17. Sporting Java
18. Plaisance Fox
19. Les triolets
20. Mazurka fantaisie
21. Soir de dispute
22. Rosetta
23. Mandolinette
24.
Reine de musette
25. La guinguette a fermé ses volets

CD Accordéon  © Frémeaux & Associés (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, albums, rééditions, anthologies ou intégrales sont disponibles sous forme de CD et par téléchargement.)

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