MARIANO LUIS

MARIANO, Luis (Mariano Gonzales, 1914-1970) interprète et comédien

À 16 ans, il joue en amateur dans des spectacles à Saint Sébastien et à Irun puis fait partie comme choriste d’une compagnie basque autour des années 36/37. Il entre ensuite au Conservatoire de Bordeaux  puis, en 1941, s’inscrit aux Beaux-Arts. Monté à Paris en 1942, il suit les leçons du ténor Michel Fontecha et chante un temps dans l’orchestre de Rafaël Canaro. En 43, il chante au Palais de Chaillot pour une soirée “Don Pasquale” et reprend le rôle aux Variétés. À la Libération, il se fait un nom au disque, au music-hall, et accepte le rôle principal d’une opérette tzigane bâtie sur un canevas marseillais que Mariano imagine espagnole ! C’est “La Belle de Cadix” de Raymond Vinci et Francis Lopez, montée avec trois bouts de ficelle au Casino-Montparnasse. C’est le raz-de-marée dans ce petit théâtre où se bousculent presse, radio et spectateurs enthousiastes. Luis Mariano devient le Roi de l’opérette. Il enchaîne avec “Andalousie” en 47 (partageant la vedette avec Maurice Baquet), “La Belle de Cadix” à nouveau, à l’Empire en 49, “Le Chanteur de Mexico”, “Chevalier du Ciel” en 54 et, malgré la déferlante yé-yé, “Le Secret de Marco Polo” en 59 au Châtelet et “Visa pour l’Amour” en 61.

Puis ce sont les reprises du “Prince de Madrid” (67) et de “La Caravelle d’Or” (69). Terrassé par la maladie, il abandonne en mai 1970.       

Mis à part peut-être Georges Guétary, Luis Mariano n’a connu aucun rival dans l’opérette et sa popularité était telle qu’il fut le premier à posséder un fan-club en France dès les années 50 ! Ténor puissant et coloré, il a joué également dans une quinzaine d’opérettes filmées ou films musicaux qui célèbrent le culte de sa personnalité.
Jean Buzelin

© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS BIOGRAPHIE (BIO LUIS MARIANO)