BAUGE ANDRE

BAUGÉ, André (1893-1966) interprète

Né à Toulouse et fils de la grande cantatrice Tarriol-Baugé, il revient de la guerre de 14-18 qu’il a effectuée en entier avec un poumon en moins ! Ce qui ne va pas l’empêcher d’accomplir une immense carrière de baryton tant à l’Opéra que, surtout, à l’Opéra-Comique où il a débuté dans les années 20. Il grave à partir de 1924 de nombreuses mélodies chères au public, profitant de l’enregistrement électrique et des pistes sonores du cinéma chantant naissant. Il tourne ainsi dans “La Route est belle” (29), “La Ronde des heures” (30), qui sont les premiers films français mis en scène autour d’un chanteur. Suivent “Un Caprice de la Pompadour”, “L’Ange gardien”, “Le Roman d’un jeune homme pauvre”, etc. Il chante “La Veuve joyeuse” à l’Opéra-Comique (30) puis “Nina-Rosa” au Châtelet, “Beaumarchais” (31), “Rose de France” et “Au Temps des Merveilleuses” dont est tiré Partir c’est mourir un peu. On l’entend également dans les opéras “Le Barbier de Séville” de Rossini et “Monsieur Beaucaire” de Messager.       

Surnommé le “Prince de l’opérette”, André Baugé a été, souvent en compagnie de célèbres cantatrices comme Ninon Vallin, une sorte de “vulgarisateur” du bien chanter et nombre d’airs inoubliables lui doivent une fière chandelle (La Ronde des heures, J’ai toujours cru qu’un baiser, Le Comte de Luxembourg…). Il fut un temps marié avec Lucienne Dugard, la première à interpréter “Blanche Neige” en français, et sa fille Annick fit aussi carrière dans l’opérette (“La Belle Arabelle”).

                                                                                                                       Jean Buzelin
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS BIOGRAPHIE (BIO ANDRE BAUGE)


Voir CD L’Amour fou (FA 155), La Gloire de l’Opérette (FA 189), CMH 32.