Summit Meetings par L'Express

REMONTER LE FILON SALVADOR

Souvenirs de sommets
"Avec une poignée de pièces chantées (dont un Sweet Lorraine d’un jeune Sinatra) Summit Meetings complète ce condensé d’une époque bénie où l’art, le swing et commerce faisaient bon ménage." L’EXPRESS

REMONTER LE FILON SALVADOR

Souvenirs de sommets

« Dans le livret qui accompagne Summit Meetings – Métronome All Stars ! Esquire All Stars 1939-1950 (Frémeaux & Associés), on trouve une photo jaunie d’une douzaine de musiciens, assis derrière des lutrins portant leur noms. Même si le cliché remonte à 1949, année faste pour le jazz, on croit rêver. Miles Davis, Dizzy Gillespie et Fats Navarro aux trompettes, Kai Winding et J.J. Johnston aux trombones, deux Charlies (Parker et Ventura) aux saxos, Lennie Tristano au piano, Shelley Manne à la batterie. Tout ce beau monde était rassemblé par le magazine Métronome, qui primait et enregistrait chaque année les plus populaires des jazzmen, au terme d’un vote réalisé auprès de ses lecteurs.

Avec de telles pointures, il y a de quoi restaurer notre foi en la démocratie, et on ne s’étonnera pas que les 42 plages qui composent Summit Meetings atteignent la cible plus souvent qu’autrement.

En marge de quelques jams tonitruants aux titres aussi prévisibles que leurs arrangements (Esquire Stomp, Esquire Jump, Métronome Riff), on retrouve plusieurs perles claire-obscures, comme ce Gone With The Wind qui donne à Johnny Hodges, le poète de l’alto, l’espace pour déployer son  incomparable lyrisme.

Avec une poignée de pièces chantées (dont un Sweet Lorraine d’un jeune Sinatra) Summit Meetings complète ce condensé d’une époque bénie où l’art, le swing et commerce faisaient bon ménage. » L’EXPRESS