Biguine Reflections par Albi Bop - BIBLIONLINE

« Les amateurs de jazz, et de be-bop notamment, connaissent ce merveilleux et discret pianiste. Tous les musiciens de jazz américains de passage dans le quartier des clubs parisiens autour des Halles le réclament comme partenaire, pour son écoute, son inventivité et sa profonde connaissance du jeu piano bop. » Albi Bop - BIBLIONLINE

« Les amateurs de jazz, et de be-bop notamment, connaissent ce merveilleux et discret pianiste. Tous les musiciens de jazz américains de passage dans le quartier des clubs parisiens autour des Halles le réclament comme partenaire, pour son écoute, son inventivité et sa profonde connaissance du jeu piano bop. Mais Alain Jean-Marie est antillo-guadeloupéen et même éloigné de sa terre natale qui vit ses premiers concerts, il reste fidèle à ses racines. D’où l’idée en 92 de ce disque (réédité récemment en CD) qui se veut un hommage à cette musique typique des Caraïbes, à ses grands compositeurs Robert Mavounzy, Al Lirvat. Il sera suivi en 92 et 2000, de trois autres disques sous le même titre. La biguine tombée en désuétude retrouva grâce à ces compositeurs un second souffle avec le « wabap », une modernité en se mêlant au jazz. Et c’est justement à ce moment là que le tout jeune Alain Jean-Marie, âgé de quinze ans, se jette à corps perdu dans la musique via le bal. Sa vraie formation de jazz-man, il la fera comme tous. Entre mise à l’épreuve des concerts avec son groupe et conseils avisés de ces aînés. Il devient le pianiste attitré des enregistrements de biguine dans les années 60. Ceci le mènera au Québec puis en France avec çà et là des rencontres décisives avec de musiciens jazz, antillais ou mêlant les deux styles. (le pianiste Marius Cultier, l’arrangeur Al Lirvat, le saxophoniste Robert Mavounzy qu’il accompagnera durant un an. Au décés de ce dernier, il décide de voler de ses propres ailes et entame une carrière de pianiste indépendant, cumulant les rencontres de quelques jours et se créant de solides amitiés musicales avec, entre autres, le regretté contrebassiste Albi Cullaz. A l’écoute de ce disque, on comprend pourquoi la biguine et le bop devait se rencontrer et s‘aimer. Même swing qui repose sur une rythmique réglée comme une mécanique de précision, ouverture permanente et extensions extrêmes des harmonies, sentiments de jubilation, d’euphorie ou de gravité pudique. Il y a dans le jeu d’Alain Jean-Marie, les fantômes d’un Monk méditatif et aventureux, d’un Parker volubile, d’un Gillespie jovial, d’un Rollins puissant. Avec ses deux complices, Serge Marne à la batterie et le bassiste Eric Vinceno, il revisite les grands standards de la biguine (« Doudou pa pleuré » ; « Chofé bigin la »..) mais présente aussi ses propres compositions dans le style wabap. Le livret, écrit par Jean Pierre Meunier, spécialiste du genre, apporte des éclairages sur la vie d’Alain Jean-Marie, trop discret pour s’étaler dans les revues spécialisées, et sur chaque morceau dont il pointe les divers intérêts et originalités musicales.
Avec le disque en duo avec Michel Graillier, la rencontre avec les frères Ferré (LLL 306) [...], une rare et superbe occasion de mieux connaître ce fabuleux pianiste. » Albi Bop - BIBLIONLINE