Bix Beiderbecke - The Quintessence 1924-1930 par Jazz Magazine

"A ceux que le « vieux jazz » pourraient effrayer, rappelons que Boris Vian, défenseur acharné du bebop (c'est-à-dire ce qui se faisait de plus moderne à son époque), et d’un scepticisme qui confinait à la mauvaise foi concernant le talent des musiciens blancs, était en même temps un fervent admirateur de Bix Beiderecke" Patrick POMMIER - JAZZ MAGAZINE

"A ceux que le « vieux jazz » pourraient effrayer, rappelons que Boris Vian, défenseur acharné du bebop (c'est-à-dire ce qui se faisait de plus moderne à son époque), et d’un scepticisme qui confinait à la mauvaise foi concernant le talent des musiciens blancs, était en même temps un fervent admirateur de Bix Beiderecke. Il faut dire que ce cornettiste autodidacte était un authentique précurseur : premier musicien blanc à avoir réellement compté dans l’histoire de cette musique, archétype du « jazzman romantique et maudit » (il est mort à 28 ans après de pénibles démêlés avec l’alcool), inspirateur de nombreux autres trompettistes, comme Bunny Berigan, Rex Stewart et, d’après les spécialistes, Miles Davis... Au cours de sa courte carrière (huit ans), il enregistra au sein de différentes formations : The Wolverine Orchestra (The Jazz Me Blues de 1924, Riverboat Shuffle), les orchestres de Frank Trumbauer (Singing The Blues, I’m Coming Virginia), Jean Goldkette (Clementine), Paul Whiteman (Mississipi Mud, From Monday One), Hoagy Carmichael (Barnacle Bill The Sailor)... et sous son propre nom (Jazz Me Blues en 1927, Sorry, In A Mist, ce dernier étant un solo au piano). Ces différents orchestres et les titres cités figurent tous dans cette irréprochable anthologie, qui bénéficie, comme tous les disques de la même collection, d’une remarquable qualité sonore." Patrick POMMIER - JAZZ MAGAZINE