« Ce « brother » (belge) du ténor post-lesterien » par Jazz Magazine

"Triple « Quintessence » conçue par Alain Tercinet. Bobby Jaspar, ce « brother » (belge) du ténor post-lesterien, c‘était son affaire. Ça commence avec un « Struttin’ With Some Barbecue » de Louis Armstrong… interprété comme une partition de Lester Young. Parmi les formations influencées par le nonette de Miles, on remarque tout particulièrement « There’s Small Hotel » arrangé par Bernard Peiffer (solo de tuba de Roger Guérin !) et le « Jeux de Quartes » de Jaspar. Deux quintettes avec guitare : « Très Chouette » de Jimmy Raney, et « Nory’s Quick » où Sacha Distel donne la réplique à un Jaspar en plénitude. On est en 1955 et l’année suivante, bobby est à New York, à la clarinette en quartette avec Tommy Flanagan et Elvin Jones. Il rejoint le quintette de J.J. Johnson, enregistre avec André Hodeir, Herbie Mann, John Coltrane, Helen Merrill… Il est même en club avec Miles Davis chez qui il remplace Sonny Rollins, mais ici à la flûte qu’il privilégie auprès de Blossom Dearie, Wynton Kelly et Tal Farlow. Lors d’un séjour parisien, il enregistre deux raretés de belle facture, l’une composée par Jef Gilson pour un septette dont Walter Davis Jr. est le pianiste, et l’autre par René Urtreger sous le nom de Michel Hausser. Ces 43 plages (presque autant de formations différents) se terminent en Europe avec son ami René Thomas, par deux faces RCA de janvier 1962 (dont une sous le nom de Chet Baker) et un émouvant final live au Ronnie Scott’s de Londres le mois suivant sur « It Could Happen To You ». "
Par François MARINOT – JAZZ MAGAZINE