Ce disque est un régal ! par Gérard Desmeroux Sur la Route de Memphis

"En écoutant ce surprenant CD de Bob Lenox, j’ai trouvé beaucoup d’émotions et de sensibilité dans toutes ses mélodieuses compositions. Le poète américain originaire d’Irlande avait disparu de la scène américaine depuis la fin des années 1970. A cette époque contestataire des universités américaines, cet « outlaw » avait laissé son empreinte  sur les labels  Capitol  et Vanguard . Il a fallu que le duo Elias Bellouti et Tony Baillargeat  à la recherche d’inspiration pour un film de fiction qui devait s’intituler « Season of  Souls » trouve sur leur chemin, à Berlin où réside depuis , le poète maudit, âgé de 64 ans. Le peu d’argent qui devait être investi dans leur film, servira pour l’enregistrement de ce chanteur engagé. Le résultat est une pure merveille. De sa descente aux enfers, Bob Lenox est remonté à la surface, cette fois ci, sans la drogue et l’alcool. Douze perles sont sorties de son inspiration toujours vivace. Il y a quelque chose de Bob Dylan, de country folk, dans son style. Sa voix éraillée, nous fait penser un peu à Calvin Russell. Je ne comprends pas pourquoi il y a tant de génies cachés alors que les médias nous abreuvent souvent de chanteurs insipides et sans intérêt. Le monde des chanteurs est bien injuste. Le premier titre de l’album «That’s not me », part dans de grandes envolées  et donne  le ton de ce disque, le rythme est solide et le violoniste vous envoûte.  La deuxième plage « life is fine » débute avec ce même violon mélancolique et Bob Lenox attaque ce petit bijou  en duo avec un enfant et sa voix juvénile. C’est tout simplement touchant. J’ai beaucoup aimé aussi le vibrant « Sanctuary » qui ajoute un plus à un  travail déjà remarquable. Le disque se termine sur deux bonus intitulés « 36 seconds » le premier est réalisé en version cajun et le deuxième en version rock endiablé qui ne laissera pas insensibles les amateurs de fortes sensations, ceux qui aiment quand cela chauffe méchamment. Ce disque est un régal !" par Gérard Desmeroux - SUR LA ROUTE DE MEMPHIS