« De belles faces en compagnie de jeunes boppers » par Jazz Mag

On retrouve Charlie Parker avec Coleman Hawkins à l’occasion du tournage du second Jammin’ the Blues en septembre 1950 pour le quitter au Birdland où il se produit « with strings », le 7 avril 1951, laissant pour le prochain volume le prometteur concert du 31 mars au même endroit avec Bud Powell et Dizzy Gillespie. Entre-temps, on sera passé par le Pershing Ballroom de Chicago (avec un orchestre local) et par la Suède où il laisse de belles faces en compagnie de jeunes boppers tout à fait prêts à relayer son message (dont Rolf Ericson tout juste rentré des Etats-Unis). Remarquons parmi ces faces live recueillies par les labels Oktav et Sonet une brève version de Lover Man qui nous fait oublier le drame de 1946 sur la Côte Ouest et un splendide Cool Blues. La route du retour passe par Paris où il est capté à la radio sur Lady Bird en grand orchestre. Le 9 décembre, il retrouve Red Rodney, Kenny Drew, Curley Russell et Art Blakey au Birdland et là… ça barde, la prise de son aussi hélas. Suivent des faces Verve plus connues : The Afro-Cuban Jazz Suite du 21 décembre avec Machito, la dernière séance avec Miles Davis du 16 janvier 1951 (An Private, She Rote, K.C. Blues et Star Eyes) et la séance afro avec des percussions cubaines du 12 mars (Tico Tico, Un Poquito Tu Amor…). Un volume mineur (tout est relatif), indispensable aux seuls qui ont fait le choix de cette intégrale. Franck BERGEROT – JAZZ MAG