« Excellent reportage au passé » par Journal des Instituteurs


« La négligence des hommes qui veulent se hisser au niveau des Dieux… » : ainsi commence l’histoire vraie de ce grand désastre qui marqua les esprits de plusieurs générations. La dramatisation de l’histoire du Titanic, réalisée par S. Mazères, fait parfois penser à un excellent reportage au passé, qu’étoffent des passages théâtralisés bienvenus. Le livret, en dépit de sa minceur, nous apprend de nombreuses choses, dont cette surprenante comparaison : le film de James Cameron qui enchanta les fans de L. Di Caprio coûta à quelque chose près la même chose que la construction du navire. Étonnante convergence ! Il nous donne aussi de nombreux chiffres que les enseignants sauront exploiter, comme ceux des quantités énormes de provisions qui furent embarquées au moment du départ de Southampton. On pourra même effectuer des constats intéressants sur le régime carné de l’époque. Outre le déroulement du voyage, la narration choisit de suivre l’histoire d’une famille judéo arménienne dont le petit garçon, Youssef, fête son anniversaire. Les enfants pourront ainsi s’identifier à ce petit voyageur plein d’espoir, qui sera d’ailleurs sauvé. Peu à peu, les détails s’accumulent : le navire vire trop lentement, les jumelles d’approche ont été oubliées à Southampton, le télégraphiste est trop occupé à envoyer les messages des passagers pour donner toute son attention aux messages d’alertes ; cette accumulation malheureuse va conduire le bateau à sa perte. Le dommage provoqué par l’Iceberg survient à mi-parcours de l’enregistrement ; Mais le temps de l’attente ne s’arrête pas là, car toute la suite raconte les tentatives de sauvetage et la fin tragique des 1500 personnes qui ne purent être sauvées. Prévoir l’audition de cet enregistrement durant une semaine par exemple, en début d’année, peut être un moyen de fédérer une classe et d’orienter les sujets de débat.
JOURNAL DES INSTITUTEURS