GEORGIUS

GEORGIUS (Georges Guibourg, 1891-1970) auteur, interprète 

Il fait ses débuts en 1908 au Concert du XXe siècle avec Les Archers du roi. Il entame alors une carrière de fantaisiste dans les cafés concerts et les music-halls (la Fauvette, la Gaîté-Montparnasse en 1912, le Concert Mayol, le Casino de Paris, l’Européen en 21…) en interprétant des pièces farfelues écrites par lui-même comme Le Fils père en 1924 (qu’il n’enregistrera jamais mais qui fera les délices de plusieurs générations d’élèves des Beaux-Arts) puis La Plus bath des javas. Il monte une troupe, le “Théâtre chantant” qui occupe l’Empire en 26 et le Zénith. Après des passages à Bobino, à la Scala (revue “C’est Paris qui chante”, 28), aux Bouffes du Nord et au Moulin Rouge (revue “Allo, Ici Paris”, 29), Georgius acquiert une popularité considérable et ses succès ne se comptent plus (Le Lycée Papillon, Quand les andouilles voleront, La Mise en bouteilles, Ça c’est de la bagnole, Sur la route de Pen-Zac ou Il travaille du pinceau, une charge contre Hitler). Il joue l’opérette, des pièces de théâtre, reprend la Gaîté-Montparnasse (33), passe à l’Alhambra (35) et fait quelques apparitions au cinéma (“Vous n’avez rien à déclarer ?”). En 41/42, il dirige trois théâtres dont celui de l’Étoile et, en 1944, crée “La Revue de Georgius” à Bobino, en 47 il est au Casino-Montparnasse avant de retrouver Bobino en 51 et en 54 où il présente son dernier spectacle. Il se consacre alors à l’écriture, enregistre un 33 tours en 1965 et fait ses adieux la même année à l’Européen en compagnie de Jean Tranchant, Milton, Mireille et Jean Nohain. Il fait encore quelques apparitions à la télévision.        

Surnommé “l’amuseur public n° 1”, toujours vêtu de son habit blanc, Georgius fut un véritable phénomène de la chanson, débitant avec une faculté d’invention, une verve et un bagout incroyables des incongruités calculées fondées à la fois sur un côté bon enfant qui lui assurait une large popularité, et un comique corrosif, dévastateur et loufoque truffé de jeux de mots scabreux. Son sens de la dérision, de la démesure et de la parodie (Triste lundi) fit la joie des surréalistes. Georgius a écrit la bagatelle de 1500 chansons, 12 revues et opérettes, 18 comédies et 14 romans policiers (sous le nom de Jo Barnais).

Jean Buzelin
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS BIOGRAPHIE (BIO GEORGIUS)

Voir CD Georgius (FA 075), La Mer (FA 197), Paris (FA 5018), CMH 35, 36, 37.