« L’un des cinquante plus beaux disques de l’histoire du jazz » par Classica-Répertoire

Superbe restauration à partir d’excellentes sources. Notice *** (livret illustré français-anglais de 32 pages très documentées).
Rendre compte d’un pareil monument en quelques lignes est tout simplement impossible : pleinement l’apprécier suppose que l’on dresse le tableau du jazz qui le précéda et de celui qui le suivit. Ce qui s’y joue n’est rien moins que l’aboutissement d’une certaine tradition musicale transcendée par Louis Armstrong pour donner naissance à un langage universel dont la postérité est encore vivante aujourd’hui. Miracle sans pareil dû au génie d’un jeune homme de 26 ans (ou 27) sont le style alors en plein accomplissement et l’autorité laissent pantois 80 ans plus tard. En particulier les stop-chorus de « Potato Head  Blues » et « Wild Man Blues », l’introduction célébrissime de « West End Blues » constituent à tout jamais les premières cimes d’une forme d’expression musicale dont la descendance fécondera la musique de variété, la musique classique, le rock’n’roll et la musique de film – moment décisif de l’histoire du XXe siècle considérée sous l’angle de sa musique. Qu’ajouter ? Que ce triple album appartient assurément aux cinquante plus beaux disques de l’histoire du jazz. Ceux qui ont usé jusqu’au bout les 25 cm Philips « Jazz Pour Tous » (collection dirigée par Boris Vian) ou les 30 cm VSOP de CBS (merci Henri Renaud) vont pouvoir revivre. Ceux qui ne connaissent pas ces faces se précipiteront.
CLASSICA-REPERTOIRE