« La marque de fabrique du Chicago blues » par Blah blah

Probablement né entre 1909 et 1908, Johnnie Temple s’est dégoté un beau-père pasteur. Comme, dans le Sud, la religion et la musique font bon ménage, le petit Johnnie s’est mis au Gospel. Il est devenu un musicien demandé et renommé pour les parties et les anniversaires de la communauté noire de Jackson, Mississippi. C’est au cours de ses années qu’il a rencontré Charlie Patton et devient l’ami de Skip James. Il finit par partir pour Chicago et sera l’un des premiers à faire monter le rural blues dans le froid de cette citée industrielle nordiste. Mais la chance n’est pas de son côté à Chicagop, et il finit par trouver un job de joueur de mandoline dans un orchestre dirigé par Charlie McCoy. Il s’est fait pas mal d’argent en étant membre régulier des fêtes d’Al Capone, orchestre pour lequel le répertoire se limitait à des chansons italiennes. Passé cet interlude, Johnnie Temple se met à étudier le jazz, car il se rencontre que son blues de la campagne n’accroche pas les gens des villes, ceux qui ont l’habitude d’entendre une musique plus sophistiquée. Le rusé chanteur finit par avoir sa chance en signant avec le label Decca. Il vole alors de succès en succès. Comble de l’ironie, son style de guitare modifié par le jazz deviendra la marque de fabrique du Chicago blues. BLAH BLAH