la musique d’un des quelques génies du siècle par Jazz Magazine

« Non mais vous voulez plaisanter ? Vous n’imaginez tout de même pas que moi, qui ne suis rien (mes nombreux admirateurs auront  bien sûr compris qu’il s’agit là d’une figure de style et voudront bien s’abstenir d’envoyer des flots de courriers à la rédaction de Jazz Magazine), je vais me permettre de commenter (et pourquoi pas de critiquer, tant qu’on y est ?) la musique d’un des quelques génies du siècle (je parle du précédent, bien sûr, celui qui est mort centenaire, pas du gamin actuel) ?… » Patrick Pommier – Jazz Magazine

« Non mais vous voulez plaisanter ? Vous n’imaginez tout de même pas que moi, qui ne suis rien (mes nombreux admirateurs auront  bien sûr compris qu’il s’agit là d’une figure de style et voudront bien s’abstenir d’envoyer des flots de courriers à la rédaction de Jazz Magazine), je vais me permettre de commenter (et pourquoi pas de critiquer, tant qu’on y est ?) la musique d’un des quelques génies du siècle (je parle du précédent, bien sûr, celui qui est mort centenaire, pas du gamin actuel) ? Peut-être aurais-je pu écrire quelques mots sur le choix des titres et le texte d’accompagnement ? Ils sont l’œuvre de Gerber et d’Anquetil : tout est dit. Le son, peut-être ? Frémeaux, ça vous dit quelque chose ? Certes, ce n’est pas le son de Jean-Michel Jarre… mais ce n’est pas non plus la musique de Jean-Michel Jarre. Ne reste-t-il donc rien que le consciencieux et pugnace critique pourrait se glisser sous la dent ? Si ! Trois reproches (Eh, oui !). Le premier est inhérent à la notion même d’anthologie. Soit vous connaissez Parker et vous aurez quelques doublons (pas tant que ça, d’ailleurs) soit vous ne le connaissiez pas et vous n’en resterez probablement pas là (je ne peux pas imaginer que vous n’aimiez pas ça !), vous retrouvant alors dans le précédent cas de figure. Le deuxième concerne les volumineux et malcommodes boîtiers de cette collection. Le dernier, celui dont je suis le plus fier, et d’avoir identifié le son d’une trompette (celle de Red Rodney) dans deux thèmes (Back Home Blues, Blues For Alice) interprétés, s’il faut en croire le livret, par un quartette composé du saxophoniste, d’un pianiste (J. Lewis), d’un contrebassiste (R. Brown) et d’un batteur (K. Clarke). C’est tout ? Oui, c’est tout. Parker (as) et, selon les plages, Dizzy Gillespie, Fats Navarro, Miles Davis, Red Rodney, Charlie Shavers (tp), Johnny Hodges, Benny Carter, Wardell Gray, Flip Phillips, Ben Webster (saxophones), John Lewis, Oscar Peterson, Hank Jones, Bud Powell, Thelonious Monk (p), Curley Russell, Tommy Potter, Ray Brown, Teddy Kotick, Charles Mingus (b), Max Roach, Kenny Clarke, Art Blakey, Roy Haynes, Buddy Rich (dm)… » Patrick Pommier – Jazz Magazine