« La plus grande chanteuse de gospel » par Sur la route de Memphis

D’aucuns vous diront que Mahalia Jackson est la plus grande chanteuse de Gospel. Permettez-moi de lui préférer la sœur Rosetta Tharpe, au gospel plus rockant (Cf le « Gospel train » déjà évoqué dans ces colonnes). Ce 3ème volume présente sa production de 1947 à 1951, avec un bref retour en 1938 (deux titres en public au Carnegie Hall). Suivant les desideratas de la production (qui essaie à certains moments de lui faire toucher le grand public) le style oscille entre le mièvre (les deux chants de Noël ou les quatre titres grandiloquents du 2ème CD accompagnés à l’orgue), le bon et l’excellent, en particulier les titres sur lesquels Sammy Price nous gratifie d’un piano boogie et ceux avec les Dependable Boys. Ecouter ses morceaux d’avant l’explosion de 1954 donne des indications sur les sources du rock’n’roll (la guitare de « Everybody’s gonna have a wonderful time up there ») du doo wop (« He’s all I need ») ou de la soul (« Where you there when they crucified my lord ? ») à ceux qui ne connaîtraient pas. Bernard BOYAT – SUR LA ROUTE DE MEMPHIS