« Le grand compositeur de la valse musette » par Jazzmag - Jazzman

Moins jazz que Gus Viseur et Tony Murena, mais manouche d’adoption, le « Gitan blanc » (ou « L’Accordéoniste de Paris ») restera le grand compositeur de la valse musette (« Sa préférée, Nuit Blanche, Mystérieuse, As de trèfle, Cauchemar, Balajo… »). À ses chefs d’oeuvre Odéon, Pathé et Pacific (1945 à 1950) se mêlent quelques fox et slows inspirés du Quintette du Hot Club de France, notamment « Douce Ambiance » de Django Reinhardt. Didi Duprat s’y octroie un solo comme il n’en osait plus du temps de sa redécouverte sur « Paris Musette » en 1989, lorsqu’il s’abritait dans les rôles d’accompagnateur. Dès 1945, on reconnaît le vif et gracieux coup de plume (Mystérieuse). Mais il n’est pas impossible que les frères Ferret ne se soient glissés dans l’une ou l’autre de ces pièces. Le deuxième CD de ce coffret illustre un déclin de la production entre 1955 et 1959 avec un son plus variété et un répertoire obligé d’airs à succès. Le CD 3 reprend le légendaire « Manouche Partie » de 1960 avec Matelo Ferret et « Un soir au Balajo » parmi les guincheurs de la rue de Lappe en 1958 dans un répertoire pour parquet où l’on appréciera surtout les tangos « Paciencia et Melodia de Arrabal ».
Par Alfred SORDOILLET – JAZZMAG - JAZZMAN