Mano Césaire et Malavoi par le magazine World

« Spécialiste de la mémoire sonore, de l’enregistrement oublié, le label Frémeaux exhume les enregistrements initiaux d’un groupe mythique de la Martinique fondé dans les années 60 par de jeunes garçons dont le neveu d’Aimé Césaire, "Mano" ». B.D. –WORLD

« Spécialiste de la mémoire sonore, de l’enregistrement oublié, le label Frémeaux exhume les enregistrements initiaux d’un groupe mythique de la Martinique fondé dans les années 60 par de jeunes garçons dont le neveu d’Aimé Césaire, "Mano", Emmanuel, fils de pharmacien. Pendant trente ans, Malavoi a animé l’identité martiniquaise avec ses violons emblématiques, alors que l’instrument était tombé en désuétude quand les orchestres de biguine étaient sous le charme du jazz. Cette réhabilitation du crin-crin et la qualité du répertoire ont fait le succès de Malavoi. Pourtant, le groupe, comme ses prédécesseurs, vivait lui aussi les influences du large, ceux de son époque, la musique cubaine essentiellement célébrée par deux ou trois boléros, la bossa nova honorée par un ou deux titres. Mais la biguine restait maîtresse chez elle dès ses premiers enregistrements de 1969 où l’on écoute de temps à autre un xylophone qui sonne jazz quand ce n’était pas un piano qui le faisait, en l’occurrence celui d’Alain Jean-Marie alors que Mano Césaire s’occupait des arrangements et Pierre Jabert roucoulait en crooner éploré. » B.D. –WORLD