Pour danser, c’est idéalement tonique et structuré, dynamique et sensuel. par On-Mag

"Intermédiaire entre la rumba et le cha-cha-cha, le mambo apportait la toute- puissance des cuivres à des orchestres de danse qui faisaient florès dans les années cinquante. Deux noms surtout, ceux de Perez Prado et de Xavier Cugat, se détachent, le premier pour avoir, en quelque sorte, créé le mambo et pour ses coups de gueule dans les breaks (hou !) pour dynamiser l’orchestre («Mambo 5»), le second parce qu’il était au Waldorf Astoria en résidence, qu’il y animait la jet set et qu’on le voyait dans de nombreux films. Mais il y a aussi Joe Loco, pianiste-arrangeur très doué ; Noro Morales, pianiste-tromboniste et excellent compositeur, ainsi que, plus proche de nous, Benny Bennett et son orchestre de musique latine. Le jazz et la musique typique, comme on disait à l’époque, s’étaient rapprochés grâce au mambo et les futures salsas ou latin jazz en continueront la tradition. Les Machito, Mario Bauza, Chico O Farrilll, Tito Puente, qui expérimentèrent le mambo dans ces années-là ont toujours couru sur la frontière entre les deux. Pour danser, c’est idéalement tonique et structuré, dynamique et sensuel. Mais réservé à de très bons danseurs."
par Michel BEDIN - ON-MAG