« Pour les inconditionnels de la Louisiane » par Le Cri du Coyotte

Cette trilogie s’adresse plus aux incon-ditionnels de la Louisiane ou de la cité du Croissant qu’aux amateurs purs et durs de rhythm’n blues / R’n’R néo-orléanais. Néanmoins s’ils ne craignent pas le jazz Dixieland, ils y trouveront leur compte. Et, en prime, il y a le livret d’un expert, Jean Buzelin, qui se dévore d’un trait, avec , en particulier, une explication très claire sur l’ordonnancement des 1ères et 2ndes lignes, avec une illustration sonore (sur chaque CD, l’avant-dernier titre, très marche funèbre et le dernier, très joyeux), rendant parfaitement l’ambiance des cortèges des enterrements entre aller et retour, de même qu’un remarquable historique de l’histoire de ces orchestres de cuivres, dont j’ai, sans doute, vu quelques spécimens lors d’un Mardi Gras pas si lointain. Je me permets juste d’apporter une précision concernant le studio de Cosimo Matassa. S’il a bien ouvert en 1945, il a d’abord fonctionné comme celui de Sam Phillips, enregistrant mariages, fêtes familiales etc., ce n’est qu’en juin 1946 que s’y est déroulée la première session, pour J.D.Miller, qui la supervisa. Les 1er ers et 2èmes CD, consacrés à la tradition , les hymnes, les negro spirituals, le blues, puis du Dixieland au jazz swing, sont les plus intéressants pour les oreilles coyotesques. Sur le troisième, Soul, funk et Mardi Gras, les morceaux non Mardi Gras, dont un rap, ont plus de mal à passer.
Par Holland K SMITH – LE CRI DU COYOTTE