Respirant le bonheur par Le Journal de Québec

"Il est venu, il a joué, il a triomphé. En présentant les musiques de Brassens, si simples, si nues, voire si pauvres en teneur mélodique, il se pointe avec une oreille neuve, à l’humeur joviale, respirant le bonheur. La facture est swing, gitane dans son essence, mais rythmiquement, elle épouse la langueur sophistiquée de la bossa nova (Bécassine, La Mauvaise Réputation). Aux commandes avec deux guitaristes, un contrebassiste, Raffalli dialogue avec sa guitare, empruntant les méandres narcotiques d’une esthétique modale, chère à Gabor Szabo, qu’il dose avec une technique solide capable de soli véloces, généreux, ayant du caractère. Sans abus de style, ni sparage de mauvais goût, marque de commerce de bien de soi-disant virtuoses. Les amateurs de soli jazz, de Mark Almond, de Return to Forever, retrouveront ce caractère pastoral qui a pratiquement disparu des tablettes aujourd’hui. Note : 4/5" Jean Beauchesne - LE JOURNAL DE QUÉBEC