« Sérénité pastorale, détours savoureux et avis de tempête » par Philosophie Magazine

« Les pieds sur terre/ Marqué par le deuil, Michel Onfray ouvre une nouvelle étape dans son œuvre. Épousant le rythme de la nature, le premier volume de sa trilogie à vocation encyclopédique oscille entre sérénité pastorale, détours savoureux et avis de tempête. […] Dans les pas de son père, Michel Onfray chante le temps virgilien, la culture comme agriculture (conservation, dépassement et transfiguration de la nature), le penseur des champs contre le penseur des villes, le paganisme antique, le sens de la terre et du ciel (où ne se trouvent ni Idées ni dieux, mais l’immensité physique de l’Univers), les animaux comme nos « alter ego dissemblables » : « le paysan donne la matrice à tout philosophe digne de ce nom », affirme-t-il. Sans surprise, sa cosmologie s’ancre chez Lucrèce et Épicure, rejetant toute la pensée chrétienne (qui, en gros, commence chez lui à Platon et s’arrête avec Nietzsche). Il y ajoute des détours surprenants par l’animisme africain […] (diatribe appuyée, et très drôle, contre les théories biodynamiques dans la viticulture). […] On aime suivre Michel Onfray dans les rencontres qui l’aident à penser : peu de philosophes, mais des naturalistes (Darwin au premier chef), des astrophysiciens (Jean-Pierre Luminet), le spéléologue Michel Siffre, l’entomologiste Jean-Henri Fabre, le botaniste Francis Hallé, le peintre Arcimboldo… La richesse de sa curiosité fait le prix de sa démarche. […] »

Par Catherine PORTEVIN – PHILOSOPHE MAGAZINE