Si le label Frémeaux n’existait pas il faudrait l’inventer par Trad Mag

« (...) Il devient alors une gloire nationale de L’Argentine. Sa carrière est alors loin d’être terminée. Espérons qu’elle fera l’objet d’autres rééditions. Bravo en tous cas à Didier Roussin et à Alain Boulanger, responsables des textes et de la direction artistique de ce très beau CD. » Francis COUVREUX – TRAD MAG


« Si le label Frémeaux n’existait pas il faudrait l’inventer. Après les deux volumes accordéon, le coffret tsiganes, les CDs de J. Colombo et de Gus Viseur, le label poursuit sa politique de conservation du patrimoine musical avec deux nouveau CDs, "Les plus belles valses musettes" et le très attendu Oscar Aleman, premier CD enfin disponible (espérons que d’autres suivront, tant Oscar a abondamment enregistré !) de ce très grand guitariste argentin encore un peu connu du public et de la critique de jazz. Ces 18 titres, qui couvrent la période de 1928-1943, nous montrent un musicien capable de se couler dans tous les genres musicaux tout en gardant son originalité : jazz musette, tango et bien sûr musiques populaires latines. C’est d’ailleurs à partir de ses racines qu’il a développé un style spécifique (Cf. ici les trois titres avec la chanteuse Lina D’Acosta, sa version de "La Cumparsita" en duo avec G ; Bueno Lobo ou de "Tico tico" avec le Quinteto de Swing). Cet instrumentiste virtuose qui joue indifféremment de la guitare, du dobro, de la guitare hawaiienne ou du cavaquinho (petite guitare à quatre cordes) est aussi un chanteur (Besame mucho) et compositeur (le superbe "Man of mine"). Le CD débute par trois titres de 1928 en duo avec G. Bueno Lobo pour un répertoire fox-trot, valse, tango, Oscar a à peine 20 ans et déjà une sacrée maturité musicale. Les titres 5 à 13 sont enregistrés à Paris de 1933 à 1939. A signaler deux titres fabuleux avec Gus Viseur, le thème traditionnel yiddish "Joseph, Joseph" et "La Valse de minuit" et son éblouissant chorus de guitare La réputation D’Aleman était grandissante, les musiciens américains de passage à Paris recherchent sa collaboration (Cf. ici "Joe Louis Story" de Bill Coleman et "China Boy" de Dany Polo). Les titres 14 à 18 sont enregistrés à Buenos Aires en 42-43 avec le Quinteto de Swing et son très bon violoniste Hernan Oliva. Aleman nous démontre toutes les facettes de son talent, son don de l’improvisation et de l’adaptation. Il devient alors une gloire nationale de L’Argentine. Sa carrière est alors loin d’être terminée. Espérons qu’elle fera l’objet d’autres rééditions. Bravo en tous cas à Didier Roussin et à Alain Boulanger, responsables des textes et de la direction artistique de ce très beau CD. » Francis COUVREUX – TRAD MAG