« Un jazz plus suave » par Trad Magazine

Moune de  Rivel est la fille de Fernande de Rivel qui, au début des années 30, était pianiste dans l’orchestre du « Tagada Biguine », cabaret à Montparnasse du du clarinettiste Stellio, Moune, qui a commencé peu après sa carrière, est connue surtout, même si elle a constamment voyagé, comme une figure de « La canne à Sucre », dans le même quartier, de 1945, aux côtés de Pierrre Louiss, à 1996. L’enregistrement vaut par le charme des inflexions d’une voix imprégnée de chant Antillais, mais surtout rompue au style exotique des cabarets, phrasant avec sensualité le créole des paroles. Les chansons aussi sont intéressantes (comme « La grève barré moin » d’une autre célébrité antillaise féminine, Léona Gabriel). Beaucoup de charme. Depuis Stellio, le style a évolué, l’influence d’un jazz plus suave et lisse est sensible. Frémeaux a toujours le sens de l’hommage.
Claude RIBOUILLAULT-TRAD MAGAZINE