Moune de Rivel
Moune de Rivel
Ref.: FA438

JOIE ET NOSTALGIE CREOLE

MOUNE DE RIVEL

Ref.: FA438

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 57 minutes

Nbre. CD : 1

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Présentation

Beaucoup de sentiment, de nostalgie dans ces airs, souvent en mode mineur, mais aussi beaucoup de joie et d’espoir car, après la pluie, les arcs-en-ciel aux Antilles ne sont-ils pas les plus beaux du monde ? L’interprétation que tu nous donnes de tout cela nous réchauffe et nous réjouit le coeur, comme tu n’as jamais cessé de le faire depuis toujours. Ta voix, bien sûr, a changé par rapport aux disques que certains ont pu entendre il y a vingt ou trente ans. Mais elle n’a rien perdu de son pouvoir évocateur, de sa séduction, ni de sa charge émotionnelle. Le voile impalpable qui la pare aujourd’hui, lui donne cet attrait supplémentaire : des inflexions furtives, une vibration singulière qui entre en résonance avec je ne sais quelle corde sensible, secrètement enfouie au plus profond de notre être.
Jean-Pierre Meunier
 
Droits audio : Groupe Frémeaux Colombini SAS en accord avec Moune de Virel (Pseudo : Moune de Rivel) - Recommandé par RFO. (Collection biguine antilles patrimoine créole, French west indies, Cultures caribéennes, caraîbes).

Distribution Antilles : Hibiscus et Librairie Antillaise - Distribution France : Nocturne.



1. cé con ça ou yé • choucoune • ou belLE • mam’zelle ka ou tini • caroline • la pli ka tombé • abandon • Fanm martinik dou 9. seule sur la plage • la guadeloupéenne • à morne à l’eau • Mais ça pas possible • la grève barré moin • adieu foulards. MOUNE DE RIVEL (chant, piano, guitare classique) • Georges-édouard NOUEL (piano, arrangements, direction d’orchestre) • «Ti-Marcel» LOUIS-JOSEPH (saxophones ténor et soprano) • Clément LéGITIMUS (guitare) • Carlos BARTOUCHE (guitare basse) • Jean-Pierre ISMAEL (batterie) • Ghio’o BAGHIO’O • Dominique DELAHAYE (chant dans 4) • et la participation du chœur des enfants : Cynthia ANAÏS, Laurent MICHAL, Sophie Rénia, Géraldine SORBON, dirigés par Igo Drané.

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Presse
                                               MOUNE DE RIVEL,                                  GARDIENNE ET AMBASSADRICE                                DE LA CULTURE MUSICALE CRÉOLE                                       par le quotidien du jeudiCe n’est pas deux pages, ou trois, que l’on aimerait consacrer à Moune de Rivel ; Mais un ouvrage qui sursauterait d’histoires et de moments forts émaillant une carrière de soixante ans, tissée de rythmes traditionnels des îles.« Mémoire du folklore créole », « Gardienne et ambassadrice de la culture musicale créole », « Grande dame des cabarets antillais »…Presque tous les superlatifs ont étés employés pour désigner cette artiste, « un grand moune de la musique », qui séjourne actuellement à la Réunion. « Enfin, j’ai pu y venir ! », s’exclame t-elle ravie. Son regard et son sourire illumineraient la plus triste des journées. Derrière une certain fatigue, « J’ai 83 ans et neuf mois ! », on décèle une incroyable énergie sur laquelle le temps n’a pas eu de prise. Aujourd’hui, Moune de Rivel rayonne. Tout comme Anne Sadala, à ses côtés. Cette ancienne élève rêvait de faire découvrir son île à la grande dame et elle a tout mis en œuvre pour faire aboutir ce projet de longue date. Elle n’a pas eu de mal à entraîner dans son sillage Jean-Michel Amouny le président de l’association Baby Bongo, Manuela Pothin, propriétaire de l’Étoile du Sud . Dans cet établissement, samedi dernier,, un concert de bienvenue a été donné en l’honneur de Moune de Rivel. Bernadette Ladauge, Maxime Lahope, Firmin Viry, Daddy Dom ou encore Nathalie Amouny n’auraient raté pour rien au monde cet hommage.C’est que le sort n’a pas fait de détail dans l’ironie. Moune de Rivel a toujours nourri une véritable passion pour la Réunion. « Je l’ai toujours connue, raconte-t-elle. J’ai été élevée dans un milieu artistique, où on était très curieux des passés créoles, comme le nôtre. On cherchait à en savoir plus sur la culture de l’Océan Indien ». Plus tard, elle fera des rencontres qui ne feront qu’enrichir,ses connaissances. Luc Donat, présent plus d’une fois à La Canna à Sucre où elle s’est produite, et qui l’a accompagnée. Jean Albany, qu’elle cite en ouvrant grands les yeux. « Un monsieur très simple, très cultivé. Lors d’in gala, il est venu à ma rencontre. Nous avons parlé musique, poésie. Il m’a fait comprendre la Réunion. Cet homme est une montagne culturelle qui donne l’âme de l’île dans tout ce qu’il a écrit. Je suis vraiment flattée de l’avoir connu ! ».Anne Sadala, qu’elle considère comme sa « fille spirituelle », rencontrée voici plus de trente ans, a elle aussi apporté de l’eau au moulin des découvertes. « Anne m’a beaucoup frappée, parce qu’elle était curieuse de connaître le folklore, la musique que je voulais présenter. Elle voulait en comprendre la base. Même si je ne l’aimais pas, je serais obligée de l’estimer. Elle a toujours eu envie de porter et de partager son amour pour la Réunion ». « J’ai bien failli y venir, il y a 25 ans, mais j’ai juste frôlé les côtes ! ». A ce moment, Moune de Rivel est en plein tournage, à l’île Maurice, du film Paul et Virginie. Elle joue le rôle de la nounou de la jeune fille (Véronique Jeannot). « On s’est rendu compte que je n’avais pas de doublure. S’il m’était arrivé quelque chose, il aurait fallu m’effacer de toutes les prises, je les aurai ruiné ! », rigole-t-elle. Résultat, l’actrice se voit affublée d’un « garde du corps » qui veille sur le moindre de ses gestes. Dans ces conditions, pas moyen de faire la fameuse traversée…Au temps d’Alban et de TecleUne autre des raisons évoquées par l’artiste pour effectuer ce voyage est que les parents de sa quatrième arrière-petite fille sont…Réunionnais. « Cécile a 5 enfants. Elle a tout mes défauts ! La musique, la danse, les chansons… ». Mammy Moune jubile. Quant elle évoque sa famille, ses yeux pétillent. Ses cinq enfants ; « Trois garçons qui ont…six mois de différence », glisse-t-elle dans un sourire. Lorsque sa sœur a quitté ce monde, bien trop tôt, elle a pris tout le monde sous son aile. Sa famille elle y tient plus que tout. C’est d’ailleurs par un petit voyage dans le passé qu’elle a entamé la conversation. On comprend alors toute la force de cet héritage musical dont les racines prennent naissance à Sainte-Anne en Guadeloupe. A cette époque, les derniers de fratrie de familles bourgeoises sont envoyés aux Antilles aux fins de diverses activités. Monsieur Alban de…, un noble d’une grande famille bretonne, donne des cours de musique. Sur les bancs de son école, nul distinction de couleur mais des différences de pécules. Alban a acheté une esclave, Tecle, d’origine Sénégalaise. « Il l’a achetée et épousée ». Un mariage qui ne plaît guère à la communauté blanche. Mais cela ne dure pas. « Mon arrière-arrière grand père a mis une pancarte sur le mur de l’école : »Ici on fait de la musique, on ne fait pas de peinture ». Les enfants sont revenus peu de temps après ».Grand-mère Marie est devenue professeur de musique tout comme Fernande, la maman de Moune. « Elle s’est installée à Paris lorsque mon père est venu poursuivre ses études de droit ». La jeune femme décroche un premier prix de violon  au Conservatoire ainsi qu’un deuxième prix de piano. « Si le classique avait beaucoup d’importance, la musique traditionnelle créole l’était tout autant », rapporte Moune, née en 1918, dans un milieu baigné par la culture et la musique. La petite fille se souvient dès son plus jeune âge de fêtes et soirées endiablées, « pas seulement pendant les carnavals », où musiques et chants traduisaient cette appartenance « d’un peu partout. Le reflet de la race créole dans la musique et pas seulement en Guadeloupe, dans toute les autres îles ».Dans la maison familiale, Moune peut entendre de nombreux artistes de l’époque. Le violoniste-saxophoniste-clarinetiste Ernest Léardée, Marie-Madeleine Carbet, Léona Gabriel…dans son répertoire, Moune possède des chansons créoles écrites et chantées par sa grand-mère, puis sa mère qu’elle évoque avec beaucoup d’admiration. « Ma mère jouait huit heures de piano par jour et trois heures de violon, ce qui nous a souvent obligé à déménager !» ; c’est Fernande qui compose les deux premières chansons de sa fille. Mam’zelle ka ou ti ni (Mademoiselle, qu’avez-vous comme ça ?) et chocolat à la doumite. Des chansons qu’elle interprétera du haut de ses quinze ans, devant le public de la Boule Blanche, puis au Cabaret des fleurs. Moune est dans son élément et y évoluera jusqu’à aujourd’hui. La guerre va mettre entre parenthèses sa carrière. « Si j’ai des grosses pattes, dit-elle en montrant ses mains, c’est parce que j’ai fait les foins, il fallait bien nourrir la famille ! ». Période éprouvante sur laquelle elle ne s’attarde pas.Plus gaie, en revanche, s’est présentée celle qui a suivi la Libération. Rue Blomet, dans le XVème arrondissement, La Canne à Sucre ouvre ses portes. La renommée de l’endroit à forte résonance antillaise dépasse les frontières. Moune reçoit une invitation du café Siciety de New York. Un lieu créé en 1938 sous le slogan « le bon endroit pour les mauvaises personnes ». Il faut y entendre un endroit ou blancs et noirs se fondent dans la salle sans la moindre discrimination. Le contrat est de deux mois. « J’étais dans le même bateau que les soldats qui revenaient de la guerre. C’était la Libération, a confié la musicienne à notre consoeur Lydie Diakhaté. J’ai été la première artiste Française invitée à venir chanter à New York. Après sont venus Charles Trenet et d’autres ; J’avais 28 ans.» Le succès est au rendez-vous et le contrat va de prolongation en prolongation. Moune fait la connaissance, à son arrivée, de Rose Morgan, la directrice de Beauty Palace. « Une des femmes noires les plus riches de New York. Elle m’a accueilli comme si j’étais une jeune sœur et m’a hébergée chez elle à Harlem ».Malgré le racisme et l’apartheid, Moune s’amuse. Son charme créole qui rappelle la Louisiane aux New Yorkais va opérer pendant deux ans avant qu’elle ne reprenne son billet pour Paris et y retrouve Fernande. Ardente défenseur du patrimoine musical des Antilles, elle va alors en promener les rythmes aux quatre coins du monde. L’Italie, la Suisse, la Belgique, l’Afrique…Pour toujours retrouver son appartement à Montparnasse. Elle y est entrée voici soixante ans et n’a jamais eu envie de changer. Ce quartier, elle l’a vu vivre, grandir, changer. Boulevard Saint-Germain,  un restaurant créole devient le berceau de l’atmosphère de la négritude. Là et en d’autres endroits où souffle la littérature, elle fait la connaissance de Jean Paul Sartre, d’Aimé Bachir Touré (un des premiers acteurs noirs à Paris)…Tant et tant de personnalités qu’elle apprécie.En citant l’écrivain antillais rené Maran, elle s’enflamme. « Je me bagarre pour qu’il bénéficie enfin d’une reconnaissance au niveau national. Il est le premier français de couleur a avoir reçu le prix Goncourt, en 1921. Comment est-ce possible qu’il ne figure dans aucun dictionnaire, dans aucun ouvrage ? René Maran est pour moi un être exceptionnel. Je me souviens qu’il donnait une réception chez lui, une fois par mois. Il y recevait des artistes et mon père qui figurait parmi les invités, m’emmenait avec lui. C’est ainsi que j’ai fait sa connaissance. Il fut un farouche ennemi du racisme et laisse des ouvrages superbes. Cela n’a pas de sens de l’ignorer ainsi. » Compositeur hors-pair, Moune de Rivel a laissé courir sa plume. Pour des contes réunis en un recueil, Kiroa, publié aux éditions de Présence Africaine. Mais aussi, pour réconforter, conseiller les lecteurs dans le journal Bingo (qui a troqué son nom plus tard contre celui d’Amina) ; « Madame Afrique » s’est attelé à cet exercice durant vingt-cinq ans. « Il y avait des situations… ». Elle suspend sa voix et son regard s’assombrit, on comprend que derrière les mots se nouaient de vrais drames. « J’étais une sorte de grande sœur. J’aime la vie, alors à ma manière je faisais en sorte d’apporter cette joie ». Une joie tout aussi palpable distillée sur les ondes d’une radio où elle fût animatrice, sur les plateaux de télévision, de cinéma où son sens du jeu et de la mesure ne manquaient jamais de faire mouche.Qu’importe d’où vient la voixJamais, Moune de Rivel n’a joué avec la tristesse. « Il faut avoir confiance en quelque chose pour réussir. En réalité, je ne fais rien d’extraordinaire, je suis comme tout un chacun. Réussir, c’est tout simplement faire quelque chose pas seulement pour soi, mais pour les autres et ceux qu’on aime ». Une déclaration que l’artiste avait ponctué en ces termes : «La culture noire aura sa place dans l’espace culturel français, si ceux qui la font y croient ». C’est ainsi qu’elle a vécu « une grande aventure » et mené à bien une de ses « plus belles réussites » : un conservatoire de musique traditionnelle créole, à Paris. « Le premier au monde ». C’était en 1995 et avant que ne se finalise le projet, l’entêtée en a vu et entendu de toutes les couleurs. « De toute façon, au départ de ma vie, je me suis vite rendue compte que personne n’avait confiance dans les musiques créoles ». Qu’importe si le maire de l’arrondissement concerné tenta de la dissuader.Moune tient bon et a eu raison de batailler aussi longtemps. Dommage qu’à ce moment, les soucis physiques l’empêchent de diriger les cours. Mais elle se signale toujours par sa présence, aux premières loges de séances qui réunissent en une même salle, des îliens jeunes et moins jeunes. « J’ai un jour reçu une jolie lettre d’un jeune garçon de onze ans. Il était ravi ! C’est la première fois, m’a-t-il écrit, qu’une dame m’a appris le tambour ». « J’espère que beaucoup de gens auront l’idée de créer des conservatoires ou des écoles de musique en conservant la tradition sans rejeter le moderne ». Le moderne, justement ne la fait nullement bondir. Son regard sur le zouk ou tout autre mouvance musicale est empreint d’une grande lucidité teintée de tolérance. « Dans vingt ans, le zouk, X, Y ou Z sera considéré comme une musique traditionnelle. La musique moderne est le reflet de toute une époque. Quand ce reflet sera un peu usé, la musique passera dans le domaine de la tradition. Je trouve que le zouk va avec notre époque. Il ne faut pas oublier que si le zouk existe aujourd’hui, c’est qu’il y a eu avant le folklore. Lui-même venant de personnes qui marchent sur une terre pour aller sur une autre terre. Depuis 10 ans,, je constate que chez nous, aux Antilles, on tend à rechercher le passé. Pas pour l’imposer, mais pour le connaître. On parle d’esclavage, mais il n’y a pas eu que des monstres. Il faut aussi considérer cette période douloureuse comme un formidable brassage humain ou se sont mêlées cultures et émotions. »Ce métissage, Moune de Rivel en loue toute la richesse. « C’est une richesse sincère et spontanée qui ne se cantonne pas à une pile. Le créole de la Nouvelle Orléans à quelque chose près, rappelle le nôtre et nous pouvons nous comprendre ». «  Nous avons aujourd’hui beaucoup de musiciens de valeur, poursuit-elle. Je ne m’amuserais pas à les citer, ce serait impossible ! La musique a le droit d’évoluer à l’image de la poésie, de la littérature. Une de mes devises est qu’un art ne peut pas être mauvais s’il est sincère ». Moune s’interrompt un instant. « Voilà, vous avez de quoi faire pour votre article ». Autour d’elle, les bruits deviennent un peu plus assourdissants. La veille au soir, elle avoue qu’elle n’a pas beaucoup dormi. Elle s’est plongée dans l’ouvrage de Maxime Lahope. « Passionnant son histoire ! Si je m’étais laissée faire, j’aurais continué à lire toute la nuit ! ». Spontanément, la grande dame pose doucement les doigts sur la feuille qui se noircit de moments de sa vie. Un geste simple et émouvant. Tout comme ceux qui rythment soudain une biguine. Moune chante d’une voix chaude et envoûtante. On ne lui donne plus aucun âge. Elle est une voix qui s’élève : « J’ai entendu un tambour se frapper, mais qu’importe d’où vient la voix, ne demandez pas au ciel d’où elle vient »Dans un grand sourire, Moune de Rivel répète une nouvelle fois : "Je suis vraiment très heureuse d’être venue à la Réunion. J’espère que je pourrai un peu m’y reposer ». Un vœu pieu…Depuis son arrivée, la grande dame n’a pas vraiment eu l’occasion de « regarder la vie, comme on le fait ici ». Et cela ne risque guère de s’arranger lorsqu’elle retrouvera Montparnasse la semaine prochaine. En rigolant, elle reconnaît être une compositrice infatigable mais « pas millionnaire pour autant ! ». « J’ai encore une quinzaine d’engagements à honorer. J’ai beaucoup de projets. Et je compte sortir un ou deux CD très bientôt ». Le dernier, Joies et nostalgies créoles rend hommage à sa mère et oscille entre bonheur et souffrances. « Ma mère garde une place importante dans ma vie. Elle ne souhaitait pas voyager alors je me suis installée à Paris. Elle s’est complètement donnée à moi et m’a toujours aidée ». On retrouve sur le CD, l’une des deux premières compositions maternelles : Mam’zelle ka ou tini. Comme dans la cassette, Horizons créoles, biguines et valses se partagent avec d’entraînantes mazurkas.Dans un soupir, Moune évoque les maux de son âge. Cette fichue arthrose qui l’empêche de danser comme avant. Rien de gênant toutefois pour flatter le piano. « J’y suis bien meilleure qu’à la guitare ! ». Quand elle songe à toutes ces années, l’artiste rigole de plus belle, un brin théâtrale. « Je n’en reviens pas d’être vivante après tout ce que j’ai traversé ! » Nul projet d’en coucher l’épopée dans un ouvrage. ‘Pourquoi faire ? » Il est vrai que Moune de Rivel n’a pas besoin de cela pour asseoir sa notoriété. Toutes ses compositions sont autant de précieux témoignages de la défense des rythmes créoles. Elle pourrait alors citer, comme elle ne manque jamais de le faire ces mots du poète Birago Diop :« Écoute plus souvent les choses que les êtres. La voix du feu s’entend. Entends la voix de l’eau. Écoute dans le vent le buisson en sanglots : c’est le souffle des ancêtres »Moune de Rivel a beaucoup écrit pour les autres et a sans doute inspiré des auteurs. Il est des paroles d’Henri Salvador, un de ses amis, qui lui vont à merveille :« Mademoiselle qui passez sans soucis Dans vos rêves bien plus bleus que la vie J’aimerais même vous chanter sous la pluie tant vos rêves font les jours de ma vie »© QUOTIDIEN DU JEUDI
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Frémeaux & Associés est le premier éditeur sonore du patrimoine créole. La direction de la réédition de toute l’histoire de la musique antillaise a été confiée à M. Jean-Pierre Meunier, spécialiste de la musique et de l’histoire des Antilles.Ce travail a été honoré de l’ensemble des distinctions de la presse World Music, comme de la presse classique ou jazz. Frémeaux & Associés est particulièrement sensible aux nombreux courriers reçus depuis les Antilles de la part d’auditeurs heureux d’avoir pu retrouver la mémoire de leur histoire (biguine, valses & mazurkas créoles, naissance du zouk et du mambo…)
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Moune de Rivel, un nombre que tiene todo el sol del Caribe, aromas de vainilla y canela, pasado de corsarios y filibusteros ; una mujer que consagró su vida entera a  dar a conocer, a respetar y amar un patrimonio musical incomparable : el de la mùsica antillana. Con este disco, además de sus increíbles cualidades musicales, la intérpete nos brinda, como suele suceder en estos casos, una obra de valor añadido al meramente artístico : unamuestra documental de la cultura antillana. Pero claro, además, su voz seductora de vibraciones singulares, curtida en el sonido de cabaret que nos muestra a la perfección en este trabajo nos hará soñar con el arco iris de las Antillas, que dicen el más hermoso del mundo.Antonio AGUIRRE-WORLD MUSIC
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Moune de  Rivel est la fille de Fernande de Rivel qui, au début des années 30, était pianiste dans l’orchestre du « Tagada Biguine », cabaret à Montparnasse du du clarinettiste Stellio, Moune, qui a commencé peu après sa carrière, est connue surtout, même si elle a constamment voyagé, comme une figure de « La canne à Sucre », dans le même quartier, de 1945, aux côtés de Pierrre Louiss, à 1996. L’enregistrement vaut par le charme des inflexions d’une voix imprégnée de chant Antillais, mais surtout rompue au style exotique des cabarets, phrasant avec sensualité le créole des paroles. Les chansons aussi sont intéressantes (comme « La grève barré moin » d’une autre célébrité antillaise féminine, Léona Gabriel). Beaucoup de charme. Depuis Stellio, le style a évolué, l’influence d’un jazz plus suave et lisse est sensible. Frémeaux a toujours le sens de l’hommage.Claude RIBOUILLAULT-TRAD MAGAZINE
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Á 82 ans, la grande dame de la chanson traditionnelle créole sort un nouvel album Joie et nostalgie créoles. Fidèle amie de l’Aumônerie, Moune a reçu Alizés en toute simplicité, dans son appartement de Montparnasse à Paris où elle vit depuis 60 ans. Elle raconte son bonheur de vivre et de chanter. « Je me suis toujours considérée comme une femme heureuse ». D’emblée, Moune de Rivel fait part de son optimisme et de sa joie de vivre. Un bonheur tout simple qui passe nécessairement par la musique créole. « J’adore la musique mais ma vraie passion, héritée de ma mère, c’est la musique créole ».Ce n’est pas un hasard su Joies et Nostalgies Créoles est dédié à sa mère. Fernande de Virel, auteur compositeur interprète, premier prix de Conservatoire. Là où d’autres femmes se seraient montrées réticentes, la mère de Moune a toujours applaudi et encouragé le penchant de sa fille pour la musique. Son père, Jean-Louis Baghio’o était lui aussi amateur de beaux accords. « Il disait toujours : Je chante faux mais j’entends juste » sourit encore sa fille. De ses parents, outre l’humour, Moune a gardé une philosophie de la vie. « Dans ma famille, nous essayions toujours de vivre en face à la vie et d’affronter l’adversité. Cela m’est resté ». Moune a connu des moments difficiles. La Guerre, l’Occupation alors qu’elle était déjà installée à Paris, cinq enfants à élever…Femme forte et digne, résolument optimiste, elle ne s’est jamais découragée, portée par l’amour de son art et le bonheur de chanter.Mais que l’on ne s’y trompe pas. Si la musique est pour Moune de Rivel source de plaisir, elle n’en est pas moins un réel travail. Lorsque, au piano, une harmonie « ne vient pas » l’artiste cherche alors, en travaillant ses mélodies jusqu’à trouver le bon accord, la note juste. C’est là que réside toute l’exigence de son métier. Car Moune est une perfectionniste qui ne s’autorise aucune fausse note. Pour mieux illustrer son propos, elle s’installe au piano. Et là, dans son salon,, montent les notes claires et rythmées, et sa voix indéfinissable et si émouvante chante : « Adieu Marie-Galante ». Moment unique où pendant un instant, le temps s’arrête. C’est à ce travail, sans cesse à renouveler, que Moune consacre toute son énergie. Cette même énergie qui lui a permis de mener à bien un projet qui lui tenait à cœur depuis plusieurs années : créer à Paris le premier conservatoire des musiques créoles. C’est chose faite en 1995. Son seul regret : avoir commencé trop tard. Quand le conservatoire (88 rue de la Jonquière, Paris 17ème) voit le jour en 1995, Moune en rêvait depuis 40 ans. « Mais personne n’y croyait » se souvient-elle. Aujourd’hui, si elle ne dirige plus elle-même ce conservatoire, son œuvre de transmission se poursuit et la relève est assurée. Après Igo Dané qui a conduit un temps les activités du conservatoire, c’est au tour de Victor Poteau-Geoffroy de prendre en charge le passage du savoir et des traditions. « Une Guadeloupéenne, un Martiniquais et maintenant un Guyanais » se réjouit-elle, « le conservatoire ne pouvait rêver plus belle succession ».Le bonheur de Madame de Rivel fait chaud au cœur. Son optimisme obstiné et son amour de la vie sont une belle leçon de persévérance. Infatigable, elle a des projets plein la tête. Outre les interviews qu’elle accorde pour cet album et les vendredis soirs où elle anime le restaurant antillais le Flamboyant à Paris, Moune a la ferme intention d’organiser un concert pour partager Joie et Nostalgie créoles avec son public et tous ses amis. Et il suffit de l’avoir vue sur scène une seule fois pour savoir que c’est son lieu de prédilection. Elle y défie le temps avec un brio et une énergie époustouflants.Joie et nostalgie créole est à écouter sans faute car il est l’album témoignage d’une vie entière consacrée à la musique créole. « Une musique qui transporte notre image dans le monde entier. Du Zouk au Gwo Ka, la musique créole permet de sortir de la misère, du manque de respect d’un homme à un autre homme… »  s’enthousiasme Moune, ambassadrice convaincue qui a voyagé aux quatre coins du monde. « Issue de l’esclavage, cette musique démontre que l’être humain est capable de sortir de tout » considère t-elle encore. Ce dernier album est l’image même de son auteur, tout en générosité. Des standards (La grèv baré mwen, Fanm Matinik dou, Choucoune), des créations de Moune elle-même (Seule sur la plage, A morne à l’eau…) et des créations de sa mère, Fernande de Rivel, (Sé kon sa ou yé, Mam’zelle ka ou tini ?), le tout mêlé dans un savant dosage de rythmes et de « couleurs » créoles. Du plaisir à l’état pur, entre joie et nostalgie. Moune s’accompagne au piano ou à la guitare mais elle s’est aussi entouréé de musiciens de renom comme Clément Légitimus, « Ti Marcel »Louis Joseph, Jean-Pierre Ismaêl ou son neveu guitariste Ghio’o Baghio’o, qu’elle a personnellement initié à la biguine…Léa ROBOAM-ALIZÉS
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Une carrière musicale et artistique hors du commun. Une vie consacrée à faire aimer dans le monde la chanson créole. Moune de Rivel est décidément une référence. Née il y a quatre-vingt-deux ans dans une famille de musiciens, Moune de Rivel est la fille de Fernande de Rivel, compositrice, pianiste et violoniste. C’est grâce à elle que la jeune fille de 13 ans débute sa carrière dans un restaurant russe de Montparnasse : le « Cabaret des Fleurs ». Deux fois, chaque soir, elle y interprète les chansons créoles de sa mère, au piano. Elle est ensuite engagée à la « Boule Blanche », le cabaret antillais de la rue Vavin. Et commence à être connue à Montparnasse. De 1945 à sa fermeture en 1996. Pendant cette période, elle se rendra également au « Café Society » de New York. Elle séduit les Américains et reste deux ans au lieu de deux mois initialement prévus. La Finlande, la Suisse, l’Allemagne, le reste de l’Europe et l’Afrique n’ont pas été insensibles à sa voix. Moune de Rivel est passée par plusieurs cabarets, fait du cinéma, de la radio, de la télé et produit de nombreux spectacles folkloriques. Pas surprenant, que cette grande dame de la chanson créole ait été décorée une quinzaine de fois…Celle qui se plaît à être la voix de toutes les chansons créoles vient de sortir « Joie et Nostalgie Créoles ». Un album évènement. Dédié à sa mère, Fernande de Rivel. En quatorze titres, les plus beaux morceaux créoles sont interprétés. De la Guadeloupe et de la Martinique, bien sûr, mais aussi de la Guyane, de la Réunion et de l’Ile Maurice. Rencontre.Renée Mendy-Ongoudou : « Joie et Nostalgie Créoles » semble rassembler les plus belles chansons créoles. Parlez-nous de la naissance de cet album ?Moune de Rivel :C’est un Cd qui comprend quatorze chants qui viennent de cinq pays différents : Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion et Haïti. Quatre chansons sont de ma mère. La raison de ce disque c’est »Mam’zelle Ka Ou Tini » (Ndlr : Mademoiselle, qu’avez-vous à pleurer ainsi ?). Un texte très poétique et mélancolique. L’album comprend également des textes très gais et mouvementés. J’ai travaillé avec de grands musiciens de la Martinique et d la Guadeloupe, Georges-Edouard Nouel, Marcel Louis-Joseph, Clément Légitimus, Carlos Bartouche, Jean-Pierre Ismaël.RMO : « Mam’Zelle Ka Ou Tini » a été écrit par votre mère en 1901…MDR : J’ai toujours chanté ce titre. En principe, j’ai presque toujours chanté les chansons de ma mère. Que ce soit aux Antilles, en Finlande, en Afrique, en Amérique. A New York, cela surprenait d’entendre une femme noire, après l’occupation Allemande, chanter des chansons créoles. J’ai toujours refusé de chanter du jazz. Même si j’adore cela, j’ai voulu garder mon étiquette de chanteuse de vieilles chansons créoles et mon authenticité. Je ne chante pas de chansons modernes afin de préserver notre patrimoine. A mon retour, d’Amérique, je me suis rendue à la Martinique et je n’ai pas voulu non plus changer de répertoire. RMO : Combien êtes-vous d’artistes à chanter ce que vous qualifiez de chansons créoles authentiques ?MDR : Au jour d’aujourd’hui,il y en a un bon nombre. Alors qu’il y a vingt ou trente ans, ils n’osaient pas. Nous étions très peu nombreux à chanter la chanson créole. Par exemple, Léonard Gabrielle a été une très grande chanteuse. Je me souviens, j’avais cinq ans lorsqu’elle venait prendre des leçons chez maman. Autrefois, rares étaient ceux qui apprenaient le solfège. Certains ne connaissaient pas une seule note de musique, mais ils jouaient comme de grands chefs. Quelqu’un comme Jenny Alpha s’est battue pour que la jeunesse reste créole. Elle est créole dans son âme même, lorsqu’elle parle créole. Elle apporte toute la culture créole.RMO : Vous êtes la première à avoir créé un petit Conservatoire de la chanson créole…MDR : En effet, ce petit conservatoire me tenait tellement à cœur. Il a vu le jour en 1995, au Centre Culturel Municipal de la Jonquière à Paris 17ème. Nous essayons de transmettre aux élèves l’essence de la musique traditionnelle. C’est d’ailleurs avec certains des enfants (Ndlr : Cynthia Anaïs, Laurent Michal, Sophie Rénia, Géraldine sorbon) du Conservatoire, que j’interprète la chanson Guyanaise des pêcheurs, de Victor Poteu-Geoffroy : »La Pli Ka Tombé ». Le sixième titre de l’album. Avec les enfants, la musique créole a encore de beaux jours devant elle…RMO : Que représente pour vous la joie et la nostalgie créoles ?MDR : C’est la joie de vivre et la nostalgie de son île et de ceux qui sont là-bas. C’est aussi mon père et ma mère.Quelques exemples de la joie à la nostalgie :Titre 4 : »Mam Zelle Ka Ou  Tini » (Fernande de Rivel). Mademoiselle, qu’avez-vous à pleurer ainsi ? quelle est la cause de ce chagrin ? Monsieur, ne me demandez pas. On m’a abandonnée et je ne pense qu’à la mort..Titre 10 : « La Guadeloupéenne » (Albert Lirvat, Abel Beauregard). Voilà le bateau qui accoste, avec tous les nouveaux arrivants au pays. Que disent-ils tous à peine débarqués ? Que la Guadeloupéenne est une jolie fleur, une vraie poupée en or, toujours élégante et bien habillée. Impossible de résister !Titre 14 : «Adieu foulards » (folklore, arrangements Fernande de Rivel).Adieu Foulards ! Adieu bijoux ! Adieu tous mes cadeaux ! le bateau s’éloigne avec mon amoureux. Hélas ! Il est parti pour ne plus jamais revenir…Renée MENDY-ONGOUNDOU - AMINA
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Moune De Rivel is one of the most important figures in recorded Antillean music, having first appeared on 78 rpm discs in 1944. She recorded this set in 2000, and there is still a great passion and joie-de-vivre to her voice. She remakes many of the great biguines and folksongs of Guadeloupe - some of which were written by Moune's mother, Fernande De Virel, others by friends and acquaintances - and is accompanied by an extremely sympathetic band. Try to hear her earlier recordings - also available from Frémeaux - as her voice was more flexible then, but for this CD flexibility gives way to experience. The exchange is a fair one and the result is an excellent recording." Norman DARWEN- AMAZON.CO.UK
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"Madame Moune de Rivel, à quatre-vingt quatre ans, est une des gloires de la chanson antillaise, et de la chanson tout court."   Par Hélène HAZERA  © FRANCE CULTURE
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“Autobiographie musicale émouvante de la grande dame de la chanson guadeloupéenne.” Gérald ARNO, EPOK
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    CE CON CA OU YE
    MOUNE DE RIVEL
    FERNANDE DE VIREL
    00:03:58
    2000
  • 2
    CHOUCOUNE
    MOUNE DE RIVEL
    OSWALD DURAND
    00:04:29
    2000
  • 3
    OU BELLE
    MOUNE DE RIVEL
    GERARD LA VINY
    00:03:50
    2000
  • 4
    MAM ZELLE KA OU TINI
    MOUNE DE RIVEL
    FERNANDE DE VIREL
    00:06:10
    2000
  • 5
    CAROLINE
    MOUNE DE RIVEL
    CHARLES DENIS FRANTZ
    00:03:53
    2000
  • 6
    LA PLI KA TOMBE
    MOUNE DE RIVEL
    GEOFFROY VICTOR POTEAU
    00:04:27
    2000
  • 7
    ABANDON
    MOUNE DE RIVEL
    LOUIS BOISLAVILLE
    00:04:41
    2000
  • 8
    FANM MARTINIK DOU
    MOUNE DE RIVEL
    CHARLES DENIS FRANTZ
    00:03:41
    2000
  • 9
    SEULE SUR LA PLAGE
    MOUNE DE RIVEL
    MOUNE DE RIVEL
    00:03:08
    2000
  • 10
    LA GUADELOUPEENNE
    MOUNE DE RIVEL
    ALBERT LIRVAT
    00:04:39
    2000
  • 11
    A MORNE A L EAU
    MOUNE DE RIVEL
    MOUNE DE RIVEL
    00:03:29
    2000
  • 12
    MAIS CA PAS POSSIBLE
    MOUNE DE RIVEL
    ALBERT LIRVAT
    00:02:31
    2000
  • 13
    LA GREVE BARRE MOIN
    MOUNE DE RIVEL
    LEONA GABRIEL
    00:04:22
    2000
  • 14
    ADIEU FOULARDS
    MOUNE DE RIVEL
    FOLKLORE
    00:04:14
    2000
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