Lalo Schifrin

Jazz & Bossa Nova 1955-1962

Par Olivier Julien

Boris Claudio Schifrin, dit Lalo Schifrin, naît à Buenos Aires le 21 juin 1932 dans une famille de musiciens. Son père, Luis Schifrin, de confession juive, est durant trente ans, premier violon et chef de l’orchestre philharmonique de l’opéra de Buenos Aires, le Théâtre Collón. Sa mère, de confession catholique, est la seule de sa famille à ne pratiquer aucun instrument. Lalo Schifrin est l’un des enfants d’un remariage. Il débute très tôt son apprentissage musical et étudie le piano dès l’age de six ans notamment avec Enrique Barenboim (père du pianiste Daniel Barenboim) qui se montre très sévère. Le métier de son père lui permet d’assister à de nombreuses représentations dont plusieurs opéras ; il s’intéresse également au tango et aux musiques des films qu’il va voir plusieurs fois au cinéma. « La musique Classique était omniprésente. Dès mon jeune âge, je voyais de grands musiciens. D’ailleurs, Ernest Ansermet, venait souvent à Buenos Aires. Mon père l’adorait. Les musiciens européens aimaient venir en Amérique du Sud en hiver car chez nous c’est l’été ».

Il est très tôt imprégné de culture française grâce à l’enseignement qu’il reçoit au Colegio Nacional de Buenos Aires pendant son adolescence. Il se découvre alors une passion pour le jazz, musique pourtant interdite dans l’Argentine de Juan Perón « Je l’ai découvert grâce à un disc-jockey qui produisait une émission régulière à la radio. Il organisait aussi des réunions chez lui où l’on amenait des disques pour les écouter. Des musiciens venaient à ces séances. J’ai découvert tout le monde, les big bands de Basie, Duke Ellington, Louis Armstrong, Bix Beiderbecke … Et les pianistes tels que Fats Waller. Puis, quand j’ai entendu le “Be-Bop”, Dizzy Gillespie, Charlie Parker, Bud Powell, Ray Brown, Max Roach, Thelonious Monk, JJ Johnson, Miles Davis, Milt Jackson, j’ai tout de suite compris que c’était cette musique que je voulais jouer. C’était absolument incroyable ». Les disques sont l’objet de contrebande. « Ce n’était pas facile d’avoir des disques chez nous. Péron interdisait toute importation. J’ai connu un officier qui voyageait beaucoup et qui aimait le jazz. Il nous apportait des catalogues. On lui commandait les disques mais il fallait les payer d’avance et attendre plus d’un mois. C’était très long. C’est comme ça que j’ai pu acheter des disques de Dizzy, George Shearing, Basie, Monk etc… et constituer une belle
collection. C’était risqué… Je me rappèle que même en plein été, j’allais avec un grand manteau. Les gens se demandaient pourquoi je portais ça car il faisait si chaud ! Je cachais les disques sous ce manteau pour ne pas être découvert ». Lalo Schifrin suit les cours de piano d’Andreas Karalis, ancien directeur du Conservatoire de Kiev tout en prenant des cours particuliers de composition avec Juan Carlos Paz. À l’adolescence, un film va le marquer plus particulièrement : « C’était La Bête à Cinq Doigts de Robert Florey : la main coupée du pianiste qui joue seule sur le clavier me fait un véritable choc ! J’ai alors pris conscience du pouvoir et du rôle très important de la musique dans les films. »

Après avoir commencé des études de sociologie et de droit, c’est finalement son goût pour la musique qui le rattrape. « J’étais complètement perdu. Mais un jour, le pianiste autrichien Friedrich Gulda est venu à Buenos Aires. Nous savions qu’il était aussi pianiste de jazz à ses heures perdues. Après son concert, il s’est pointé dans notre salle. Nous avons fait un quatre mains ensemble. Il m’a alors regardé et fixé dans les yeux d’une manière que je n’oublierai jamais. C’est à ce moment précis que j’ai décidé de devenir musicien de jazz. Le doute était définitivement passé, grâce à lui. Je lui dois beaucoup ». Ses deux premiers arrangements sont pour un disque All stars argentinos paru en 1951 (TK S-5050) en Argentine et il joue du piano pour la même formation sur un disque de 1952 (Odéon 55533). Il passe alors le concours d’entrée du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris au consulat français de Buenos Aires qu’il réussit. Ayant décroché une bourse, il peut alors, avec l’autorisation de la police secrète, poursuivre sa formation en France et arrive ainsi en 1952 à Paris. Il y est encadré par Charles Koechlin et étudie notamment auprès d’Olivier Messiaen. Il se produit la nuit au sein d’orchestres de jazz dans des lieux comme Le Club Saint Germain et se familiarise aux rythmes cubains, qui à l’époque sont populaires à Paris, il les incorpore progressivement à son style de jazz et se nourrit également de la musique d’Olivier Messiaen dont il écoute les improvisations le dimanche matin sur les orgues de l’église de la Trinité. « Les débuts furent difficiles. Je logeais dans le pavillon argentin et c’était horrible : la nourriture mauvaise, tout était vieux. Je me suis installé alors à l’hôtel du Grand Balcon et j’y ai rencontré le saxophoniste Bobby Jaspar. Je menais de front plusieurs vies : celle d’étudier avec Olivier Messiaen la journée et celle de musicien de jazz le soir dans les clubs. Je n’avais pas le droit de travailler car je n’avais qu’une carte d’étudiant. Messiaen n’aimait pas le jazz. J’ai été engagé par Eddie Barclay. Cela m’a permis de jouer avec le grand bassiste Pierre Michelot, le batteur Jean-Louis Viale et tous les Jazzman français de l’époque. Il y avait aussi un batteur nommée Mac Kac qui était très bon et drôle. J’ai souvent joué avec Bobby Jaspar, mon voisin d’hôtel, un très grand musicien ». Fervent cinéphile, il fréquente la cinémathèque française et se passionne pour les productions hexagonales ainsi que le cinéma italien. « Les films européens et surtout français tels que Pépé le Moko, Les Diaboliques ou Quai des Orfèvres m’ont beaucoup marqué. J’étais persuadé, en voyant tous ces grands films, que je ferais, un jour, des musiques pour le cinéma. C’était déjà en moi ». Il court seul les concerts classiques et de jazz « Quand j’étais à Paris, je disais aux Jazzmen de venir écouter des concerts de musique classique. Personne ne venait avec moi. Même chose de l’autre côté : je n’ai jamais vu un musicien classique se compromettre, en ma compagnie, à aller écouter Bud Powell ou Sacha Distel… Je ne peux pas comprendre cet esprit. » Lalo Schifrin débute alors sa carrière professionnelle en France comme pianiste de jazz. « Dès que je me suis mis à jouer du jazz, j’ai tout de suite compris qu’il fallait travailler aussi dur que si je jouais de la musique Classique. Dans ce sens, c’est bien la même chose. D’un côté, je jouais Bach, Debussy, Ravel ou Beethoven et de l’autre, du jazz. Cela m’a toujours semblé évident ». Il participe alors à un disque au sein de l’orchestre de son compatriote Astor Piazzolla puis c’est à son tour d’enregistrer un album de musique latine en 1955 pour la maison de disques Vogue : Rendez-vous dansant à Copacabana avec Lalo Schifrin, son piano et ses rythmes : Moulin Rouge, Les oignons, Fascination, Cabello rojo, Mon homme, Mambop, Pigalle, Sérénade méditerranéenne. Il y joue du piano accompagné par Pierre Michelot à la contrebasse, Jean-Louis Viale à la batterie et Jack Del Rio aux percussions latines (33 tours 25 cm Vogue LD 236). En 1955, Lalo Schifrin représente l’Argentine au Festival international de Jazz de Paris et participe à l’enregistrement de deux disques estampillés 100 % cha cha cha comme second piano d’Eddie Warner (Odéon OS-1107 et Odéon OS-1120).

C’est pour «des raisons familiales et économiques» qu’après quatre ans passés à Paris, Schifrin retourne en Argentine. Il y fonde, avec entre autres son compatriote Gato Barbieri, son propre orchestre de jazz Lalo Schifrin Y Su Orquesta qui se produit à la radio et la télévision argentine ; ils enregistrent en août 1956, un très rare disque quarante-cinq tours (Columbia 20528). Lalo Schifrin compose également la musique du long métrage El Jefe qui remporte le prix du meilleur film.

Le trompettiste Dizzy Gillespie, l’ayant entendu jouer à Buenos Aires, l’invite aux États-Unis mais Schifrin est obligé d’attendre deux ans avant d’obtenir un visa et de pouvoir enfin se rendre à New-York en septembre 1958. Sur place, il doit patienter encore un an avant que les règles de la Fédération américaine des musiciens ne l’autorisent à être pianiste du quintette de Dizzy Gillespie. L’orchestre de Xavier Cugat l’embauche alors comme pianiste remplaçant et arrangeur. Il sort en 1957 son deuxième album : Lalo Schifrin and his orchestra - Spectrum : Red sails in the sunset, Azure, The moon was yellow, Ruby, Black beauty, When the wind was green, Brown prelude,White orchids, Blue is the night, Scarlet ribbons (for her hair), Purple pastel (33 tours 30 cm Epic LN-3337). En 1959, paraît Piano español : Frenesi, The breeze and I, Capricho español, My shawl, Caravan, Malaguena, Cha cha cha flamenco, Warsaw concerto, Hulablues, Jungle fantasy, All the things you are, El cumbanchero (33 tours 30 cm Tico Records SLP 1070).

C’est avec Dizzy Gillespie que Lalo Schifrin pourra complètement déployer son art grâce à des compo­sitions et des arrangements pour des grandes formations. Le premier coup d’essai est un coup de maître : Gillespiana, ecrit en 1957 mais enregistré du 14 au 16 novembre 1960, est acclamé par la critique et nommé aux Grammy Awards. Tous les morceaux sont composés par Lalo Schifrin.

Avec son nouvel album Lalo = Brilliance (The piano of Lalo Schifrin) : The snake’s dance, An evening in Sao Paulo, Desafinado, Kush, Rhythm-a-ning, Mount Olive, Cubano be, Sphayros, il s’oriente de plus en plus vers les rythmes sud-américains. Lalo Schifrin est au piano, arrangements et à la direction d’orchestre ; Leo Wright au saxophone alto et à la flûte ; Jimmy Raney à la guitare ; Art Davis à la contrebasse ; Rudy Collins à la batterie ; Willie Rodriguez aux congas et bongos. (33 tours 30 cm Roulette R 52088). Il se consacre ensuite à un album de bossa nova : Bossa nova, new brasilian jazz - Boato, Chora tua tristeza, Poema do adeus, Apito no samba, Chega de saudade, Bossa em Nova York, O Amor e a rosa, O menino desce O morro, Menina feia, Ouça, Samba de uma nota so, Patinho feio (ugly duckling) enregistré avec Leo Wright au saxophone alto et à la flûte ; Christopher White à la contrebasse ; Rudy Collins à la batterie et Jose Paulo et Jack Del Rio aux percussions (33 tours 30 cm Audio Fidelity – AFSD 5981). Lalo Schifrin multiplie les concerts aux côtés de Dizzy Gillespie mais, fatigué par les tournées, il arrête de travailler pour lui à la fin de l’année 1962. « Au bout de deux ans, j’ai dû quitter Dizzy car je ne pouvais plus suivre : les tournées incessantes avec son quintet et mon travail d’arrangeur-compositeur-chef d’orchestre. Cela été très dur d’arrêter de jouer avec lui mais, finalement, je ne l’ai jamais vraiment quitté car nous avons très fréquemment joué ensemble ». Schifrin devient alors arrangeur pour le label Verve Records et collabore avec Stan Getz, Count Basie, Sarah Vaughan, Smith, Luiz Bonfá, Cal Tjade, etc. Il participe à l’album de Quincy Jones Soul Bossa nova (33 tours 30 cm Mercury SR 60751) pour lequel il signe son propre Lalo’s Bossa nova et participe notamment au titre phare. « Quincy m’engagea comme pianiste de l’orchestre mais j’ai réalisé aussi quelques arrangements pour la séance. Cela date de 1962. C’était les tous débuts ».

Verve appartient à la Metro-Goldwyn-Mayer (MGM) et Arnold Maxim, un membre du conseil d’administration, aime l’un de ses albums de bossa nova ; il devient alors un compositeur maison. Il signe d’abord la musique du film Rhino! (Sur la piste du rhino blanc) et s’installe à Hollywood fin 1963. C’est grâce à sa pratique de la langue française qu’il est embauché pour la bande originale du film Les Félins de René Clément, une coproduction franco-américaine interprétée par Alain Delon et Jane Fonda, qui est un tournant dans sa carrière. Selon Lalo Schrifin : « René Clément m’a permis de révéler ce potentiel, de combiner musique symphonique, jazz et électronique. Si l’on compare ma carrière cinématographique à une maison, Les félins en sont les fondations ». Il enregistre alors l’album : Piano, strings and Bossa nova, The wave, Insensatez, You and me (Voce e eu), Lalo’s Bossa nova (Samba para dos), Silvia, Murmurio (Murmur), Maria,  Rapaz de bem,  Samba no perroquet (Parrot samba), Rio after dark, Time for love, I’m looking over a four leaf clover. Lalo Schifrin y joue du piano, écrit les arrangements et assure la direction d’orchestre aux côtés de Jim Hall à la guitare ; Chris White à la contrebasse ; Rudy Collins à la batterie ; Jose Paulo et Carmen Costa aux percussions latines, harpe et cordes (33 tours 30 cm MGM Records - SE 4110). En 1966, Bruce Geller, producteur, scénariste et réalisateur de séries télévisées, demande à Lalo Schifrin de créer la bande-son de la série Mission impossible et de composer un générique percutant, le thème deviendra célèbre dans le monde entier. L’année suivante, il crée le générique de la série Mannix toujours pour le même producteur. Il est nommé aux Oscars en 1966 pour la bande originale du film Luke la main froide (Cool hand Luke) de Stuart Rosenberg, Lalo Schifrin contribue également au succès du film Bullit de Peter Yates en 1968 en composant la musique du filmn dont Steve McQueen est la vedette « Celui qui reste très important pour moi est le film Bullit, avec la scène de course poursuite dans les rues de San Fransisco où se mêlent l’orchestre symphonique et les solos de saxophones sur un tempo très rapide ». Dans les années soixante-dix et quatre-vingt, Schifrin élabore la musique des films de la série L’inspecteur Harry, incarné par Clint Eastwood. Depuis 1970, en France, une adaptation de la musique du film The Fox (Le renard) , créée par Lalo Schifrin, est utilisée dans les spots de publicité pour les bas de la marque Dim. En 1971, il signe un opéra rock, Rock Requiem puis en 1973, Bruce Lee, qui s’entraîne quotidiennement sur la musique de Mission impossible choisit Lalo Schifrin pour la musique du film Opération Dragon. La même année, sa composition pour le film L’exorciste n’est pas retenue par William Friedkin suite à des projections tests auprès d’un public qui l’a jugée trop stressante. Bien qu’il compose des symphonies depuis les années soixante, c’est surtout à partir des années quatre-vingt qu’il mène en parallèle une carrière de musicien « classique » comme chef d’orchestre et comme compositeur. Il signe plus de soixante compositions dont : Invocations, Concerto pour contrebasse, Concertos pour piano Nos. 1 & 2, Pulsations, Réso­nances… Il dirige ou supervise plusieurs concerts lyriques ou classiques à Paris, Londres, Los Angeles ou Vienne. En 1988, on le célèbre avec une étoile sur la Hollywood walk of fame. Toujours la même année,  il fait la connaissance de Plácido Domingo lorsqu’il compose l’album d’ethnomusicologie Cantos Aztecas chanté en langue aztèque, le Nahuatl. Le disque est enregistré lors d’un concert donné devant la pyramide de la lune de Teotihuacan au Mexique. C’est donc naturellement qu’en 1990 à Rome et 1994 à Los Angeles, et en 1998 à Paris, lors des coupes du monde de football, que Lalo Schifrin devient l’arrangeur des concerts Les trois Ténors regroupant Plácido Domingo, José Carreras et Luciano Pavarotti. Selon Schifrin, ce travail se révèle être le plus lucratif de sa carrière. En 1992, il compose les airs de l’événement musical Christmas in Vienna, interprété par José Carréras, Placido Domingo et Diana Ross (l’événement est réédité en 1995 avec Natalie Cole remplaçant Diana Ross). Il compose ensuite un concerto, créé au National Symphony Orchestra de Washington, et interprété par Mstislav Rostropovich. Ses musiques sont désormais samplées par les disc jockeys ou par les artistes de hip-hop ou de trip-hop tels que Portishead. À partir de 1994, Schrifin enregistre sept albums de jazz orchestral : Jazz Meets the Symphony. En 1996, il compose The Rhapsody for Bix, en hommage au jazzman maudit Bix Beiderbecke. Avec son épouse, il créent en 1997 la maison de disques Aleph records, ce qui lui permet de réenregistrer et diffuser sur CD certaines de ses anciennes compositions. Il compose ensuite la musique du film Tango de Carlos Saura qui le ramène à ses racines argentines. En 1998, 2001 et 2007, la musique de la trilogie Rush Hour de Brett Ratner lui permet une exposition maximale. En 2010, la marque de thé Lipton, après avoir testé d’autres musiques connues dans plusieurs pays, crée une publicité vidéo qui met en scène la création du thème musical de Mission impossible en 1966 par Lalo Schifrin. En France, il est fait Commandeur de l’Ordre des Arts et Lettres en novembre 2016 pendant que la Cinémathèque française lui dédie une rétrospective. En 2018, il crée une composition pour mandoline et orchestre à la demande du mandoliniste Vincent Beer-Demander.

Avec son toucher de piano immédiatement recon­naissable, Lalo Schifrin est aujourd’hui l’un des plus importants compositeurs d’Hollywood. On lui doit un nombre considérable de musiques de films pour le cinéma et de génériques pour la télévision. Également musicien de jazz, il a été l’un des compagnons privilégiés de Dizzy Gillespie pour qui il a écrit, en 1961, la célèbre Gillespiana. Son œuvre est empreinte de la culture argentine où il est né, de culture française où il vécut, et des œuvres hollywoodiennes dont il s’est bercé et dont il deviendra l’un des acteurs majeurs. Il joue toujours quotidiennement du piano et est devenu une référence majeure pour les jeunes générations. « Aux Etats Unis, on me surnomme aujourd’hui le “Guru de la World Music” car les D.J. actuels, rappeurs, danseurs et tous les autres musiciens utilisent ma musique. Cela me flatte énormément et me rassure un peu. Je me dis que je ne suis pas encore mort ni si vieux que ça, puisque les jeunes aiment ce que je fais et s’en inspirent ».

Les citations de Lalo Schifrin sont extraites d’un entretien de 2007 avec Jean-Michel Reisser.

Olivier Julien

© Frémeaux & Associés 2025

INTÉGRALE LALO SCHIFRIN 1955-1962

CD1

Rendez-vous dansant à Copacabana avec Lalo Schifrin, son piano et ses rythmes

 1 - Moulin Rouge (Georges Auric / Jacques Larue)

 2 - Les oignons (Sidney Bechet)

 3 - Fascination (Fermo Dante Marchetti)

 4 - Cabello Rojo (Lalo Schifrin)

 5 - Mon Homme (Albert Willemetz / Jacques Charles / Maurice Yvain)

 6 - Mambop (Lalo Schifrin)

 7 - Pigalle (Georges Ulmer / Guy Luypaerts / Géo Koger)

 8 - Sérénade méditerranéenne (Alain Romans / Jacques Larue)

Lalo Schifrin : piano, arrangements et direction d’orchestre - Pierre Michelot : contrebasse - Jean-Louis Viale : batterie - Jack Del Rio : percussions latines.

33 tours 25 cm Vogue LD 236 - 1955

Spectrum

 9 - Red Sails in the Sunset (Hugh Williams, James Kennedy)

10 - Azure (Duke Ellington)

11 - The Moon Was Yellow (Edgar Leslie / Frederick Ahlert)

12 - Ruby (Mitchell Parish / Heinz Roemheld)

13 - Black Beauty (Duke Ellington)

14 - When the Wind Was Green (Don Hunt)

15 - Brown Prelude (Cee Paul)

16 - White Orchids (Peter De Rose / Charlie Tobias)

17 - Blue Is the Night (Fred Fisher)

18 - Scarlet Ribbons (for Her Hair) (Evelyn Danzig / Jack Segal)

19 - Purple Pastel (Prager)

Lalo Schifrin : piano, arrangements et direction d’orchestre - autres musiciens non identifiés.

33 tours 30 cm Epic LN-3337 - 1957

CD2

Piano español

 1 - Frenesi (Alberto Rodriguez)

 2 - The Breeze and I (Ernesto Lecuona)

 3 - Capricho Español (Enrique Granados)

 4 - My Shawl (Pedro Berrios / Xavier Cugat)

 5 - Caravan (Duke Ellington / Juan Tizol)

 6 - Malaguena (Ernesto Lecuona)

 7 - Cha Cha Cha Flamenco (Mario de Jesùs)

 8 - Warsaw Concerto (Richard Addinsell)

 9 - Hulablues (Lalo Schifrin / Ralph Seigo)

10 - Jungle Fantasy (Ismael Morales)

11 - All the Things You Are (Jerome Kern / Oscar Hammerstein II)

12 - El Cumbanchero (Rafael Hernandez)

Lalo Schifrin : piano, arrangements et direction d’orchestre - autres musiciens non identifiés.

33 tours 30 cm Tico Records SLP 1070 - 1959

Lalo = Brilliance (The piano of Lalo Schifrin)

13 - The Snake’s Dance (Lalo Schifrin)

14 - An Evening in Sao Paulo (Lalo Schifrin)

15 - Desafinado (Antonio Carlos Jobim / Newton Medonça)

16 - Kush (Dizzy Gillespie)

17 - Rhythm-A-Ning (Thelonious Monk)

18 - Mount Olive (Lalo Schifrin)

19 - Cubano Be (George Russell)

20 - Sphayros (Lalo Schifrin)

Lalo Schifrin : piano, arrangements et direction d’orchestre - Leo Wright : saxophone alto, flûte - Jimmy Raney : guitare - Art Davis : contrebasse - Rudy Collins : batterie - Willie Rodriguez : congas, bongos.

33 tours 30 cm Roulette R 52088 - 1962

CD3

Bossa nova, new brasilian jazz

 1 - Boato (João Roberto Kelly)

 2 - Chora Tua Tristeza (Oscar Castro-Neves)

 3 - Poema do Adeus (Luiz Antonio)

 4 - Apito No Samba (Luiz Antonio)

 5 - Chega De Saudade (Antonio Carlos Jobim / Vinicius De Moraes)

 6 - Bossa Em Nova York (Don Madrid / José Paulo)

 7 - O Amor E A Rosa (Antõnio Maria / João Pernambuco)

 8 - O Menino Desce O Morro (Rico de Rosario / véranda Brasil)

 9 - Menina Feia (Oscar Castro-Neves)

10 - Ouça (Maysa Matarazzo)

11 - Samba De Uma Nota So (Antonio Carlos Jobim / Newton Medonça)

12 - Patinho Feio (Ugly duckling) (Oscar Castro-Neves)

Leo Wright : saxophone alto, flûte - Lalo Schifrin : piano, arrangements et direction d’orchestre - Christopher White : contrebasse - Rudy Collins : batterie - Jose Paulo, Jack Del Rio : percussions.

33 tours 30 cm Audio Fidelity - AFSD 5981 - 1962

Piano, strings and Bossa nova

13 - The Wave (Lalo Schifrin)

14 - Insensatez (Antônio Carlos Jobim / Vinicius de Moraes)

15 - You and Me (Voce E Eu) (Carlos Lyra / Vinicius de Moraes)

16 - Lalo’s Bossa nova (Samba para dos) (Lalo Schifrin)

17 - Silvia (Lalo Schifrin)

18 - Murmurio (Murmur) (Djalma Ferreira / Luiz Antonio)

19 - Maria (Leonard Bernstein / Stephen Sondheim)

20 - Rapaz De Bem (Alfredo Jose da Silva)

21 - Samba No Perroquet (Parrot Samba) (Djalma Ferreira / Ivone Rebello)

22 - Rio After Dark (Lalo Schifrin)

23 - Time for Love (Leonard Feather)

24 - I’m Looking Over a Four Leaf Clover (Harry Woods / Mort Dixon)

Lalo Schifrin : piano, arrangements et direction d’orchestre - Jim Hall : guitare - Chris White : contrebasse - Rudy Collins : batterie - Jose Paulo et Carmen Costa : percussions latines, harpe et cordes.

33 tours 30 cm MGM Records - SE 4110 - 1962

Bonus :

Quincy Jones et Lalo Schifrin

25 - Soul Bossa Nova (Quincy Jones)

26 - Lalo Bossa Nova (Lalo schifrin)

Clark Terry : trompette - Phil Woods : saxophone alto - Lalo Schifrin : piano, arrangements et direction d’orchestre - Jim Hall : guitare - Chris White : basse - Rudy Collins : batterie - Jose Paulo, Carlos «Bala» Gomez, Jack Del Rio : percussions.

33 tours 30 cm Mercury SR 60751 - 1962