« une approche contemporaine riche d’emprunts et de références » par Libération

« Les chansons de tradition orale en langue française sont bien moins connues que celles de Bretagne ou d’Occitanie, faute sans doute d’une revendication culturelle forte à laquelle servir d’étendard. S’il est aujourd’hui quasiment éteint, ce répertoire a été collecté tout au long des XIXe et XXe siècles, notamment par le musicologue Joseph Canteloube (1879-1957), dont le gigantesque travail fut entaché par son engagement vichyste. C’est dans ce fonds largement oublié que les Têtes de Chien sont allés puiser la matière première de leur surprenant spectacle, Portraits d’hommes. Ce quintette a capella (deux ténors, deux basses, un baryton) s’empare de berceuses et fabliaux qui font «lalirère» et «diguedondaine», dans une approche contemporaine riche d’emprunts (au gospel, par exemple) et de références, avec un clin d’œil à Bobby McFerrin sur le savoureux Si j’avais cinq cent mille. La mise en place inventive de Magalie Serra souligne l’humour souvent surréaliste de ce folklore. »
Par F.-X.G. - LIBERATION