« Une philosophie de théâtre » par Direct Matin

Molière, Michel Bouquet : deux incontournables, à trois siècle d’intervalle, du théâtre français. Débutant sur scène à l’âge de 17 ans, le comédien travaille avec Jean Anouilh, Jean Vilar, Eugène Ionesco, fréquente assidûment les scènes du Festival d’Avignon. Dans les années 1980, il donne d’ailleurs des cours au conservatoire, assisté de George Werler. Disponible sur CD (Cours au conservatoire, Anthologie 1986-1987, Frémeaux et Associés), sa méthode est quasiment une « philosophie de théâtre », que Michel Bouquet applique assidûment. « Il y a quatre points explique George Werler : d’abord la connaissance de l’auteur, puis celle de l’œuvre, ensuite de la pièce, et enfin, du personnage. Il est essentiel de se nourrir de l’auteur avant de connaître un personnage. Les comédiens qui se jettent à corps perdu dans un rôle ratent quelques chose, et se retrouvent souvent dans une impasse ». Il faut donc savoir que dans Le malade imaginaire, la souffrance de Molière créait le grotesque. Lorsqu’il grimaçait de douleur, la foule riait.» DIRECT MATIN