JAZZ, CHARLESTON, BLACK BOTTOM, SWING: ANNEES 20-30
JAZZ, CHARLESTON, BLACK BOTTOM, SWING: ANNEES 20-30
Ref.: FA5321

DANSES DU MONDE - EUROPE ET AMERIQUE DU NORD, VOL. 1

ISABELLE MARQUIS, PHILIPPE BAUDOIN ET NOEL HERVE

Ref.: FA5321

Label : Frémeaux & Associés

Total duration of the pack : 1 hours 5 minutes

Nbre. CD : 1

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Presentation

DANSES DU MONDE - EUROPE ET AMERIQUE DU NORD, VOL. 1



Charleston, Black Bottom, Swing… the great Jazz of the Roaring Twenties was first of all a music to be danced to! This CD belongs to the “Dance Master Classics” anthology, a collection of 20 discs compiled by specialists in each of dancing’s domains. Gathered here in almost exhaustive fashion for the very first time, this a panorama of the best titles in dancehistory, grouped by aesthetic form, follow one special guiding principle: to magnify the relationship between dancers and music.
Noël Hervé & Patrick Frémeaux



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JAZZ, CHARLESTON, BLACK BOTTOM, SWING: ANNEES 20-30
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Tracklist
  • Piste
    Title
    Main artist
    Autor
    Duration
    Registered in
  • 1
    Ain't She Sweet
    00:02:54
    1927
  • 2
    Charleston
    00:02:48
    1925
  • 3
    Runnin' Wild
    00:02:43
    1923
  • 4
    Charleston Is the Best Dance After All
    00:02:49
    1928
  • 5
    Black Bottom
    00:02:32
    1949
  • 6
    Come On Baby
    00:03:07
    1928
  • 7
    Happy Rhythm
    00:03:04
    1929
  • 8
    The Man From the South
    00:02:54
    1929
  • 9
    Moten Swing
    00:03:22
    1932
  • 10
    Stompy Jones
    00:03:02
    1938
  • 11
    Begin the Beguine
    00:03:30
    1938
  • 12
    Christopher Colombus
    00:02:58
    1938
  • 13
    Hodge Podge
    00:02:36
    1938
  • 14
    Let's Dance
    00:02:33
    1939
  • 15
    My Wild Irish Rose
    00:02:40
    1939
  • 16
    For Dancers Only
    00:03:08
    1950
  • 17
    The Dipsy Doodle
    00:03:07
    1950
  • 18
    Taint What You Do
    00:03:05
    1950
  • 19
    In the Mood
    00:03:37
    1950
  • 20
    Sing Sing Sing
    00:08:42
    1937
Booklet

Danses jazz Vol. 1

Anthologie des Musiques de Danse du Monde
The Dance Master Classics 
Danses jazz Vol. 1 : années 1920-30   
Charleston, Black Bottom, Swing… 
Invitation à la danse Musique et danse ont toujours été le point fort de toute réjouissance. Longtemps, le jazz et la danse ont vécu en concubinage notoire, chacun se nourrissant de l’autre. Au début du jazz, à La Nouvelle-Orléans, les dancings n’y suffisent pas, la rue est investie : quand les nombreuses fanfares s’y produisent, les passants dansent sur les trottoirs, formant autour de l’orchestre ce qu’on appelle la “second line”. Les musiciens eux-mêmes, emmenés par le magnifique “Marshall”, dansent plus qu’ils ne marchent. Cette savoureuse tradition se perpétue encore aujourd’hui ; Katrina et tous les Bush de la terre n’y pourront rien changer.  Il y a aussi les berges du Lac Pontchartrain, celles du Mississippi, les planchers des “riverboats” qui résonnent de la musique et des pas des danseurs. Bien avant, entre 1817 et 1843, les esclaves se réunissent à Congo Square pour chanter, danser, jouer du tambour le dimanche, seul jour où ce défoulement nécessaire leur est permis. L’Afrique n’est pas loin, cette Afrique de la danse, dont plusieurs traces indélébiles se perpétueront dans nombre de danses populaires états-uniennes.  Les esclaves noirs introduisent la syncope, l’invention rythmique et gestuelle, la décontraction, la spontanéité qui vont insuffler dorénavant aux nouvelles danses un esprit de liberté et de joyeuse exaltation inconnu par le passé. Toutes qualités que l’on retrouvera bientôt dans la musique de jazz.  
Danses nord-américaines du XIXe siècle
À partir de 1840, apparaissent les troupes itinérantes de “Minstrels” composées d’artistes blancs outrageusement maquillés parodiant la vie des Noirs du Sud dans les plantations. Le spectacle comprend chants, danses et sketches comiques. Les danses de base des “minstrel shows” sont l’Essence of Old Virginia, la gigue (Jig) et le Walk Around. Elles sont un mélange d’influences irlandaises (Clog Dance) et afro-américaines (Buck and Wing, Breakdown).  À partir des années 1880, apparaissent les premières danses de salon entièrement américaines : le Two-Step, puis le One-Step.  Les danses noires vont enfin avoir droit de cité dans les spectacles et les bals à la fin des années 1870. Pour culminer, dans les années 1880, avec le Cakewalk, à l’origine une danse d’esclaves parodiant les manières de leurs maîtres blancs. C’est certainement la première danse noire américaine empruntée par les Blancs, la première à passer de la scène à la salle de bal et à acquérir une au­dience internationale. Par exemple, à Paris, une troupe de Cakewalk est filmée par les frères Lumière vers 1903 et Claude Debussy compose le Golliwogg’s Cake-Walk en 1905. 
Les années 1900-1910
On danse de plus en plus au son du ragtime, la musique à la mode. L’engouement pour la danse de salon s’internationalise : vers 1913, la “dance craze” envahit l’Amérique (tango, valse-hésitation, One-Step, Turkey-Trot sont parmi les danses les plus populaires). En 1915, c’est le célébrissime Fox-Trot qui s’impose et va perdurer une bonne trentaine d’années. Parmi les autres danses, émergent les Castle Walk, Shimmy, Texas Tommy, Ballin’ the Jack.  Dans les années 1910, la mode est aussi aux “danses animalières”. On accole un nom de bête à un pas de danse et les danseurs imitent tant bien que mal les mouvements de l’animal en question, tout cela sur un mode gentiment humoristique. Citons les Bunny Hug, Camel Walk, Eagle Rock, Grizzly Bear, Horse Trot, Kangaroo Hop, Pigeon Walk, Turkey Trot, Walkin’ the Dog. Cela n’est pas nouveau, puisqu’on trouve ces imitations dans certaines danses africaines et dans une des figures du Cakewalk, le Strut, où l’on mime un coq qui se pavane. Le premier disque de jazz prend le monde par surprise en 1917 et sonne le glas du ragtime. Les jeunes danseurs adoptent avec enthousiasme cette nouvelle musique qui les propulse vers de nouveaux sommets rythmiques.  
Les années 1920
On est en plein dans le jazz. Aux États-Unis, les “Roaring Twenties” se voient d’emblée interdites d’alcool ; la Prohibition va durer treize ans, de 1920 à 1933. ­Plus elle se prolonge, plus les Américains ont soif d’amusement ; ils dansent le Charleston et le Black Bottom, s’encanaillent dans les “speakeasies” (tripots clandestins) en buvant un alcool frelaté qui enrichit les gangsters et assoit leur pouvoir. Ceux-ci contrôlent les clubs ­de jazz, et Chicago, leur ville de prédilection, devient ­la ville-phare du jazz. C’est aussi l’époque des scan­daleux “marathons de danse”, où, pour quelques sous, des couples de danseurs s’épuisent aux limites du supportable.  Comme le Cakewalk avant lui, une autre danse noire aux origines africaines, le Shimmy, devient à la mode à la fin des années 1910 et se propage en Europe dans les années 1920.  Après avoir obtenu le droit de vote en 1920, les femmes s’émancipent : terriblement délurées, elles coupent leurs cheveux, raccourcissent leurs robes, sortent seules, dansent, fument, boivent et écoutent du jazz. On les surnomme “flapper girls”, Clara Bow, Louise Brooks, Zelda Fitzgerald, les Dolly Sisters et… Betty Boop en sont les symboles. 

Le Charleston

On ne peut évoquer la femme moderne qu’est la “flapper” sans l’associer au Charleston, le symbole le plus évocateur des “Roaring Twenties”. Cette danse serait d’origine africaine (tribu Ashanti). Elle est déjà dansée par les Noirs à l’aube du XXe siècle dans la région de Charleston en Caroline du Sud, avec une grande variété de pas et sans avoir encore de nom. Elle atteint Harlem dans les années 1910 puis se retrouve sur scène dans les spectacles de Broadway au début des années 1920 : “Shuffle Along” (1921), “Liza” (où apparaît enfin le nom de Charleston en 1922), “Ziegfeld Follies” (1922-23), “Runnin’ Wild” (1923). C’est le grand pianiste-compositeur de jazz James P. Johnson qui écrit le plus emblématique morceau de ce style, qu’il nomme… Charleston, tout simplement. Sa création, en 1923 par Elisabeth Welch dans la revue noire “Runnin’ Wild”, donne le départ de la folie du Charleston, qui va rapidement embraser le monde.  Le Charleston est inséparable du rythme que l’on trouve dans tous les morceaux sur lesquels on le danse. Ce rythme est formé de deux ponctuations par mesure, l’une sur le premier temps, l’autre en syncope après le deuxième temps.  Quelques actrices célèbres, comme Joan Crawford et Ginger Rogers, ont débuté leur carrière en gagnant des concours de Charleston. Si l’envie vous prend d’essayer cette danse, trois authentiques morceaux d’époque  vous attendent ici : Ain’t She Sweet, Charleston et Charleston Is the Best Dance After All, avec en prime Runnin’ Wild. Le Black Bottom, successeur du Charleston est une danse afro-américaine en usage dans le Sud bien avant l’engouement de 1926. L’expression argotique “black bottom” désigne le quartier où vit l’ensemble de la population noire dans une ville. À New York, le Black Bottom aurait été créé par Ethel Ridley dans le show noir “Dinah” (1923-24), puis repris par le producteur George White dans ses “Scandals of 1926”. De ce spectacle date le succès de la danse, conséquent mais relativement éphémère.  
Les années 1930
La première moitié de la décennie est gravement atteinte par la Dépression qui affecte le marché du disque jusqu’en 1934. L’abondance revient ensuite en 1935 avec la “Swing Era” associée à l’âge d’or des “big bands”. Le jazz colonise la radio et les dancings, mais aussi les salles de concerts prestigieuses ; il est à son apogée en tant que musique populaire, car indissociable de la danse. Cette période faste dure jusqu’à la fin de la guerre.  Les grands orchestres (de 12 à 15 musiciens) envahissent le paysage. Citons parmi d’autres ceux de Fletcher Henderson, Duke Ellington, Jimmie Lunceford, Chick Webb, Benny Goodman, Count Basie, Artie Shaw, qui sont tous représentés dans ce CD. L’instrumentation évolue : le tuba et le banjo cèdent définitivement la place à la contrebasse à cordes et à la guitare à partir de 1932-33. Ces deux instruments donnent une plus grande souplesse à la section rythmique et parallèlement les mouvements des danseurs acquièrent une plus grande fluidité : la verticalité évolue vers plus d’horizontalité. Peu de temps après la fameuse traversée de l’Atlantique par l’aviateur Charles Lindberg en 1927, une nouvelle danse créée antérieurement par les Noirs va faire fureur dans les années 1930-40 : le Lindy Hop. Encore vivace aujourd’hui, cette danse et ses nombreuses déclinaisons est celle qui représente le mieux, avec les claquettes (tap dancing), l’adaptation de la musique de jazz aux mouvements du corps. On lui adjoint bientôt des figures aériennes et acrobatiques.  Beaucoup de danses de la période “swing” se ressemblent, avec quelques variantes. Certaines appellations, comme le Jitterbug peuvent être parfois des “termes-valise” qui englobent la plupart des danses de l’époque, dont les origines sont souvent l’objet de controverses. D’autres noms ne sont que des figures, des mouvements pouvant s’incorporer à plusieurs danses différentes. Parmi les danses ou figures de danses les plus marquantes de l’époque, citons le West Coast Swing et le Balboa, originaires de Californie et proches du Lindy Hop, le Big Apple, le Shag, le Breakaway, le Shim Sham, le Suzy-Q, le Truckin’ auxquelles s’ajoute une danse anglaise, le Lambeth Walk.  La grande majorité des danses populaires et de jazz s’effectuent en couple, sauf le Big Apple et le Lambeth Walk qui sont des danses de groupe. 
Quelques endroits mythiques où l’on danse ­Ouvert en 1926 à Harlem, le Savoy Ballroom surnommé “The Home of Happy Feet” (le foyer des pieds joyeux) est le temple du Lindy Hop. Il accueille les meilleurs danseurs et n’est pas ségrégué ! Les clients viennent se trémousser aux sons de leur orchestre favori, celui du fantastique batteur Chick Webb. L’Apollo Theatre ouvre ses portes en 1934 et organise des compétitions de danse. Mentionnons encore le Roseland Ballroom et le légendaire Cotton Club, fief de Duke Ellington et de Cab Calloway, haut lieu de superbes revues, mêlant jazz, chant, danse et claquettes (Bill Robinson, les Nicholas Brothers). À Los Angeles, citons le Palladium et le ­Palomar Ballroom. C’est dans ce dernier endroit qu’en 1935 Benny Goodman rencontre enfin un succès ­fulgurant qui amorce l’ère du “Swing”. N’oublions pas le cinéma, car l’arrivée du parlant ­va engendrer à la fin des années 1920 les premières comédies musicales filmées, dont certaines en couleur dès 1929 ! La place accordée à la danse y est impor­tante et la plupart des acteurs-chanteurs-danseurs ­impres­sionnent par leurs multiples talents. Quel couple du samedi soir, à la faveur d’un pas de danse hésitant, n’a pas un court instant rêvé d’être Ginger et Fred ?  
Commentaire sur quelques morceaux
Les amateurs de Charleston pourront s’en donner à cœur joie sur Ain’t She Sweet, Charleston et Charleston Is the Best Dance After All en retrouvant le fameux rythme à deux pulsations typique de ce style.  Malgré un enregistrement plus tardif datant de 1949 et son aspect caricatural, le Black Bottom choisi ici évoque parfaitement l’esprit des années 1920 : une période paradoxale où la prohibition génère une explosion d’insouciance et d’allégresse, perceptible dans ­toute la musique populaire. Attention de ne pas trébucher quand, pendant le solo de piano, le disque paraît rayé tout à coup : ce n’est qu’un gag de plus du féroce ­humoriste musical, l’inimitable Spike Jones.  Pour illustrer la première moitié des années 1930, Moten Swing et Stompy Jones représentent bien cette période transitoire d’avant la “Swing Era”, où la guitare et la contrebasse remplacent le banjo et le tuba et où les riffs d’orchestre prennent de l’importance, pour le plus grand plaisir des danseurs.  Ces riffs, courtes phrases répétitives favorables au swing et à la danse, vont se retrouver dans la plupart des interprétations à partir de 1935. Les orchestres se les piquent mutuellement, sans vergogne : écoutez (en dansant, bien sûr) Christopher Columbus et For Dancers Only, c’est frappant. Ce dernier morceau est une recréation à l’identique, en 1950, du fameux succès de Jimmie Lunceford de 1938. Et dans le célèbre tube de Benny Goodman Sing, Sing Sing on retrouve le même riff, en mineur cette fois, à 1’25. 
Let’s Dance, titre de l’indicatif de Goodman, ne nous laisse aucun doute sur ses intentions musicales ; il s’agit d’un thème emprunté à l’Invitation à la Dance de Carl Maria von Weber (1819), une preuve que le mariage du jazz et de la danse peut rajeunir un morceau, cent quinze ans après sa création.  Connaissez-vous une seule personne ayant vécu la Seconde guerre mondiale qui n’ait jamais dansé sur In the Mood de Glenn Miller ?  Avant de vous lancer sur le formidable ’Tain’t What You Do, It’s the Way That Cha Do It de Jimmie Lunceford, vous devez adopter la devise du titre : “Ce n’est pas ce que vous faites, c’est la manière dont vous le faites”.  Pour retrouver la chaude ambiance d’un dancing de l’époque, nous avons choisi deux titres enregistrés ­live : l’un est le tube d’Artie Shaw, Begin the Beguine, et l’autre, tout à fait inouï, est celui de l’orchestre de Chick Webb swinguant sauvagement un air irlandais, My Wild Irish Rose. A-t-on jamais entendu un son plus africain sortir d’une batterie de jazz et une telle intensité rythmique ? Pourtant Chick Webb était nain ­et contrefait, victime d’une mauvaise tuberculose. Si ­l’on en croit la date d’enregistrement, moins d’un mois et demi plus tard, il ne sera plus de ce monde ; il n’a que 30 ans. La formidable idée dans ce morceau est d’alter­ner deux tempos, lent et rapide : un superbe arrangement particulièrement excitant pour les bons danseurs. Nous vous présentons une autre interprétation de cet orchestre, The Dipsy Doodle, qui met en valeur une jeune chanteuse découverte par Chick Webb. Ella, ça vous dit quelque chose ? Saviez-vous que cette dernière était également une excellente et fervente danseuse ?  Dans le disque suivant, nous aborderons les années 1940 et 1950. Encore d’excitants morceaux de danse en perspective !
Isabelle MARQUIS et Philippe BAUDOIN
© Frémeaux & Associés 
Notes : Notre sélection ne recoupe pas celle établie par Éric Rémy dans le double CD “Jazz Dance Music 1923-1941” paru chez Frémeaux & Associés (FA 037).
Chaque titre de morceau sur la liste des titres est suivi de l’abréviation du tempo sur lequel il se danse :
S = Lent (Slow) : 88 à la noire
M = Modéré, Moyen (Medium) : 132 à la noire +
F = Rapide (Fast) : 208 à la noire  
Illustration du livret et partition de couverture : collection Philippe Baudoin.
Dessin de couverture : Bruno Blum
© Frémeaux & Associés
Remerciements Anthony Baldwin, Christian Bonnet, Claude  Carrière, Daniel Nevers.  
ENGLISH NOTES
Jazz Dances Vol. 1: 1920’s-30’s  
Charleston, Black Bottom, Swing…  

An invitation to the dance Music and dancing were always highlights in any kind of enjoyment, and jazz and dancing lived together notoriously, each feeding off the other. In New Orleans, when jazz was in its infancy, the music/dance tandem took to the streets: when marching bands were on parade, bystanders danced on the sidewalks in a formation known as “the second line” surrounding the orchestra; even the musicians, led by a magnificent “Grand Marshal”, danced rather than marched. The sumptuous tradition lives on today, and not even Katrina and every Bush on earth could do anything to change that. 
XIXth century dances in North America 
Itinerant minstrel-troupes began appearing from 1840 onwards, with white artists wearing outrageous disguises to parody the lives of Blacks on the plantations in the Deep South. These “minstrel shows” had songs, dances and humorous sketches, and the basic dance-routines they featured were the Essence of Old Virginia, the Jig and the Walk Around. The latter were a mixture of influences: Irish (Clog Dance) and Afro-American (Buck and Wing, Breakdown). The early 1880s saw the appearance of the first purely American dances in salons: the Two-Step and the One-Step.  Black dances were finally authorized in shows and dance-halls at the end of the 1870s, and they culminated in the following decade with the Cakewalk, originally a dance in which slaves parodied the manners of their white masters. The cakewalk was certainly the first black American dance borrowed by Whites, and the first to move from the stage to a ballroom before acquiring an international following. 
1900-1910
Ragtime was in fashion – for increasing numbers of dancers – and the taste for salon dancing became international; c. 1913 America was invaded by the dance craze, and tangos, hesitation waltzes, one-steps,  turkey-trots etc. were all popular. In 1915 the famous Fox-Trot arrived, and it remained in vogue for a good thirty years. Among others there was the Castle Walk, the Shimmy, the Texas Tommy or one they called Ballin’ the Jack.  There was also an “animal dance” fashion leading up to 1920: the name of an animal was given to a dance-step and protagonists would imitate – more or less successfully but in good humour – the movements of the animal: to name only a few, there was the Bunny Hug, Camel Walk, Eagle Rock, Grizzly Bear, Horse Trot, Kangaroo Hop, Pigeon Walk, Turkey Trot, Walkin’ the Dog... They weren’t that new: these imitations already featured in African dances, and they also appeared in one of the cakewalk figures, the Strut, which involved... strutting around like a turkey-cock. The first jazz record took the world by surprise in 1917, and it sounded the knell for ragtime; young dancers enthusiastically adopted this novel form of music and propelled it to new heights of rhythm.  
THE TWENTIES
Jazz was everywhere. In the USA, the Roaring Twenties instantly found themselves deprived of liquor: Prohibition lasted thirteen years, from 1920 to 1933, and the longer the ban lasted, the more Americans thirsted for amusement: they danced the Charleston and the Black Bottom, and mixed with the riffraff in speakeasies, drinking bootleg whisky and making rich men of gangsters. The powerful Mob controlled the jazz clubs, and Chicago, their favourite city, became the place to hear jazz music. Marathon dance-contests were also rife, and dance-couples wore themselves to a frazzle for a few cents. Like its predecessor the Cakewalk, another black dance of  African origin, the Shimmy came into fashion at the end of the first decade and spread to Europe in the 1920s.  After they won the right to vote in 1920, women became even more emancipated: terribly sassy, they cut their hair, shortened their skirts, went out alone, danced, smoked, drank... and listened to jazz. They called them flapper girls, and Clara Bow, Louise Brooks, Zelda Fitzgerald and The Dolly Sisters were the style’s emblems, along with Betty Boop.
The Charleston was another emblem, often mentioned in the same breath as “flapper girls”; this dance may come from the Ashanti tribe in Africa, and black slaves danced it in Charleston, South Carolina, with a great variety of steps (although it wasn’t yet called the Charleston). It reached Harlem between 1910 and 1920 before it hit Broadway in the early Twenties in musicals like “Shuffle Along” (1921), “Liza” (where the Charleston name finally appeared in 1922), and the “Ziegfeld Follies” (1922-23). The most emblematic piece in the style was written by the great jazz pianist/composer James P. Johnson, who called it Charleston, quite simply. Its first performance – in the black revue “Runnin’ Wild” (1923) – sparked the Charleston craze that set the world alight. The dance is inseparable from the rhythm you find in all the music to which people danced it: two punctuations in each measure, one on the first beat and the next in syncopation after the second beat. Joan Crawford and Ginger Rogers even won Charleston competitions before their acting-careers, and if you feel like trying it out, there are three authentic period-pieces here: Ain’t She Sweet, Charleston and Charleston Is the Best Dance After All, with Runnin’ Wild as a bonus. The Black Bottom, which followed the Charleston, is an Afro-American dance: the slang expression “black bottom” was used to designate a neighbourhood where the city’s black population lived. In New York, the Black Bottom was said to have been created by Ethel Ridley in the black revue “Dinah” (1923-24); it owed its success to George White’s revue “Scandals of 1926”.  
THE THIRTIES
The first half of the decade was seriously hit by the Depression. Years of plenty returned in 1935 with the debut of the Swing Era, a.k.a. the (golden) big-band era. Jazz turned radio & dancehalls into a colony, and even invaded prestige concert-halls, reaching its apogee as popular music because it was inseparable from dancing. This bountiful period – lasting until the end of World War II – began with the abrupt arrival of large orchestras they called “big bands” (numbering around 12 to 15 musicians), led by Fletcher Henderson, Duke Ellington, Jimmie Lunceford, Chick Webb, Benny Goodman, Count Basie, Artie Shaw et al., all of whom are featured here.  The band’s instruments evolved: from 1932/33 the tuba and banjo were definitively replaced by the double-bass and guitar. The latter made the rhythm section much more flexible and, obviously, dance-movements echoed this in parallel, acquiring more fluidity: in a word, the vertical leaned towards the horizontal. Another new dance created earlier by Blacks caused a furore in the Thirties, the Lindy Hop (taking its name from Charles Lindberg). Still alive and kicking today, the Lindy Hop (and its numerous offspring) is the dance which, together with tap-dancing, best represents the way jazz adapted to body-movements, and it soon saw the addition of aerial figures and other acrobatics.  Some of the “Swing Age” dances resembled each other and had names like the Jitterbug, a portmanteau word that covered many dances of the period, often routines whose origins are controversial. Other names were merely figures, i.e. movements adaptable to fit various dances, and some of the most noticeable in the Thirties were the West Coast Swing and the Balboa – from California, close to the Lindy Hop – plus the Shag, Breakaway, Shim Sham, Suzy-Q, Truckin’ etc., not to mention the English Lambeth Walk. Most jazz- and popular dances were for couples, except the Big Apple and the Lambeth Walk which were for groups of dancers.
Isabelle MARQUIS & Philippe BAUDOIN
English adaptation: Martin Davies 
Frémeaux & Associés  
Note: The selections here are quite different from the titles chosen by Éric Rémy for the 2CD “Jazz Dance Music 1923-1941” released by Frémeaux & Associés (FA 037). 
Each title in the present track-listing is followed by an abbreviation corresponding to the tempo at which it is danced:
S : Slow    Quarter note = 88 
M : Medium    Quarter note = 132 
F : Fast     Quarter note = 208 
Thanks to Anthony Baldwin, Christian Bonnet, Claude Carrière and Daniel Nevers.  
DISCOGRAPHIE
1. Ain’t She Sweet (M. Ager, J. Yellen) – Harmony 143333-2 – NYC, 20/01/1927   
F The Dixie Stompers: Joe Smith, Tommy Ladnier (tp); Benny Morton (tb); Buster Bailey, Don Redman (cl, as); Coleman Hawkins (cl, ts, bar); Fletcher Henderson (p, dir); Charlie Dixon (bj); Kaiser Marshall (d).
2. Charleston (J. P. Johnson, C. Mack) – Vocalion 1130/2 – NYC, 11/08/1925   
F The Tennessee Tooters: Hymie Farberman or Harry Gluck (tp); Miff Mole (tb); Chuck Muller (as); Lucien Smith (ts); Rube Bloom (p, bj); Joe Tarto (tu); Harry Lottman (d).
3. Runnin’ Wild (A. H. Gibbs, J. Grey, L. Wood) – Gennett 8173-A-B – NYC, c. 16/01/1923   
F- Ladd’s Black Aces: Phil Napoleon (tp); Charlie Panelli (tb); Jimmy Lytell (cl); Frank Signorelli (p); Jack Roth (d); Arthur Fields (voc).
4. Charleston Is the Best Dance After All (C. Johnson, A. Porter) – Victor 41640-1 – NYC, 24/01/1928   
F CharlIE Johnson’s Paradise Ten: Jabbo Smith, Leonard Davis (c); Charlie Irvis (tb); Benny Carter (cl, ss, as, arr); Edgar Sampson (as, vn); Elmer Harrell (cl, ts); Charlie Johnson (p, dir); Bobby Johnson (bj); Cyrus St. Clair (tu); George Stafford (d).
5. Black Bottom (R. Henderson, B. DeSylva, L. Brown) – Location unknown, 18/12/1949  
F+ Spike Jones and His City Slickers: unknown personnel.
6. Come On Baby (A. Gottler, S. Clare, M. Pinkard) – Victor BVE 42967-3 – Camden, N.J., 21/09/1928   
F- Ted Weems and His Orchestra: Art Weems, Merrill Conner (tp); Pete Beilman (tb); Dick Cunliffe + another (cl, as, bar); Parker Gibbs (cl, ts, voc); prob. Bob Royce (p); Art Jarrett (bj); Sam Olver (tu); Ormand Downes (d).
7. Happy Rhythm (S. Williams) – Columbia 147899-3 – NYC, 30/01/1929   
M+ MUSICAL STEVEDORES: Freddy Jenkins, Louis Metcalf (tp); Henry Hicks (tb); Clarence Grimes, Charlie Holmes (cl, ss, as); Cliff Jackson (p); Elmer Snowden (bj); Bud Hicks (tu, scat voc).
8. The Man from the South (R. Bloom, H. Woods) – Columbia 149771-4 – NYC, 16/01/1930   
F+ Rube Bloom and His Bayou boys: Manny Klein (tp); Tommy Dorsey (tb); Benny Goodman (cl); Adrian Rollini (bsx); Rube Bloom (p, voc); unknown (tu); Stan King (d); Roy Evans (voc). 
9. Moten Swing (Bennie & Buster Moten) – Victor 74847-1 – Camden, N.J., 13/12/1932   
F- Bennie Moten’s Kansas City Orchestra: Hot Lips Page, Joe Keyes, Dee Stewart (tp); Dan Minor (tb); Eddie Durham  (v-tb, g, arr); Eddie Barefield (cl, as); Ben Webster (ts); Jack Washington (as, bar); Count Basie (p, arr); Leroy Berry (g); Walter Page (b); Willie McWashington (d).
10. Stompy Jones (D. Ellington) – Victor 80145-2 – Chicago, 9/01/1934    
F- Duke Ellington and His Famous Orchestra: Arthur Whetsel, Freddy Jenkins, Cootie Williams, Louis Bacon (tp); Joe Nanton, Lawrence Brown (tb); Johnny Hodges (cl, ss, as); Harry Carney (cl, as, bar); Otto Hardwick (cl, as, bsx); Barney Bigard (cl, ts); Duke Ellington (p, dir); Fred Guy (g); Wellman Braud (b); Sonny Greer (d).
11. Begin the Beguine (C. Porter) – Victor E3VP-5327, Café Rouge, NYC, 13/12/1938   
M Artie Shaw and His Orchestra: Chuck Peterson, John Best, Claude Bowen (tp); George Arus, Russell Brown, Harry Rogers (tb); Artie Shaw (cl); George Koenig, Hank Freeman (as); Tony Pastor, Ronnie Perry (ts); Les Burness (p); Al Avola (g); Sid Weiss (b); Cliff Leeman (d); Jerry Gay (arr).
12. Christopher Columbus (A Rhythm Cocktail) (L. Berry, A. Razaf) – Voc/Okeh C-1331-1 – Chicago, 27/03/1936  
 F- Fletcher Henderson and His Orchestra: Fletcher Henderson (dir); Dick Vance, Joe Thomas, Roy Eldridge (tp); Fernando Arbello, Ed Cuffee (tb); Buster Bailey (cl, as); Scoops Carey (as); Elmer Williams, Chu Berry (ts); Horace Henderson (p, arr); Bob Lessey (g); John Kirby (b); Sidney Catlett (d).
13. Hodge Podge (D. Ellington, J. Hodges) – Vocalion/Okeh M-951-1 – NYC, 19/12/1938  
 M- JOHNNY HODGES and His Orchestra: Cootie Williams (tp); Lawrence Brown (tb); Johnny Hodges (as); Harry Carney (bar); Duke Ellington (p); Billy Taylor (b); Sonny Greer (d).
14. Let’s Dance (G. Stone, J. Bonime, F. M. Baldridge) – Columbia WCO 26202-A – NYC, 24/10/1939    F- Benny Goodman and His Orchestra: Jimmy Maxwell, Ziggy Elman, Johnny Martel (tp); Red Ballard, Vernon Brown, Ted Vesely (tb); Benny Goodman (cl, dir); Toots Mondello, Buff Estes (as); Buss Bassey, Jerry Jerome (ts); Fletcher Henderson (p, arr); Arnold Covey (g); Artie Bernstein (b); Nick Fatool (d); George Bassman (arr).
15. My Wild Irish Rose (C. Olcott) – Broadcast – Southland Cafe, Boston, 4/05/1939   
S+/F+ Chick Webb AND HIS ORCHESTRA: Dick Vance, Bobby Stark, Taft Jordan (tp); Sandy Williams, Nat Story, George Matthews (tb); Garvin Bushell (cl, as); Hilton Jefferson (as); Teddy McRae (ts); Wayman Carver (ts, fl, arr); Tommy Fulford (p); Bobby Johnson (g); Beverly Peer (b); Chick Webb (d); Van Alexander (arr).
16. For Dancers Only (S. Oliver, D. Raye, V. Schoen) – Decca 76397 – NYC, 22/05/1950   
M Sy Oliver AND HIS ORCHESTRA: Melvin “Red” Solomon, Bernie Privin, Taft Jordan, Paul Webster (tp); Mort Bullman, Henderson Chambers, Dickie Harris (tb); Hymie Schertzer, Artie Baker (as); Fred Williams, Jerry Jerome (ts); Ernie Caceres (bar); Billy Kyle (p); Everett Barksdale (g); George Duvivier (b); Jimmy Crawford (d); Sy Oliver (arr, dir).
17. The Dipsy Doodle (L. Clinton) – Decca 62887-A – NYC, 17/12/1937   
M+ CHICK WEBB AND HIS ORCHESTRA: Mario Bauza, Taft Jordan, Bobby Stark (tp); Nat Story, Sandy Williams (tb); Garvin Bushell (cl, as); Louis Jordan (as); Wayman Carver, Teddy McRae (ts); Tommy Fulford (p); Bobby Johnson (g); Beverly Peer (b); Chick Webb (d); Ella Fitzgerald (voc).
18. ’Tain’t What You Do (It’s the Way That Cha Do It) (S. Oliver, T. Young) – Vocalion 23905-1 – NYC, 3/01/1939  
 M+ Jimmie Lunceford and His Orchestra: Paul Webster, Eddie Tompkins (tp); Sy Oliver (tp, arr); Elmer Crumbley, Russell Bowles (tb); Trummy Young (tb, voc); Dan Grissom (as, cl); Willie Smith (as, bar, cl, voc); Ted Buckner (as); Joe Thomas (ts, cl); Earl Carruthers (bar, as, cl); Edwin Wilcox (p); Al Norris (g); Moses Allen (b); Jimmy Crawford (d).
19. In the Mood (J. Garland, A. Razaf) – Bluebird 038170-1 – NYC, 1/08/1939  
M+ Glenn Miller and His Orchestra: Clyde Hurley, Leigh Knowles, Dale McMickle (tp); Glenn Miller, Al Mastren, Paul Tanner (tb); Wilbur Schwartz (cl, as); Hal McIntyre (as); Harold Tennyson (as, bar, cl); Tex Beneke, Al Klink (ts); Chummy McGregor (p); Richard Fisher (g); Rowland Bundock (b); Maurice Purtill (d).
20. Sing, Sing, Sing introducing “Christopher Columbus” (Part 1) (L. Prima) –   
F-  Victor 09571-2 – Hollywood, 6/07/1937 Benny Goodman and His Orchestra: Harry James, Ziggy Elman, Gordon Griffin (tp); Red Ballard, Murray McEachern (tb); Benny Goodman (cl, dir); Hymie Schertzer, George Koenig (as); Arthur Rollini, Vido Musso (ts); Jess Stacy (p); Allan Reuss (g); Harry Goodman (b); Gene Krupa (d); Jimmy Mundy (arr).   Charleston, Black Bottom, Swing…          
    

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