Calypso 1944-1958
Calypso 1944-1958
Ref.: FA5339

DANSES DU MONDE - ESPAGNE, CARAÏBE, AMÉRIQUE DU SUD, CD n°9

Ref.: FA5339

Direction Artistique : BRUNO BLUM

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 55 minutes

Nbre. CD : 1

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Présentation

Le Calypso, originaire de Trinité-et-Tobago, a connu un rayon nement international de par son succès auprès d’artistes des États-Unis (Harry Belafonte, Robert Mitchum) – jusqu’à Henri Salvador en France.
Ce disque est issu de l’Anthologie des Musiques de Danse du Monde, réalisée grâce à la contribution des meilleurs spécialistes de chaque domaine. Un panorama historique spécialement pensé pour magnifier la relation des danseurs à la musique.
Noël Hervé & Patrick Frémeaux
Born in Trinidad and Tobago, the Calypso got known worldwide and became trendy in the Fifties thanks to American superstars Harry Belafonte and Robert Mitchum.
This CD belongs to the “Dance Master Classics” anthology, a collection of 20 discs compiled by specialists in each of dancing’s domains. Gathered here in almost exhaustive fashion for the very first time, this a panorama of the best titles in dancehistory, grouped by aesthetic form, follow one special guiding principle: to magnify the relationship between dancers and music.
Production : Groupe Frémeaux Colombini SAS
Droits : Frémeaux & Associés.



Presse
“These CDs are available in their own right or as part of the twenty CD ‘The Dance Master Classics – Anthologie des musiques de danse du monde’ series (split into two volumes – these are volume 9 and 10 respectively of the second anthology) that aims to look at and emphasise the relationship between dance and various forms of world music. The internationalisation of calypso is examined on the first CD under consideration here in fashion that has really been overlooked previously – so included are The  Andrews Sisters’ huge selling cover of ‘Rum and Coca Cola’ from 1944, Jamaican-American Harry Belafonte’s hits from just over a decade later, when calypso was seen as a rival to rock ‘n’ roll – though The Deep River Boys hedge their bets with 1958’s ‘Calypso Rock ‘n’ Roll’ – and, most unexpectedly, a quite listenable brace from film star Robert Mitchum. Actual Trinidadians are thin on the ground, though The Duke Of Iron is present (when he recorded ‘Big Bamboo’ in 1952 he had been a New York resident for almost three decades). Included too are Jamaicans Count Lasher, Lord Flea and Lord Tickler, and Bahaman banjo player Blind Blake Higgs, who all tackle items that qualify as calypso. The versatile French artist Henri Salvador was born in Guyana to Caribbean parents, and he sings in French (it works, too), whilst Josephine Premice was the New York-born daughter of Haitian emigrants, following in Belafonte’s footsteps and sounding very authentic.Whilst the ‘dance’ aspect is undoubtedly relevant, and means that most of these tracks are at least mid-tempo and easily accessible, this does stand as a fine collection in itself. Hard-core calypso collectors might turn up their noses at this slightly different collection, but it is an enjoyable way to pick up some of those tracks that for many up until relatively recently were probably as much as many people outside the Caribbean knew of the music – and it make an admirable companion to the same label’s ‘Trinidad – Calypso 1939-1959’ reviewed in B&R 264.”By Norman DARWEN – BLUES & RHYTHM
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"Avec des stars comme Belafonte ou Mitchum, le calypso des îles Trinité et Tobago popularisé dès 1944 par les Andrew Sisters avec "Rum Et Coca-Cola" devait connaître une vogue un peu oubliée, d'où la fraîcheur intacte de ces fruits à la douceur grivoise."LYLO
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"Le neuvième volume, consacré au calypso, commence, et c’est justice, parce que c’est lui qui lui fit faire le tour du monde, par Harry Belafonte (« Day-O » et « Man Smart »). Il est suivi par la plage historique des Andrews Sisters (« Rum and Coca Cola ») qui ne s’avouait pas calypso, mais en était bien un. En effet, la caractéristique des calypsos était d’être des chansons caribéennes en anglais, avec paroles à double sens, coquines souvent (« A Conch ain t got no bones » - Y’a pas d’os dans une conque), traitant de la vie sur la plage à l’ombre des palmiers, avec nanas en pagne (ou sans) et boissons alcoolisées. Ou avec beaux gigolos musclés dans la version féminine (« Big Bamboo »). Inconscience de l’époque, ces chansons ne voyaient aucun mal à ce que les Antilles soient le bordel des Américains puritains, mais faux-jetons. Le livret, intelligent, et pas faux-derche pour un sou, raconte cela clairement et montre combien, paradoxalement, le calypso s’inscrivait dans la lutte pour les droits civiques des Noirs aux Etats-Unis (Black is Beautiful). Non sans mal. Ainsi, la belle Josephine Premice, qui avait épousé, horreur, un Blanc et qui dut s’exiler six ans à Rome. Elle chante ici « Sweetie Joe »et « Chicken Gumbo ». Bonne idée que d’avoir mis deux airs de calypso joliment chantés par Robert Mitchum, ainsi que le « Je peux pas travailler » du cher Boris Vian, par Henri Salvador, tout à fait dans le ton général du CD."par Michel BEDIN - ON-MAG
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Day-O
    Harry Belafonte
    00:03:06
    1955
  • 2
    Man Smart
    Harry Belafonte
    00:03:34
    1955
  • 3
    Rum And Coca Cola
    The Andrew Sisters
    00:03:09
    1944
  • 4
    Marjories Flirtation
    Lord Kitchener
    00:03:35
    1958
  • 5
    Jean And Dinah
    Robert Mitchum
    00:02:42
    1957
  • 6
    Pretty Boy
    Blind Blake
    00:02:45
    1951
  • 7
    Sweetie Joe
    Josephine Premice
    00:02:30
    1957
  • 8
    Talking Parrot
    Count Lasher
    00:02:57
    1956
  • 9
    Limbo
    Lord Tickler
    00:03:12
    1956
  • 10
    A Conch Aint Got No Bones
    Blind Blake
    00:02:29
    1952
  • 11
    Naughty Little Flea
    Lord Flea
    00:02:38
    1957
  • 12
    Mama Look A Boo Boo
    Robert Mitchum
    00:02:55
    1957
  • 13
    Chiken Gumbo
    Josephine Premice
    00:01:34
    1958
  • 14
    Shake Shake Senora
    Lord Flea
    00:02:23
    1957
  • 15
    My Pigeon Gone Wild
    Blind Blake
    00:02:43
    1951
  • 16
    Calypso Bebop
    Lord Flea
    00:02:13
    1957
  • 17
    Big Bamboo
    The Duke Of Iron
    00:02:41
    1952
  • 18
    Je peux pas travailler
    Henri Salvador
    00:03:05
    1958
  • 19
    Love Love Alone
    Blind Blake
    00:02:43
    1951
  • 20
    Calypso RockN Roll
    The Deep River Boys
    00:02:22
    1958
Livret

Anthologie des Musiques de Danse du Monde - calypso fa5339 OK

Anthologie des Musiques de Danse du Monde
The Dance Master Classics
CALYPSO
1944-1958


Le calypso est le nom donné dès 1900 à la musique populaire des îles de Trinité-et-Tobago, alors une colonie britannique du sud des Antilles. Mais pour le grand public occidental, le calypso a surtout été perçu comme l’incarnation anglophone des musiques exotiques caribéennes à la mode dans l’après-guerre (mambo, cha cha cha cubain, etc.).
Le calypso véhiculait vers le nord des images de vacances, de palmiers, de mer bleue, de danse lascive, de fruits tropicaux - y compris les beaux fruits de jeunes femmes dont les tenues légères évoquaient des mœurs tout aussi légères, fantasme récurrent de tant d’États-Uniens puritains. C’est en 1944 que les immenses vedettes américaines de l’époque, les irrésistibles Andrew Sisters, ont repris Rum and Coca-Cola qui décrit avec le sourire mais sans équivoque la prostitution d’une mère et de sa fille au service des soldats américains en garnison à Point Kumana, sur l’île de la Trinité. Cet énorme succès (peut-être le plus gros tube de toute la guerre), plein d’humour et de charme, était une reprise du Trinidadien Lord Invader, qui avait utilisé la mélodie d’une chanson folklorique martiniquaise, “L’Année passée”; gravée un an plus tôt, la version de Lord Invader utilisait le populaire thème du cocktail des îles aussi revigorant qu’aphrodisiaque. Un autre Trinidadien, Wilmoth Houdini, a par exemple enregistré Gin and Coconut Water sur le même thème en 1943, et le Jamaïcain Hubert Porter Rum and Coconut Water dans les années 1950.Aux États-Unis comme en Europe, c’est la rumba cubaine qui était jusque-là associée aux fantasmes des indigènes dévergondées prêtes à céder aux avances (et aux “yankee dollars” de la chanson) des touristes éméchés, sans oublier les Cubains musclés capables de séduire les aventurières à la chasse au gigolo sur les pistes de danse de Miami. Une écoute des chansons françaises exotiques de cette époque (telles Oh ! La ! La ! Quelle Rumba de Betty Spell) en dit long sur la perception qu’on avait alors des musiques des Caraïbes. Pour tout dire, Cuba était à bien des égards le bordel des États-Unis, où l’on venait s’encanailler à bon compte, jouer, boire, fumer et s’amuser au son d’orchestres de qualité. Cette vision coloniale de la sexualité s’appliquait au reste des Antilles, et avec elle ses stéréotypes.
Mode calypso aux Antilles
Rum and Coca-Cola n’a pas été considéré comme une percée du genre calypso, mais comme un tube de plus pour les Andrew Sisters de Minneapolis : leur plaisant Boogie Woogie Bugle Boy reste l’un des morceaux emblématiques de la Deuxième Guerre Mondiale. C’est plutôt le succès du Trinidadien Lord Kitchener (Arima, Trinidad & Tobago, 18 mars 1922, Port of Spain, février 2000), qui en enregistrant prolifiquement à Londres dès la fin des années 1940 lança véritablement la mode calypso aux Antilles. Son succès était circonscrit aux Caraïbes anglophones (il était particulièrement adoré en Jamaïque) et à la “mère-patrie”, l’Angleterre où il s’était installé, comme nombre d’Antillais. La BBC utilisa sa chanson London Is the Place for Me comme illustration sonore d’un sujet sur la Caraïbe dans les actualités cinématographiques diffusées dans tout l’empire. C’est son humour toujours osé, aux sous-entendus grivois et le talent d’interprète de Kitch qui ont mis le terme calypso en vogue avec des morceaux bien écrits comme Tie Tongue Mopsy avec lequel il triompha au carnaval de1946, ou Marjorie’s Flirtation, paru en1958 à Londres chez Melodisc et inclus ici. Lord Kitchener reste la figure majeure du calypso, gagnant des années durant les joutes musicales du carnaval local. La prospérité de son calypso authentique et, dans une moindre mesure, la réussite de ses concurrents de la Trinité incita des artistes d’autres îles à adopter l’étiquette calypso. C’est ce que fit le banjoïste aveugle Blind Blake (Blake Alphonso Higgs, Inagua 1915-Nassau 1985), qui baptisa son groupe le Royal Victorian Hotel Calypso Orchestra bien qu’il fut originaire et résident des Bahamas, un archipel situé à l’extrême nord des Caraïbes - à deux mille km de la Trinité et du véritable calypso.
Jouant très régulièrement dès 1933 au prestigieux Royal Victoria Hotel, un palace de Nassau où il restera trente ans, il popularisa le célèbre Love, Love Alone, qui raconte l’abdication du roi Edward VIII. Edward renonça officiellement au trône par amour, préférant en 1936 la main de Wallis Simpson à la couronne d’Angleterre - mais fut en fait écarté du pouvoir parce qu’il était trop proche des nazis. Il sera interdit à Blind Blake de chanter ce morceau au souverain déchu lors de sa visite à la colonie. Il fallut donc que l’ex-roi Edward lui demande expressément de l’interpréter, et que Blind Blake reçoive un tonnerre d’applaudissements pour que cette anecdote assoie définitivement sa réputation à Nassau. Ce morceau a été composé par Lord Caresser (The Caresser était aussi le surnom du roi Edward VII, père d’Edward VIII), qui l’enregistra à New York sous le nom de Edward VIII peu après l’abdication. Harry Belafonte le reprendra à la fin des années 1950.Très dansants, Pretty Boy et A Conch Ain’t Got No Bones - avec sa métaphore sexuelle typiquement salace : “une conque n’a pas d’os” - étaient restés inédits en CD jusqu’à leur réédition sur cet album. On observe un double sens analogue sur My Pigeon Gone Wild, et sur le Big Bamboo du Trinidadien The Duke of Iron, qui interprète ici un vrai classique du genre, à la limite de la chanson paillarde (mais toujours en métaphores), souvent repris en Jamaïque, en mento par les Hiltonaires dans les années 1960 et en reggae par Yellowman vers 1991.Comme le Jamaïcain Count Lasher - qui enregistra Talking Parrot sous le nom de Charlie Binger and his Calypsonians - en s’associant à la vogue calypso l’excellent Blind Blake choisit une bonne stratégie commerciale.
Peu importe que la musique populaire des Bahamas s’appelle en réalité le goombay : malgré ses différences stylistiques, le goombay s’est confondu avec le calypso, qui avait une image forte. Idem pour Count Lasher, dont les mentos jamaïcains comptent parmi les meilleurs de l’époque et font partie intégrante de la vogue calypso des années 1950. En fait les Jamaïcains ont couramment enregistré les meilleures compositions du calypso trinidadien, et inversement, le mento jamaïcain a été enregistré dès les années 1910 à la Trinité. La danse limbo, où le participant doit passer sous une barre posée sur deux piquets en se penchant en arrière, était une attraction touristique typique de la panoplie calypso trinidadienne des années 1950. Elle était tout aussi répandue sur les plages des hôtels de la côte nord jamaïcaine, comme en atteste ce titre de Lord Tickler, un des grands artistes de mento jamaïcain.Bien qu’éloignées, les deux îles partagent un socle culturel créole anglophone que l’on retrouve à Tobago, en Guyana, au Belize, aux Bahamas, et nombre d’archipels de la région - jusqu’à la Nouvelle-Orléans, un port qui fut sans doute jadis plus caribéen qu’états-unien. Les cultures et musiques créoles des autres îles non-anglophones étaient bien distinctes, différentes.
Calypso International
Avec les succès de Perry Como et Rosemary Clooney, le mambo des grands orchestres cubains connut une vogue internationale dès 1954. Il fut détrôné par la mode du cha cha chà cubain (1958), puis de la bossa nova brésilienne et du pachanga cubain. Mais dans une large mesure ces musiques de danse latines, non-anglophones, ne pouvaient avoir aux États-Unis une dimension qui visât au-delà du divertissement, notamment à la radio, et à la télévision alors en pleine expansion. Il eût fallu pour cela que l’interprète parlât anglais, langue dominante de l’après-guerre, et qu’il soit, si possible, de nationalité états-unienne ou qu’au moins il réside aux États-Unis (contrairement à Lord Kitchener par exemple). C’est précisément ce qu’accomplit le New-Yorkais jamaïcain Harry Belafonte (né le 1er mars 1927 à New York), qui en enregistrant en 1955 son premier tube Matilda, un succès trinidadien de King Radio datant de 1939, parvint à ouvrir une brèche significative dans le bunker culturel américain. Cette fois, contrairement aux Andrew Sisters, Belafonte était noir et il personnifiait le charme brûlant des Caraïbes. Anglophone, intelligent, cultivé, engagé (il était notamment l’ami du pasteur Martin Luther King, qui incarna la lutte pour les Droits Civiques aux États-Unis) élégant et très séduisant, Belafonte reprit quelques chansons mento de son pays, les modifia (il adoucit les paroles trop crues) et leur donna à son tour l’étiquette calypso.
Son célèbre album Calypso de 1956 fut le premier de l’histoire à se vendre à un million d’exemplaires (c’est même pour lui que l’on créa le premier disque d’or); plus significativement, il fut en fait le tout premier album à succès d’un genre que l’on appellerait plus tard la world music, ou musique du monde. Précurseur de Bob Marley et du mouvement reggae, rival d’Elvis Presley, qui enregistrait comme lui aux studios RCA, Harry Belafonte a fait surgir la séduction afro-américaine de la boîte de Pandore aux États-Unis. Associé à la sexualité, à la danse libre, à la décontraction, le calypso s’était trouvé un interprète de choix. En séduisant une grande partie des Américains (et Américaines) d’origine européenne, et des Européens eux-mêmes, Belafonte eut un impact important sur l’image des afro-américains au moment où la lutte pour les droits civiques prenait son essor - y compris sur l’image qu’ils avaient d’eux-mêmes. Son approche charmeuse contribua beaucoup à valoriser la négritude dans une société raciste où la ségrégation raciale était monnaie courante, y compris dans les états du nord. Comme avant lui les séducteurs Nat “King” Cole ou Duke Ellington, son élégance naturelle servit de fer de lance pour faire passer en douceur des idées progressistes. Deux de ses succès sont inclus ici. Ses très célèbres Day O (à l’origine un chant de travail des dockers de Kingston) et Man Smart (Woman Smarter) - qui valorise avec ironie l’intelligence des femmes - comptent parmi les morceaux les plus dansés des années 1950. Ces compositions sont en réalité deux classiques folk originaires de Jamaïque, dont on peut découvrir des versions antérieures, plus authentiques, sur l’exquise anthologie Jamaica - Mento 1951-1958 parue chez Frémeaux & Associés. Avec quelques autres succès fameux, Belafonte déclencha en 1956 une mode fulgurante.
Il inspira même le saxophoniste de jazz Sonny Rollins, qui quelques semaines après la sortie de l’album Calypso enregistra une mélodie calypso, St. Thomas, sortie sur son album Saxophone Colossus. Rollins écrira plusieurs morceaux marqués par ce style, dont Duke of Iron, à la mémoire du chanteur du même nom.La new-yorkaise Josephine Premice (21 juillet 1926-13 avril 2001) fut l’une des artistes à publier un album de calypso dans le sillage de Belafonte, qui comme elle avait chanté dans plusieurs comédies musicales. Née à Brooklyn de parents aristocrates haïtiens exilés à la suite d’un coup d’état manqué, elle étudia la danse avec Martha Graham et Katherine Durham et fit ses débuts au théâtre en 1945 dans “Blue Holiday” aux côtés d’Ethel Waters et du chanteur folk Josh White. Elle continua ensuite la scène. Pendant les jours de relâche à Broadway, Josephine chantait du calypso dans les boîtes de New York. Sa voix magnifique peut être entendue sur l’album Sings Calypso, enregistré à New York, où Sweetie Joe relate l’histoire d’une Portoricaine qui rejette un homme blanc car il ne parle pas sa langue, un euphémisme qui signifie plutôt que les mariages mixtes à cette époque causaient des problèmes insurmontables - une chanson prémonitoire pour elle-même. L’album a été produit par le producteur de jazz Gene Norman (Gene Norman Presents/GNP-Crescendo Records). Le 31 octobre 1957, le producteur David Merrick lança au théâtre Imperial la comédie musicale Jamaica avec Lena Horne et Ricardo Montalban dans les premiers rôles. Josephine Premice y chantait un calypso anti-nucléaire intitulé Leave De Atom Alone. Jouée en 1957-58, la pièce a connu beaucoup de succès, totalisant 500 représentations. Quant à Chicken Gumbo, paru sur son deuxième album, il abonde dans le sens du stéréotype des Antillaises friandes d’amourettes. Il relate la prescription aphrodisiaque d’un adepte du vaudou : poulet, gumbo et lait de coco !
The doctor tell me the other day
That I am sick and must go away
The voodoo man says he is a fake
And then he tell me what I should take
That’s why chicken gumbo and copra water
Make you do what you ought to

Femme sophistiquée et brillante, Josephine Premice se maria en 1958 avec un Blanc de la haute société newyorkaise dont la famille accepta très mal la mixité raciale du mariage. Humilié par une série d’articles douteux dans la presse, le couple s’exila à Rome, où ils élevèrent deux enfants. La carrière de Josephine fut très affectée par cette interruption prolongée. Après son retour à New York six ans plus tard, elle mit plusieurs années à revenir sur le devant de la scène.
Pour s’inscrire dans la tendance marketing calypso du moment, le groupe de mento The Blue Mountain Caroleers du Jamaïcain Lord Flea (Norman Thomas, 1932-1959) fut rebaptisé les Calypsonians quand il signa un contrat avec la marque californienne Capitol. Énergique et talentueux, Lord Flea fut véritablement la première vedette internationale jamaïcaine avec son album Swingin’ Calypsos paru aux États-Unis, où il donna de nombreux concerts et apparut dans les films Calypso Joe et Bop Girl Goes Calypso. Mais sa prometteuse carrière fut brisée net par une maladie qui l’emporta à l’âge de 27 ans. Lord Flea a d’abord enregistré le morceau qui l’a fait connaître, Naughty Little Flea (inspiré par The Naughty Fly du Trinidadien Duke of Iron) en 1951. Il a été repris pour sa période américaine.  Également inclus ici, son Shake Shake Señora sera repris en 1961, après sa mort, par Harry Belafonte sous le nom de Jump in the Line, qui donnera son titre à un album. Quant à la reprise de Bebop Calypso (Lord Kitchener l’avait enregistré en 1951) elle rend hommage au trompettiste Dizzy Gillespie et cite son Good Bait, ce qui rappelle que les musiques caribéennes se trouvent à la racine du jazz, et restent profondément liées à son histoire. Ces trois morceaux de Lord Flea sont réédités en CD pour la première fois.
La vague calypso toucha aussi l’Europe. En Grande-Bretagne, les circuits accueillant les musiciens de jazz, de blues et de musiques folk américaines tels le Cavern Club de Liverpool, le Marquee Club, le Sunset à Carnaby Street, le réputé Flamingo Club de Wardour Street, ou le 100 Club au 100 Oxford Street de Londres invitaient des musiciens de calypso comme Lord Kitchener. Le succès de Harry Belafonte (qui se produisit à Paris au début des années 1960) élargit beaucoup ce public européen.
Né en Guyane de parents guadeloupéens, comique, chanteur et guitariste de jazz installé à Paris à l’âge de douze ans, Henri Salvador (Cayenne, 18 juillet 1917- Paris, 13 février 2008) jouait dans les cabarets parisiens dès 1933. Son premier succès, Maladie d’amour en 1948, est une biguine, et le style calypso décontracté et souvent humoristique lui allait comme un gant. Je peux pas travailler (sur des paroles de Boris Vian) par Henri Salvador est bien plus qu’un succédané de Belafonte.
Bien écrite, interprétée avec talent (en 1978 Salvador en gravera une nouvelle version arrangée en reggae), cette chanson reflète un état d’esprit, une nonchalance et un humour proches de ceux qui firent le succès de Lord Kitchener. Kitch le maître du calypso fit d’autres émules, comme le Trinidadien King Sparrow (devenu ensuite Mighty Sparrow), le Jamaïcain Lee “Scratch” Perry ou, plus brièvement, Harry Douglass.
Le succès des calypsos de Harry Belafonte a coïncidé avec celui du rock and roll. Il donna lieu à nombre de disques opportunistes et anecdotiques, comme le Calypso Rock ‘n’ Roll des Deep River Boys, un groupe vocal qui chercha le succès en enregistrant dans tous les styles à sa portée, de la variété au rock, du blues aux ballades, des spirituals au… calypso. Menés par Harry Douglass (Bridgeville, Delaware, 6 mai 1916-New York, 5 juin 1999), un afro-américain du Delaware, ils avaient publié quantité de disques sans lendemain sous le nom des Deep River Boys avant d’adopter le nom raccourci The Deeps.
Mais c’est sans doute l’acteur américain Robert Mitchum (Bridgeport, Connecticut, 6 août 1917-Santa Barbara, 1er juillet 1997) qui sut tirer le meilleur parti de la mode calypso. Mitchum chantait juste et n’était pas doublé dans les passages chantés de ses films. On peut l’entendre dans de grands classiques comme La Nuit du chasseur (The Night of the Hunter) et The Ballad of Thunder Road. Lors du tournage sur l’île de Tobago du film Dieu seul le sait (Heaven Knows, Mr. Allison) de John Huston, il rencontra Lord Invader et Mighty Sparrow, et découvrit nombre de chansons calypso. À son retour à Hollywood il enregistra en mars 1957 l’album Calypso — Is Like So... pour les disques Capitol, qui produisaient aussi Lord Flea. Mitchum reprit Jean and Dinah, une composition qui, au carnaval de 1956, avait lancé la carrière de son ami Sparrow. La chanson raconte que la vie est bien dure pour les Trinidadiennes esseulées depuis que les soldats américains ont quitté leur pays après la guerre (plus de yankee dollars !). Quant au Mama Look a Boo Boo du Trinidadien Lord Melody, il faisait partie du répertoire de scène de Belafonte, qui l’enregistra deux mois avant Mitchum. Réussi, l’album calypso de cet immense acteur connut un succès respectable. Sa contribution à la vogue antillaise fit danser toute l’Amérique, jusqu’en Europe où ses disques étaient distribués. Seul artiste blanc présent sur cette anthologie, Mitchum débuta ainsi sa carrière discographique, qu’il orienta ensuite vers… la country music.
Bruno BLUM
© Frémeaux & Associés
Illustration du livret : collection Bruno Blum.
Dessin de couverture : Bruno Blum © Frémeaux & Associés.
Partition de couverture : collection Philippe Baudoin.
Remerciements à Fabrice Uriac.
english notes
Calypso         
1944-1958

As early as 1900, calypso was the name used to describe the popular music of Trinidad & Tobago, then a British island-colony in the south of the Caribbean. But most western audiences saw calypso as the English-language reincarnation of exotic Afro-Caribbean music-forms: these were extremely fashionable in the post-war years, a period when dreams of a carefree existence, with all its attendant distractions, finally seemed possible. Because they came from the Caribbean, calypsos carried holiday-postcard scenes to people in the northern hemisphere, images of palm-trees, blue skies, suggestive dances, tropical fruit... including those of the young women whose flimsy attire evoked morals that were just as careless, a recurring fantasy among many Americans frustrated by Puritanism. In 1944, the immense American stars known as the Andrews Sisters «covered» Rum and Coca-Cola, a title which related – with a smile, but without any ambiguity (and even fewer scruples) – a mother and daughter prostituting themselves to US soldiers stationed in Trinidad at Point Kumana; the song was a huge success (no doubt wartime’s biggest), filled with humour and charm, and the vocal group had taken the song from Trinidadian singer Lord Invader. Invader himself had been inspired by the melody of a Martinique folk-song called «L’Année passée», a traditional tune which had been registered as his own by Lionel Belasco, one of the first Trinidadians to make records (as early as 1914). The practice was commonplace in those days – it allowed Harry Belafonte, for example, to appropriate certain Jamaican compositions like «Day O», which made him famous in 1956 – and so, when the version of Rum and Coca-Cola by the Andrews Sisters became a hit, Belasco sued to recover his rights. Lord Invader did the same for the lyrics, and they both won their cases. Until the calypso arrived, both in the USA and in Europe, the Cuban rumba had provided for the fantasies involving generously-endowed, loose-living native girls who might be ready to yield to the advances (and Yankee dollars!) of inebriated tourists, not to mention notions of athletic Cubans cruising Miami dance-floors for matrons in search of a gigolo... Cuba, in fact, was even seen as America’s brothel: it had many attractions for those seeking a good time, and quality orchestras in particular. The colonial vision of sexuality spread to the rest of the Caribbean, taking its stereotypes with it.

Caribbean calypso, and fashion

Most Americans didn’t see Rum and Coca-Cola as a breakthrough for calypso so much as just another hit for Minneapolis’ Andrews Sisters. The break­through owed more to the success of Trinidadian Lord Kitchener (b. 1922 Arima, Trinidad, d. 2000 Port of Spain), whose many recordings (made in London) were almost solely responsible for starting the calypso trend in the Caribbean. His success was limited to the English-speaking part of the Antilles (Jamaicans adored him) and Britain, where he made his home (the BBC used his London Is the Place for Me in a documentary that was shown right across the Empire). Jamaicans, in fact, commonly resorted to the best of the Trinidadian calypsos for their own purposes, and vice versa, with Jamaica’s mento songs being recorded in Trinidad as early as 1910. Limbo dancing – which involved bending backwards to pass beneath a bar set up on the floor, like a reverse high-jump/crouch – formed a particularly spectacular attraction for tourists (amongst other distractions typical of Trinidadian calypsos in the Fifties), and could even be found at private hotel-beaches on the north coast of Jamaica (cf. the title by Lord Tickler, one of Jamaica’s great mento artists).
International calypso
With the hits of Perry Como and Rosemary Clooney, the mambos of the great Cuban bands came into vogue in 1954, only to be dethroned by Cuba’s cha cha cha (1958), and then Brazil’s bossa nova and the pachanga from Cuba. But to a great extent, all these music-forms, once they reached The United States – they were Latin dances, so not for English-speakers
– couldn’t pretend to any dimension beyond strict entertainment, either on radio or on the rapidly-expanding television networks: to go any further, they would have to be sung in English and, if possible, be performed by Americans or, at least, American residents (unlike Lord Kitchener for example). That is precisely what was accomplished by the Jamaican New Yorker Harry Belafonte (b. March 1, 1927 in New York). By recording his first hit Matilda in 1955 (a 1939 hit from Trinidad’s King Radio), Belafonte succeeded in breaching a major gap in the cultural bunker of America. This time, unlike the Andrews Sisters, Belafonte was black, and he personified the burning charm of the Caribbean. He was intelligent, cultivated and he spoke English; he was also a militant (notably alongside the Reverend Martin Luther King, who incarnated the civil rights struggle in the USA), and possessed a seductive elegance. Belafonte rerecorded a few mento songs (toning down some of their cruder lyrics) and, in turn, gave them the «calypso» label. His famous album Calypso (1956) was the first in history to sell a million copies (and the first gold record was created for him). Harry Belafonte let Afro-American seduction out of its American Pandora’s box.
The calypso wave also reached out to touch Europe. In Great Britain in particular, the venues that welcomed jazz, blues and folk musicians from America, such as Liverpool’s famous Cavern Club, London’s Marquee, the Sunset in Carnaby Street, the renowned Flamingo Club in Wardour Street, or else the 100 Club at 100, Oxford Street also featured calypso musicians like Lord Kitchener. Harry Belafonte’s success did much to widen this European audience. But of course, Belafonte wasn’t the only one. If a single name is to be mentioned amongst others who took advantage of the calypso craze (and increased its popularity), it would have to be American actor Robert Mitchum, who actually sung in the right key (and was never overdubbed when singing in films such as Night of the Hunter). When he shot John Huston’s Heaven Knows, Mr. Allison on location in Tobago, he met Lord Invader and Mighty Sparrow, the local celebrities, and discovered many calypsos that were later put to good use when he recorded the 1957 album Calypso – Is Like So... for Capitol. Mitchum had a respectable hit with it, and he’s also the only white artist present in this anthology.
Bruno BLUM
Adapted in English by Martin DAVIES
© Frémeaux & Associés
Thanks to Fabrice Uriac.

DISCOGRAPHIE

01. Harry Belafonte : Day-O
02. Harry Belafonte : Man Smart (Woman Smarter)
03. The Andrew Sisters : Rum and Coca Cola
04. Lord Kitchener : Marjorie’s Flirtation
05. Robert Mitchum : Jean and Dinah
06. Blind Blake & His Royal Victorian Hotel Calypso Orchestra : Pretty Boy
07. Josephine Premice : Sweetie Joe
08. Count Lasher (as Charlie Binger and his Calypsonians) : Talking Parrot
09. Lord Tickler (as Richards & his Jamaica Calypso Orchestra) : Limbo
10. Blind Blake & His Royal Victorian Hotel Calypso Orchestra : A Conch Ain’t Got No Bones
11. Lord Flea : Naughty Little Flea
12. Robert Mitchum : Mama Look a Boo Boo
13. Josephine Premice : Chicken Gumbo
14. Lord Flea : Shake Shake Señora
15. Blind Blake & His Royal Victorian Hotel Calypso Orchestra : My Pigeon Gone Wild
16. Lord Flea : Calypso Bebop
17. The Duke of Iron : Big Bamboo
18. Henri Salvador : Je peux pas travailler
19. Blind Blake & His Royal Victorian Hotel Calypso Orchestra : Love, Love Alone
20. The Deep River Boys (as The Deeps) : Calypso Rock ‘n’ Roll
(1) (Harry Belafonte, Irving Burgie as Lord Burgess, William Attaway. Arranged by Tony Scott). Harry Belafonte, vocal, Millard Thomas, guitar, Milton Hinton, bass; Alexander Cambrelen, congas; Mario Castillo, conga; Ossie Johnson, drums; Herbert Levy, flute; Irving “Lord Burgess” Burgie, Charles Colman, J. Hamilton Grandison, Joseph Lewis, Broc Peters, Sherman Sneed, Herbert Stubbs, John White and Gloria Wynder: vocal chorus ; Tony Scott, leader. Produced by Herman Diaz Jr., recorded at Webster Hall, New York City, October 20, 1955. Released by RCA Records in 1956.
(2) (Norman Span aka King Radio) Harry Belafonte, Irving Burgie as Lord Burgess, William Attaway. Arranged by Tony Scott). James Hall: guitar; Eugene Wright: bass; Irv Kluger: drums; Frank Guerrero: bongo; Modesto Moran Martinez: congas; Rafael Rosario: conga; John F. Williams Jr.: piano; James Giuffre: saxophone; Harry Klee: saxophone; Theo M. Nash: saxophone; E.C. Shank: saxophone; Herbert Stewart: saxophone; John Haliburton, trombone; Edward “Eddie Kusby” Kuczborski, trombone; Simon Zentner: trombone; Marion
Childers: trumpet; Maynard Ferguson: trumpet; Conrad Gozzo: trumpet, Tony Scott, leader. Produced by Henri René, August 17, 1955. Released by RCA Records in 1956.
(3) (Rupert Westmore Grant aka Lord Invader) LaVerne Andrews, Maxene Andrews, Patty Andrews: harmony vocals. Released by Decca Records in 1944.
(4) (Aldwyn Roberts aka Lord Kitchener) Lord Kitchener, vocals. Probably Joe Harriott, alto saxophone; Albon Timothy, saxophone; Fitzroy Coleman, guitar, Rupert Nurse, acoustic bass. Other musicians unknown. Produced by Rupert Nurse. Released by Melodisc Records (England) in 1958.
(5) (Slinger Francisco, aka King Sparrow and Mighty Sparrow). Robert Mitchum, vocals. Musicians unknown. Released by Capitol Records (USA) in 1957.
(6) (Blake Alpho
nso Higgs) Blind Blake, banjo, vocals; Dudley Butler, guitar; Jack Roker or Chatfield Ward, guitar; George Wilson, bass; Alfred “Tojo” Anderson, maracas; Bertie Lord, drums. Released by Art Records (Florida) in 1951.
(7) (Josephine Premice) Josephine Premice, vocals. Musicians unknown. Produced by Gene Norman. Released by GNP Records (USA) in 1957.
(8) (Terence Perkins). Count Lasher, vocals, guitar. Musicians unknown. Produced by Ken Khouri. Released by Kalypso Records (Jamaica) in 1956.
(9) (Harold Richardson) Harold Richardson , vocals, guitar. Musicians unknown. Produced by Ken Khouri. Released by Kalypso Records (Jamaica) in 1956.
(10) (Blake Alphonso Higgs). Same as track
6. Released by Art Records (Florida) in 1952.
(11) (Norman Thomas) Lord Flea (vocals, guitar), probably Pork Chops (banjo), (acoustic bass, drums unknown). Recorded and released in the USA by Capitol Records, 1957.
(12) aka Boo Boo Man by Lord Melody (Fitzroy Alexander, aka Lord Melody) Robert Mitchum , vocals. Musicians unknown. Released by Capitol Records (USA) in 1957.
(13) (Josephine Premice) Josephine Premice, vocals. Musicians unknown. Released by Verve Records (USA) in 1958.
(14) aka Jump in the Line by Harry Belafonte (Norman Thomas) Lord Flea (vocals, guitar), probably Pork Chops (banjo), probably Largie (congas), (bass, maracas unknown). Recorded and released in the USA by Capitol Records, 1957.
(15) (Blake Alphonso Higgs) Same as track 6. Released by Art Records (Florida) in 1951.
(16) aka Kitch’s Bebop Calypso by Lord Kitchener (Aldwyn Roberts aka Lord Kitchener) Lord Flea (vocals, guitar), probably Pork Chops (banjo), (backing vocals, acoustic bass, drums unknown). Recorded and released in the
USA by Capitol Records, 1957.
(17) (traditional) The Duke of Iron (aka Cecil Anderson), vocals, guitar. Musicians unknown. Released in Trinidad, 1952.
(18) (Boris Vian-Henri Salvador) Henri Salvador, vocals. Musicians unkown. Released by Barclay Records (France) in 1958.
(19) aka Edward VIII by The Caresser (Rufus Callender aka The Caresser) Same as 6. Released by Art Records (Florida) in 1951.
(20) (V. Willoughby) Harry Douglass, vocals, with Tony Mottola and Orchestra. Probably Vernon Gardner, George Lawson and Edward Ware, harmony vocals. Released by Que Records (USA) in 1958.

CD Anthologie des Musiques de Danse du Monde - Le calypso © Frémeaux & Associés (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, albums, rééditions, anthologies ou intégrales sont disponibles sous forme de CD et par téléchargement.)

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